Arnaud Démare (Groupama-FDJ) a glané ce vendredi la septième étape du Tour d’Italie, son troisième succès en autant de sprints sur cette édition 2020. Le Français continue d’impressionner, pour le plus grand bonheur de son manager Marc Madiot.
Arnaud Démare récompense une Groupama-FDJ en rédemption
A la sortie d’un Tour de France 2020 calamiteux (aucune victoire d’étape, aucun coureur placé au classement général), d’aucuns prédisaient une fin de saison difficile pour l’ensemble du collectif de la Groupama-FDJ. Pourtant, au regard des performances de l’équipe française sur ce Tour d’Italie, force est de constater que les protégés de Marc Madiot demeurent pugnaces, dotés d’une réelle force de caractère et de résilience. C’est en tout cas ce que reflète le travail des huit coureurs de la Groupama-FDJ sur les sept premières étapes du Giro, dont la dernière a été une nouvelle fois été remportée par le désormais incontournable Arnaud Démare.
Le meilleur sprinteur du moment
Soit, un succès sur le Tour d’Italie n’équivaut pas à un succès sur le Tour de France. Soit, l’adversité est moindre sur la Grande Boucle italienne comparée à celle présente sur les routes françaises au moins de septembre – absences de Sam Bennett ou encore Caleb Ewan. Mais pourtant, le natif de Beauvais impressionne en Italie. Face à des sprinteurs de la trempe de Peter Sagan (Bora-Hansgrohe), Fernando Gaviria (UAE-Team Emirates) ou encore Michael Mattews (Sunweb), Arnaud Démare a d’ores et déjà récolté dans sa besace trois victoire d’étapes. Un record.
13 – Arnaud Démare totalise 13 victoires en 2020 (dont 3 sur le #Giro103 ), c’est au moins 4 de plus que tout autre coureur sur le circuit professionnel cette année. Irrattrapable. pic.twitter.com/egX4mHGFBv
— OptaJean (@OptaJean) October 9, 2020
Pour Arnaud Démare, une treizième victoire cette saison
Après avoir triomphé mardi à Villafranca-Tierrana puis hier jeudi à Matera, l’ancien vainqueur de Milan-San Remo a donc récidivé ce vendredi sur la courte étape (143 kilomètres) tracée entre Matera et Brindisi. Une course, soit réduite de par sa longueur, mais qui s’est avérée éminemment hasardeuse si ce n’est piégeuse. Avalée à près de 51 kilomètres par heure, le peloton n’a pas chaumé au point d’arriver crispé aux abords de Brindisi. Ainsi, la préparation du sprint, très nerveuse au prisme de nombreuses (quatre) épingles distillées dans les trois derniers kilomètres, a accouché d’un effort final houleux, contesté. Mais la victoire d’Arnaud Démare, elle, fut incontestable, tant le double vainqueur d’étapes sur le Tour de France a surpassé ses adversaires, au point même d’agacer le triple champion du monde Peter Sagan (2e) après la ligne d’arrivée.
Pour Arnaud Démare, solide porteur du maillot cyclamen de meilleur sprinteur (dont il ne fait d’ailleurs pas un objectif en soi), commence désormais le plus dur: surmonter, bon an mal an, les nombreuses étapes de moyenne et haute montagne qui se dressent sur sa route afin de conserver son état de forme mercredi prochain, date synonyme d’une quatorzième étape dédiée aux sprinteurs. En d’autres mots: une nouvelle occasion de briller pour Démare.
Crédits photo à la Une: Capture d’écran la chaine L’Equipe