Ce dimanche se déroulait la première classique du triptyque ardennais, l’Amstel Gold Race, première classique vallonnée de la saison, remportée cette année par Philippe Gilbert (Quick-Step Floors). Il succède à Enrico Gasparotto (ex-Wanty-Groupe Gobert) en devançant dans un sprint à deux, Michal Kwiatkowski (Sky). Michael Albasini (Orica-Scott) complète le podium.
Sur les routes du Limbourg, la modification du final (suppression du mont Cauberg, précédemment placé à 2 kilomètres de la ligne, voir plus bas) a obligé les favoris à se dévoiler plus tôt dans la course. Le scénario s’est écrit en trois actes majeurs;
• A 38 kilomètres de la ligne, c’est Philippe Gilbert qui a accéléré dans le Kruisberg. Le belge s’est extirpé du peloton, accompagné de Michal Kwiatkowski et Sergio Henao (Sky), Nathan Haas (Dimension-Data), Joaquin Rojas (Movistar), Ion Izagirre (Bahrain-Merida) et Michael Albasini (Orica-Scott). Derrière, Greg Van Avermaet (BMC), Alejandro Valverde (Movistar), Fabio Felline (Trek-Segafredo), Warren Barguil (Sunweb), Rui Costa (UAE Emirates), Bob Jungels (Quick-Step Floors) et Tim Wellens (Lotto-Soudal) sortent en contre, mais restent bloqués à une vingtaine de secondes des fuyards. Un écart qui ne sera jamais comblé, devant le peu de collaboration au sein de ce groupe en chasse.
• A 6 kilomètres de l’arrivée, l’attaque de Michal Kwiatkowski et le contre de Philippe Gilbert permet à ce duo de s’extirper dans le Bemelerberg (1200 mètres pour 4% de moyenne). 15 secondes de pris et 15 secondes de trop pour les piégés qui ne reverront jamais les deux audacieux.
• A Valkenburg, le polonais lance son sprint de loin mais coince dans les derniers mètres et voit Philippe Gilbert s’imposer. Le belge remporte son quatrième Amstel Gold Race après avoir remporté le Tour des Flandres deux semaines auparavant.
A noter
Aucun français dans le top 10. Le premier est Arthur Vichot (FDJ), qui place son maillot tricolore à la douzième position.
Un parcours modifié qui a tenu toutes ses promesses. En l’absence du Cauberg dans le final (précédemment placé à 1,8 kilomètres de la ligne), les favoris ont dû se découvrir plus tôt, obligeant les têtes d’affiches à lancer les festivités à plus d’une quarantaine de kilomètres de l’arrivée. On se réjouit de ce nouveau scénario, la précédente édition s’étant résumée par un simple sprint de côte.
Crédits photo à la une: maartmeester