Magnifique performance réalisée par l’AS Monaco ce mercredi soir. Pour la première journée de la phase de poules de la Ligue des Champions, les joueurs de Leonardo Jardim ont été s’imposer à Wembley, face aux Spurs de Tottenham (1-2). Ce véritable coup de maître permet aux Monégasques de prendre la tête du groupe E.
Décidément, Monaco semble vouer une véritable passion au doux vent frais qui règne en Angleterre. Deux saisons après avoir terrassé Arsenal dans son Emirates Stadium (1-3), un soir de février, l’ASM a signé – à moindre échelle – une nouvelle performance de renom de l’autre côté de la Manche. Cette fois, si ce fut toujours à Londres, c’est au temple du football, du côté de Wembley, que le Rocher s’est imposé, face à Tottenham (1-2), pour le premier match de la phase de groupes de la Ligue des Champions. Les deux réalisations initiales de Bernardo Silva (15e) et Lemar (31e) ont suffi au bonheur des Monégasques, malgré la réduction du score de Toby Alderweireld juste avant la pause (45e). Au-delà de ce résultat très probant, les joueurs de la Principauté prennent par la même occasion les commandes du groupe E, tandis que le Bayer Leverkusen et le CSKA Moscou se sont neutralisés (2-2) dans l’autre match de la poule, en Allemagne.
Le plus frappant dans la performance des Monégasques, c’est l’extrême maturité ainsi que la grande lucidité dont ils ont fait preuve tout au long de la partie. Malgré leurs très bon débuts en Ligue 1, dont ils sont actuellement leader, les hommes de Leonardo Jardim se déplaçaient dans un contexte peu évident, à Wembley, au cœur d’une ambiance surchauffée par quelques 80 000 spectateurs dont les “Oh when the saints” à la portée émotionnelle sans équivoque sont rapidement descendues des tribunes. Il fallait également garder confiance, lorsque Nabil Dirar, pion essentiel du dispositif de Leonardo Jardim, se blessa de manière foudroyante dès les premières minutes (4e). Nerveusement, la situation aurait réellement pu se tendre lorsque les Spurs, invisibles jusque là, ont réveillé tout un stade avant la mi-temps, sur un corner de Lamela repris victorieusement par le défenseur belge Toby Alderweireld (1-2, 45e). Dans de telles circonstances, beaucoup auraient fini par craquer. Mais pas cette AS Monaco.
La force de Monaco
Certes, le visage affiché par les Monégasques ne fut pas vraiment le même d’une mi-temps à l’autre. Leur supériorité s’est surtout ressentie lors du premier acte, lors duquel ils ont rendu une copie presque sans accroc. Hormis une tentative de Son sortie sur sa ligne par Raggi (4e), les Asémistes ont utilisé leurs armes à merveille en faisant preuve d’une efficacité chirurgicale. Avec un bloc bien regroupé faisant preuve d’une cohérence défensive remarquable, les coéquipiers de Danijel Subasic se sont retrouvés dans la position qu’ils affectionnent le plus. Leur pressing intelligent, orchestré notamment par Fabinho, a finalement permis à Bernardo Silva d’hériter du cuir dans la moitié de terrain adverse. D’une magnifique action individuelle, le feu-follet portugais a mystifié Hugo Lloris d’un missile du pied gauche (1-0, 15e). Transpirant la confiance, les Monégasques avaient alors totalement muselé les Spurs. Thomas Lemar, en position idéale dans la surface, pouvait même doubler la mise en fusillant Lloris à bout portant (2-0, 31e).
Bien sûr, le but d’Alderweireld a quelque peu relancé les Londoniens. L’entrée en jeu de Moussa Dembelé à la pause a également donné un coup de fouet à la formation de Mauricio Pochettino, notamment en positionnant Dele Alli un cran plus haut, lequel s’offrait une inspiration géniale claquée par Subasic (48e). Les Monégasques n’ont alors plus vu la couleur du ballon, se contentant de défendre très bas. Pour autant, ces derniers sont restés très sereins, les Spurs ne faisant guère qu’enchaîner les corners, à l’exception d’une très belle occasion vendangée par Harry Kane (79e). Et c’est sans doute là la plus grande force de Monaco. Même acculés dans leur propre moitié de terrain, même mis sous pression, les Monégasques n’ont pas rompu. Il y avait toujours un solide Jemerson, un Kamil Glik qui avait revêtu son superbe costume d’Assassin’s Glick, ou un Fabinho rassurant pour stabiliser le navire. Comme il y a 2 ans, Monaco sait de nouveau être efficace tout en gérant ses temps faibles. Et, en Ligue 1 comme en Ligue des Champions, c’est déjà un sérieux gage de réussite pour l’avenir.
Crédits photo à la une: AFP