C’était l’heure des retrouvailles avec la Coupe Davis pour l’équipe de France de Yannick Noah. Plus de deux mois après la victoire en finale de la compétition face à la Belgique, les Bleus retrouvaient ce weekend Albertville pour leur rentrée.
Face à eux, l’équipe des Pays Bas, emmenée par Robin Haase, 42e joueur mondial, venait pour contrer les plans des tenants du titre, amputés de leurs deux leaders Lucas Pouille et Jo-Wilfried Tsonga. Le héros du weekend s’appelle Adrian Mannarino, appelé de dernière minute, qui a offert à la France le 3e point de la rencontre dimanche après-midi dans le duel des N°1. Avant de défier l’Italie en quarts de finale, ce weekend savoyard a révélé plusieurs enseignements pour ces Bleus, prêts à tout pour conserver leur précieux Saladier d’Argent.
Sans ses meilleures têtes d’affiche, cette équipe reste solide
C’est peut-être la principale réponse qu’a apportée cette première rencontre face aux Pays-Bas. Cette équipe de France, même privée de ses meilleurs pions, en a sous le pied. Malgré un premier match perdu le vendredi, Mannarino, 25e à l’ATP, a su répondre présent dimanche dans le match des leaders pour se sortir du piège Haase et éviter aux Bleus de vivre un cinquième et dernier match sous haute pression. Cela aurait été assurément pour Richard Gasquet. Le Biterrois, 31 ans, a montré ce weekend que le capitaine pouvait toujours compter sur lui, même après avoir enfin conquis la Coupe Davis l’an passé. Très solide vendredi contre Haase, il l’aurait sûrement été aussi dimanche lors du dernier match décisif. Quoi qu’il en soit, Noah pourra compter sur lui dans la quête d’un deuxième titre consécutif.
Nicolas Mahut, sans rancune
Il avait la victime collatérale de la finale à Lille au mois de novembre. Noah avait préféré aligner la paire Gasquet/Herbert et avait donc laissé Mahut sur le côté pour ce rendez-vous capital. Force est de constater que son choix avait été payant, même si Mahut aurait également pu remporter le double avec Herbert face à la Belgique. Malgré tout, le vétéran de 36 ans est toujours là, et prêt à rendre encore de loyaux services à sa nation en Coupe Davis. Un Saladier d’Argent se gagne aussi par le double, Noah le sait, Mahut le sait aussi. Et son apport pourra être décisif cette saison encore.
Quelle place pour Monfils ?
Si la route pour arriver en finale en 2017 avait été relativement facile, le chemin qui les sépare de leur 11e Saladier d’Argent sera assurément plus épineux… Ce sera d’abord l’Italie de Fabio Fognini en quarts de finale avant un possible duel face à l’Espagne de Nadal (s’il décidait à revenir) ou l’Allemagne de Zverev. Autant le dire tout de suite, les Bleus auront besoin de leurs meilleurs éléments. Et un Gaël Monfils au top de sa forme en fait évidemment parti. Absent depuis une rencontre en Guadeloupe début 2016, le Parisien avait été le principal absent du sacre à Lille au mois de novembre. Pourtant, cela n’est plus à prouver mais Monfils a largement sa place dans ce groupe. Le weekend du 6 avril prochain à Gênes, les Bleus se déplaceront à Gênes en Italie sur terre battue. A 30 ans passés, Monfils reste une référence française sur terre battue ces dernières années, et s’il est en forme et qu’il remonte au classement (43e aujourd’hui), la victoire des Bleus de l’autre côté des Alpes pourrait bien passer par le génie de la Monf…
Crédits photo à la Une: FFT.fr