Mediapro, principal diffuseur du championnat de France de Ligue 1, va mettre un terme à la diffusion de sa chaîne Téléfoot. La LFP récupère ainsi les droits de diffusion de la Ligue 1 et de la Ligue 2.
En pourparlers depuis plusieurs mois sur une renégociation des droits de la Ligue 1, Mediapro et la Ligue de football professionnel (LFP) ont trouvé vendredi un accord sur une sortie de crise. Le feuilleton a démarré en début de saison, lorsque Jaume Roures (président de Mediapro) a annoncé vouloir renégocier le montant des droits de la Ligue 1, estimant que la saison en cours était largement affectée par le Covid-19. La LFP, qui redistribue le montant des droits TV aux clubs, lui a opposé une fin de non-recevoir. Depuis, le groupe espagnol n’a pas payé l’échéance du mois d’octobre (172 M€) ni celle de décembre (152 M€).
Mediapro devra verser 100 millions d’euros de compensation à la LFP
Au point mort, les négociations ont repris avec la nomination d’un conciliateur par le tribunal de commerce de Nanterre. Ce dernier est alors parvenu à rapprocher la Ligue et le principal diffuseur des matches de L1 et de L2. Les deux entités ont alors acté une rupture contractuelle, qui doit désormais être homologuée par le tribunal de commerce.
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Dans le deal, Vincent Labrune, président de la LFP, a obtenu 100 millions d’euros d’indemnisation. Le groupe sino-espagnol s’est également engagé à poursuivre la retransmission des rencontres, en attendant l’arrivée d’un nouveau diffuseur.
La LFP critiquée
Ce fiasco a amené Didier Quillot, prédécesseur de Labrune et négociateur du contrat, à annoncer la restitution d’un bonus de 500 000 euros qu’il avait touché lors de l’acceptation de l’offre de Mediapro. Cette dernière avait été accueillie en grande pompe par les clubs, qui ont très vite déchanté. Nasser Al-Khelaifi, président du PSG, a d’ailleurs demandé une enquête autour du processus d’attribution des droits TV qui a eu lieu en 2018. La LFP se retrouve désormais au centre des critiques.
Canal prend sa revanche sur Mediapro
En attendant l’homologation de l’accord LFP-Mediapro par la justice, les droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2 vont devoir être redistribués. Si Canal +, diffuseur historique, a annoncé être prêt à reprendre la diffusion des championnats de France, le contrat risque d’être beaucoup moins juteux. Le groupe Canal, alors grand gagnant de cette crise des droits TV, est désormais maître du jeu.
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