Battu en 4 sets par le Canadien Milos Raonic (6-3, 3-6, 6-3, 6-4), Gaël Monfils, qui était jusque-là le dernier Français engagé dans le tournoi australien, voit son parcours à Melbourne prendre fin.
Peut mieux faire. C’est sans doute l’appréciation que l’on pourrait octroyer à Gaël Monfils pour l’ensemble de son parcours à l’Open d’Australie 2016. Bénéficiaire jusqu’aux quarts de finale d’un tableau très avantageux, le trentenaire natif de Paris a vu son rêve de participer pour la deuxième fois de sa carrière à une demi-finale de Grand Chelem (après celle de 2008 à Roland Garros) s’envoler. En travers des rêves du Français se dressait un homme, ou plutôt un roc dénommé Milos Raonic ce mercredi soir à la Rod Laver Arena. Plus jeune membre du TOP 15 mondial (25 ans, 14ème à l’ATP), Milos a déjà tout d’un grand: un service et un retour ultra puissants, un physique hors normes (1 mètre 96 pour 90 kilos) et bien sûr un coup droit et un revers en béton armé. En clair, le physique que l’on doit avoir pour devenir numéro un mondial dans le tennis moderne.
Dur de résister face à Raonic
Face à un tel monstre, dur de résister. Stanislas Wawrinka (numéro quatre mondial) en a d’ailleurs fait les frais en huitièmes de finale lors de sa défaite en 5 sets (6-4, 6-3, 5-7, 4-6, 6-3 et 3h40 de jeu) face au roc canadien. Gaël Monfils n’avait donc que très peu de chances de remporter cette confrontation. Mais au vu du score au tableau d’affichage (aucun tie-break dans ce match) et au vu d’une première semaine loin d’être épuisante, on espérait tout de même mieux du Français.
Au prochain tour, Milos Raonic rencontrera Andy Murray (numéro deux mondial, vainqueur de David Ferrer en 4 sets) pour essayer de décrocher la première finale en Grand Chelem de sa carrière. De son côté, Gaël Monfils part de l’Australie avec des rêves déchus plein la tête, et espère bien revenir plus en forme que jamais pour le rendez-vous annuel de Roland Garros (fin mai 2016). Malheureusement, cette défaite remet encore une fois en doute les capacités du Français à pouvoir enfin rentrer une fois pour toute dans la catégorie des Top Players. A 30 ans, il ne va pas falloir tergiverser en stagnant trop longtemps…