L’OM n’a fait illusion qu’une vingtaine de minutes avant que la star française de l’Atletico Madrid, auteur d’un doublé, ne douche les espoirs de tout un peuple (3-0). Puis la sortie de Payet a tué tout suspense. Antoine Griezmann pouvait soulever sa première Coupe d’Europe dans le ciel lyonnais. Et l’OM n’avait plus que ses yeux pour pleurer.
On se souvient tous des larmes de Basile Boli au soir de la finale perdue de C1 en 1991 face à l’Etoile Rouge de Belgrade. Deux ans plus tard, « Basilou » avait effacé ses larmes après son coup de tête victorieux face à l’AC Milan. Vingt-cinq ans après la folie de Munich, l’OM s’est remis à pleurer après sa quatrième défaite en finale. Plus ennuyeux, Boli n’a toujours pas de successeur comme buteur olympien dans une finale continentale.
Au terme d’un match qui a fait bien pâle figure après les matches endiablés de Ligue des champions à Madrid, Rome et Liverpool, l’Atletico Madrid a soulevé sa troisième Ligue Europa après ses titres en 2010 et 2012, et sa quatrième Coupe d’Europe au total (une Coupe des Coupes en 1962, notons aussi une Coupe Intercontinentale en 1974 et deux Supercoupes d’Europe en 2010 et 2012). Avec les finales de Ligue des champions en 2014 et 2016, on remarque la permanence européennes des Colchoneros dans les années 2010.
Griezmann-Gameiro dans l’histoire
Antoine Griezmann, malheureux dans ses finales, remporte là – et de quelle manière – son premier trophée d’envergure. Il est aussi devenu le premier joueur tricolore à signer un doublé dans une finale européenne. Son compère de l’attaque, Kevin Gameiro, non entré en jeu face à l’OM, a décroché, lui, sa quatrième Coupe d’Europe (après le triplé en C3 avec Séville) qui en fait le joueur français le plus titré sur le plan continental !
A sa manière, froide et réaliste, l’Atlético a tué tous les espoirs olympiens. En profitant de la maladresse de Germain devant le but dès la 4ème minute, de la boulette entre Mandanda et Anguissa devant la surface un quart d’heure plus tard et de la chance sur le poteau repoussant la tête de Mitroglou à la 80ème. Un but dès le début de la deuxième temps signé Griezmann et le tour était joué. Gabi signait en fin de match le 3-0.
Le cas Payet
Vous y ajoutez la mauvaise gestion du cas Payet. Blessé aux ischio-jambiers, le capitaine olympien, absent face à Guingamp en L1 (3-3) mais qui avait suivi ses coéquipiers en Bretagne, était bien titulaire à Lyon. Une passe presque décisive sur l’occasion ratée de Germain et puis c’était quasiment déjà fini. Au bout d’une demi-heure, Dimitri Payet était contraint de sortir. Les larmes aux yeux. Une blessure positionnant le Réunionnais comme forfait pour la Coupe du monde 2018.
Sans produire un gros match, le deuxième de Liga a rempli sa mission récompensant le travail de son entraîneur argentin Diego Simeone, suspendu hier soir. L’OM a encore raté la dernière marche. Sans doute fatigué, limité techniquement, l’OM, qui était loin de ses précédentes sorties européennes, a tout de même réalisé une magnifique campagne. Cette saison, Rudi Garcia a su exploiter au maximum le niveau de ses joueurs. L’Atlético était déjà qualifié pour la C1 avant de se rendre à Lyon. Au contraire de l’OM qui pourrait tout perdre samedi soir lors de la dernière journée de Ligue 1. Avec le résultat d’hier soir, les 3 premiers sont qualifiés pour la prochaine C1. L’OM, quatrième, reçoit samedi Amiens et devra compter sur un faux pas de ses adversaires Monaco et Lyon.
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