À l’issue d’un match disputé sous une chaleur étouffante, le Real Madrid a conservé la Supercoupe de l’UEFA en s’imposant 2-1 à Skopje en Macédoine face à Manchester United. C’est la deuxième fois de l’histoire qu’une équipe conserve ce titre.
Cette confrontation était très attendue; Manchester en reconquête d’une renommée européenne face à la meilleure équipe du continent, le Real Madrid. Ce match est aussi un match d’entraîneurs entre Zidane et Mourinho. Pourtant en difficulté sur ses matchs de préparation mais aussi sur le mercato, le Real a su dominer une équipe des Red Devils qui n’a pas su mettre à profit ses recrues. Du coté des Merengues, la rencontre débute sans Ronaldo qui n’a repris que samedi.
LE MATCH: un Real entreprenant, des Reds nonchalants
Ainsi pourrait-on résumer la rencontre. Car d’entrée, les joueurs de la Maison Blanche ont été très entreprenants, dominants en terme de possession et d’occasions. Manchester est dominé, surtout dans l’entre-jeu où les Madrilènes semblent se balader, libres de faire des courses tranchantes. Les occasions se multiplient d’ailleurs pour les Merengues. Et c’est un Casemiro très remuant dans ce premier acte qui ouvre le score. Il faut tout de même noter que le but madrilène est illicite pour une position de hors-jeu. Toutefois, dans le jeu, il est mérité. Manchester est étouffé, non seulement par la chaleur macédonienne mais aussi par la tactique madrilène. En plus de la domination de la Casa Blanca, les Mancuniens ne se donnent pas les moyens de réagir, ils font même preuve de nonchalance. Manchester se contente juste de réagir par intermittence. À la pause, les Merengues ne mènent que 1-0 malgré une domination importante.
Au retour des vestiaires, Mourinho espère un changement de physionomie sur le terrain. Le tacticien fait alors entrer Rashford à la place de Lingard. Mais dans ce début de deuxième acte, les Anglais restent pauvres offensivement. Le Real va finir par punir les Red Devils par Isco. On pense que le break est fait, mais Lukaku redonne rapidement espoir aux joueurs Mancuniens. Il avait précédemment raté une énorme occasion pour son équipe. United va alors tenter de pousser dans cette seconde période. À l’instar de Paul Pogba, ils montrent plus d’envie. L’entrée de Fellaini au milieu apporte d’ailleurs un peu de densité. Finalement, malgré quelques occasions, le break de Madrid à 2-0 aura tenu et suffit. Le Real conserve sa couronne et montre ses ambitions pour la nouvelle saison.
LE FAIT: des recrues peu à leur avantage
C’est l’un des enseignements de la rencontre: les trois recrues alignées par Mourinho ont été peu ou pas efficaces. Notamment Romelu Lukaku. L’attaquant Belge a raté une occasion importante à l’heure de jeu même s’il a su se reprendre en réduisant le score. Au milieu du terrain, c’est Matic qui a souffert, le milieu de terrain du Real étant collectivement supérieur à celui de United. Enfin, en défense centrale, Lindelof a montré beaucoup de passivité. Alors que Manchester cherche à construire une équipe pour jouer les grands rôles en Europe, ses recrues sont peu convaincantes.
L’autre enseignement à tirer du coté des Red Devils se trouve sur le plan offensif. À l’image de la saison dernière, Manchester fait preuve d’un manque cruel de créativité et de solutions offensives, l’arrivée de Lukaku ne change rien au problème. Un problème que n’a pas le Real qui vient d’enchaîner une 66e rencontre d’affilée avec au moins un but inscrit. Le Real semble encore avoir quelques ajustements à régler avant la reprise notamment sur le plan physique, mais ils sont bien mieux que pendant les matchs de pré-saison. Côté United, José Mourinho a encore du travail pour mener son équipe au sommet de l’Europe.
Crédits photo à la une: Ruben Ortega
