Malgré une Cup remportée brillamment face à Chelsea, la saison des gunners d’Arsenal reste un échec. Un exercice 2016/2017 ponctué d’une maigre cinquième place synonyme d’Europa League, bien loin des espoirs de la fin d’année 2016.
Hiver 2016. Alors que le Boxing Day approche, Arsenal pointe sur le podium. Tous les cadors sont en dedans de leurs possibilités, à l’exception de Chelsea et Liverpool. Arsenal joue bien comme à son habitude et vient de terminer premier de son groupe de Ligue des champions devant le PSG. Arsène Wenger n’est pour le moment pas remis en cause, tant Arsenal semble un candidat crédible au titre. Durant les 4 premiers mois de la saison, les recrues sont efficaces, notamment Mustafi en défense, qui, à cause d’une blessure, ne sera pas le même lors des derniers mois. Granit Xhaka aura quelques coups d’éclats dans sa saison. En témoigne le 3-0 infligé mi-septembre à Chelsea, ou les hommes de Wenger ont semblé nettement au-dessus. Le duo Alexis Sanchez – Mesut Ozil est alors d’un très haut niveau, ce qui permet au club londonien d’enchaîner les bons résultats, comme sur la double confrontation face à Paris.
Le Bayern comme déclencheur
Même en terminant premier de son groupe de Ligue des champions, Arsenal hérite du Bayern Munich en huitièmes de finale. Deux matchs qui auront raison de la saison des gunners. 180 minutes durant lesquelles les londoniens encaisseront 10 buts, dont 9 en l’absence de Laurent Koscileny. Blessé durant le match aller, il est exclu au retour à l’Emirates. Une débâcle qui aura de lourdes conséquences sur le groupe, ainsi que sur la confiance entre joueurs et entraîneur. Arsène Wenger est sifflé dans les travées de l’Emirates, tandis qu’aucun joueur ne semble avoir l’envie de le défendre. Sur le terrain l’équipe semble apathique, seul Alexis Sanchez cache la misère et permet à ses coéquipiers de rester au contact des équipes de tête. Arsenal apparaît alors comme une équipe incapable de se faire violence dans les moments difficiles. Des défaites contre des équipes mal classées (Crystal Palace), contraste avec la première partie de saison et les points obtenues à Old Trafford ou à Burnley.
Paradoxe
Dans l’adversité, aucun joueur n’a semblé répondre présent, que ce soit pour son club ou son coach. Mesut Ozil a encore montré ses limites dans la concentration et dans l’implication. La défense a été articulée autour de Koscielny, et lorsqu’il n’est pas là, c’est très difficile. Enfin, au milieu, les différents hommes choisis ont rarement apporté satisfaction. Du 31 janvier au 5 avril, les Gunners subiront 5 défaites, dont une à domicile contre Watford et une à West Bromwich, pour seulement 2 succès à domicile contre Hull et West Ham et un nul contre City. Tout le paradoxe de cette équipe est-là. Capable de se sublimer dans des matchs de haut niveau contre Chelsea, Liverpool ou Manchester United, mais également capable de se trouer face à des relégables. Et même en faisant une saison avec 6 nuls et 9 défaites, ils parviennent à finir à « seulement » 3 points du podium, 1 point de la Ligue des champions.
Alors que Arsène Wenger a signé deux ans de plus au sein du club londonien, Arsenal est plus que jamais à un tournant de son histoire, avec l’absence de Ligue des champions, et le probable départ de joueurs cadres (Sanchez, Ozil, Koscielny). C’est toute une politique sportive qui est à revoir. En attendant que le mercato ouvre, et que les premiers transferts soient officialisés, les supporteurs d’Arsenal peuvent, comme chaque année, nourrir des espoirs pour la saison qui arrive. Du moins jusqu’à Noël.
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