Moise Kean commence à se faire bien connaître dans le paysage footballistique. La pépite italienne bat des records de précocité et attire les yeux des grands d’Europe. À tout juste 19 ans, il montre un potentiel incontestable et continue de découvrir le haut niveau en passant par des émotions positives aussi bien que négatives.
Tout doucement, apparition après apparition, Moise Kean se révèle au sein de son club, la Juventus de Turin. Le jeune joueur a participé à plusieurs matchs cette saison, la plupart du temps en entrant en cours de jeu. Une des ses entrées a été particulièrement déterminante. Lors du match opposant les Bianconeri à l’AC Milan, comptant pour la 31e journée de championnat, Kean marqua le second but de son équipe, synonyme de victoire. Il montre alors au passage quelques unes de ses qualités de footballeur. Le bon appel, le contrôle impeccable, le sang froid du buteur pour ajuster le gardien. Mais ce n’est pas tout, le prodige turinois se démarque également par sa facilité de dribble en plus d’être vif et rapide. Ballon dans les pieds, il est difficile à arrêter.
Une progression fulgurante
Bien entouré dans le club de la Vieille-Dame, il ne peut que progresser. En effet, il côtoie au quotidien des joueurs au talent certain et à l’expérience longue comme le bras. Mandzukic, Pjanic, Chiellini et surtout Cristiano Ronaldo pour ne citer qu’eux. Aux côtés du multiple ballon d’or, le jeune italien ne peut qu’être inspiré par le travail et le professionnalisme colossal du Portugais. Au-delà des joueurs qui composent l’équipe, la Juventus de Turin est un grand club à l’histoire immense et à l’exigence élevée. Un jeune footballeur comme Kean peut vite y comprendre ce qu’est le très haut niveau afin d’être le mieux armé pour accomplir sa destinée. Nous ne pouvons pas l’évoquer sans le comparer à un autre attaquant italien qui avait lui aussi été révélé tôt, Mario Balotelli. Le parallèle est aisé car les deux hommes possèdent notamment des gabarits similaires. Kean suscite l’enthousiasme et l’espoir comme le faisait son aîné. À l’instar de Balotelli, le Bianconeri a des racines africaines. Et malheureusement, tout comme lui, il a été confronté au racisme dans un stade.
La (nouvelle) victime d’un racisme devenu normatif
Durant le match opposant Cagliari à la Juventus le 2 avril dernier, Moise Kean a été la cible de certains supporters sardes qui ont proféré des injures racistes à son encontre sous forme de cris de singe. Après avoir inscrit le second but, en réaction à ces insultes, le jeune italien l’a célébré en se tenant immobile et bras écartés face aux supporters concernés. Après la rencontre, pour faire suite à cet incident, le défenseur et coéquipier de Kean, Leonardo Bonucci, a déclaré que concernant cet événement, la faute était partagée. Selon lui, Kean n’avait pas à fêter son but de cette manière et les fans n’avaient pas à réagir de cette façon. Qu’est-il passé par la tête de Bonucci pour tenir de tels propos ? L’attaquant Bianconeri n’a rien fait de mal. Sa réponse aux cris de singe venant des tribunes était admirable. Par sa célébration, il a tout simplement montré qu’il se tenait debout, calme face aux injures et qu’elles ne l’empêchaient pas de jouer et de marquer.
Une attitude exemplaire et inspirante. Plein de maturité et de sagesse à un âge où il est beaucoup plus tentant de céder à la colère et de réagir de manière impulsive. D’ailleurs, même s’il avait manifesté un comportement irréfléchi, pourrait-on lui en vouloir ? Par un seul acte, il a témoigné de qualités humaines qui lui serviront dans sa carrière professionnelle pour devenir un immense footballeur. De par ses aptitudes et son savoir être, Moise Kean incarne le renouveau de sa sélection nationale qui était en perte de vitesse ces derniers temps. Il représente également l’avenir du football mondial tout comme Kylian Mbappé, Frenkie de Jong, Vinicius Junior, Matthijs De Ligt, ou encore Joao Felix. Une génération de footballeurs qui portera son sport grâce à des performances de plus en plus extraordinaires et qui éveillera de nouveaux jeunes à l’amour du ballon rond.
Crédits photo à la Une: TheFactsChecker