L’affiche de la finale de l’Open d’Australie a de quoi faire saliver le monde la petite balle jaune. Alors que beaucoup rêvaient depuis deux semaines d’un remake de l’édition 2017 entre Roger Federer et Rafael Nadal, que d’autres imaginaient Djokovic revenir en pleine lumière, ou encore que la NextGen prendrait enfin le pouvoir lors de cette première levée du Grand Chelem de la saison, la finale de cette édition 2018 n’a rien de nouveau.
Ce dimanche, il y aura d’un côté le Croate Marin Cilic, assuré de terminer numéro 3 mondial dès la semaine prochaine et qui jouera sa troisième finale en Majeur. De l’autre, on ne le présente plus depuis longtemps: Roger Federer qui tentera de décrocher le 20e titre du Grand Chelem de sa carrière. Sur le papier, avantage évidemment à Federer qui avait d’ailleurs remporté leur dernier duel en Grand Chelem pas plus tard qu’à Wimbledon 2017 en finale déjà. Mais, Cilic n’arrive pas en terre inconnue et aura une vraie carte à jouer s’il veut soulever son 2e titre en Grand Chelem après l’US Open en 2014.
Federer tranquille depuis le début mais…
Si l’on regarde le parcours des deux joueurs sur la route vers la finale, il serait tentant de dire que Federer a survolé son tournoi. D’une manière générale, il l’a tout bonnement survolé: il n’a concédé aucun set et n’a pas été inquiété outre mesure dans chacun de ses matchs. Cilic lui, a laissé quatre sets en chemin. Mais à la différence de Federer, le Croate a eu sur sa route des adversaires plus coriaces: Pablo Carreno Busta, tête de série numéro 10 à Melbourne, mais surtout Rafael Nadal, numéro 1 mondial et finaliste l’an passé.
Bien que l’Espagnol ait été contraint à l’abandon dans la cinquième manche, Cilic avait été au niveau du Majorquin pendant plus de trois sets, avant que Nadal souffre réellement de sa cuisse. De l’autre côté, Federer a lui connu une adversité moins forte avec comme seules têtes de série affrontées Berdych et Gasquet. Ce n’est pas pour offense au Maestro, loin de là, mais le fait de n’avoir joué par exemple aucun Top 10 dans ce tournoi peut s’avérer être un trompe l’œil dans la facilité du Suisse sur cet Open d’Australie. Sa demi-finale face à l’étoile montante Chung n’a finalement jamais tenu ses promesses, la faute à un adversaire fortement diminué…
Un 20e Majeur en ligne de mire
Plus facile que l’année dernière pour arriver en finale, Federer aura l’occasion dimanche d’aller chercher le 20e tournoi du Grand Chelem de sa carrière ! Un cap loin d’être seulement symbolique surtout quand on sait que ce sera également la 30e finale en Majeur pour le Suisse. Pour Cilic, ce sera la troisième finale du Grand Chelem de sa carrière. La dernière en date doit certainement lui causer encore quelques maux de tête puisque c’était en finale à Wimbledon l’an passé et le Croate, blessé, n’avait pu défendre pleinement ses chances. Mené 8-1 face à Federer, Cilic peut pourtant s’appuyer sur le seul match qu’il a gagné face au Suisse. En 2014, il avait écrasé Federer en demi-finale de l’US Open avant de triompher en finale du tournoi. S’il veut s’imposer dimanche, le numéro 6 mondial devra réaliser un match immense car il en faudra beaucoup pour empêcher Federer de décrocher son 6e Open d’Australie.
Crédits photo à la Une: Roman Boed