Après un début de Giro assez fou, marqué par l’arrivée mouvementée au sommet de l’Etna et l’abandon du favori Geraint Thomas (Ineos), Arnaud Démare (Groupama-FDJ) a remis tout à plat en s’imposant avec flegme pour la première arrivée au sprint de cette édition. Une victoire qui augure, on l’espère, une razzia du Français sur ce Tour d’Italie.
Arnaud Démare, une appétence pour les Grands Tours
La reprise post-confinement continue d’être un rêve éveillé pour Arnaud Démare. Maillot de Champion de France sur les épaules et déjà vainqueur de 10 courses depuis août, Arnaud Démare n’a pas mis longtemps à se faire remarquer sur ce 103e Giro. Dans une étape où l’ascension du col de la Portella Mandrazzi (plus de 12 kilomètres à 5% de moyenne) se dressait sur la route de l’ambition de certains sprinters, ces derniers ont tous plutôt bien résisté pour s’offrir une arrivée groupée à Villafranca Tirrena.
Après son Tour de France 2017 remarquable (une victoire d’étape à Vittel et le port temporaire du maillot vert), Arnaud Démare confirme son appétence pour les arrivées groupées dans les Grands Tours. Il remporte ainsi son quatrième bouquet dans l’exercice, son deuxième en Italie.
Une victoire à la photo-finish
Pour ce faire, la natif de Beauvais a d’abord dû résister au travail de sape de la Bora-Hansgrohe de Peter Sagan, qui cherchait à écrémer le peloton des sprinters dans l’ascension de la principale difficulté de la journée. Bien cramponné au groupe des favoris, Arnaud Démare, dont le nom figure désormais dans la liste des favoris pour chaque arrivée au sprint, a profité du travail toujours aussi efficient et tranchant de son train de la Groupama-FDJ.
Malgré les velléités d’un Peter Sagan, déjà pas en réussite sur le dernier Tour de France, le récent Champion de France devançait le Slovaque ainsi que Davide Ballerini (Deceuninck-Quick Step) à la photo finish. S’il pensait sur le coup « avoir fait deux ou trois« , le Français pouvait savourer une journée rondement menée par son équipe en gravissant les marches le menant au podium.
Crédits photo à la Une: Mathilde L’Azou