Largement favoris face aux Slovènes du NK Domzale, les Marseillais ont fait étalage des mêmes carences qui les accompagnent depuis le début de la saison. Néanmoins, les hommes de Rudi Garcia ont assuré l’essentiel en marquant à l’extérieur (1-1). Ils débuteront le match retour au Vélodrome dans la peau de qualifiés provisoires.
LE MATCH: Marseille assure le minimum syndical
Bousculés dans les grandes largeurs, les Olympiens ont eu le mérite de ne pas perdre à l’extérieur. Une faculté qui marquera peut-être une ligne de démarcation avec la piteuse élimination de Bordeaux face aux Hongrois de Vidéoton au tour qualificatif précédent. Les hommes de Rudi Garcia ont souffert. Souvent. Il n’ont d’ailleurs pas manqué au bout d’un premier quart d’heure apocalyptique d’être menés suite à un but d’Amedej Vetrih à la suite d’une déviation subtile de la tête d’Ivan Firer (1-0, 12e). La sentence aurait pu être pire sans un grand Steve Mandanda dans les cages devant les tentatives de ce même Firer (15e, 47e). Mais sur une pelouse médiocre, l’OM a su faire le dos rond, parvenant à égaliser par Morgan Sanson, à la conclusion d’un beau mouvement mené de paire avec Florian Thavin (1-1, 62e). Un but à l’extérieur qui permet au club français d’entrevoir la suite des opérations avec davantage de sérénité.
Mais attention à l’excès de confiance. Le NK Domzale a montré de belles dispositions au jeu offensif. « C’est une équipe qui n’a pas sorti Fribourg ou battu West Ham, la saison dernière, par hasard, rappelait Rudi Garcia après le match. Ils courent beaucoup et mettent de l’impact. On a été surpassés sur le plan athlétique en première période. On s’est fait manger, notamment au milieu« . Les banderilles des Slovènes ont souvent mis à mal l’arrière garde de l’OM même si l’on sait qu’il ne s’agit pas d’un point fort ces derniers temps (voir par ailleurs). Cependant les hommes de Rudi Garcia ont fait preuve de force de caractère. Dans le sillage de trois joueurs, instigateurs de l’esprit de révolte: Sanson, Thauvin et Ocampos. Les deux premiers amènent l’égalisation tandis que le dernier s’est montré le plus remuant balle au pied, en contraste avec la prestation d’un Germain sevré de ballon et bien seul à la pointe de l’attaque. La combinaison de trois personnalités qui permet à l’OM d’être légèrement en position de force pour entrevoir l’Europe à l’automne avant le match retour au Vélodrome jeudi prochain.
LE FAIT: toujours la même rengaine en défense
Avec 23 degrés au thermomètre, Mandanda n’allait pas attraper froid à Ljubljana. Pourtant ses coéquipiers de la défense se sont fait du soucis, lui laissant du travail pour le tenir au chaud. Une générosité qui a atteint son paroxysme en première période. Mangés par leur adversaire au milieu, les Marseillais auraient pu rentrer aux vestiaires avec un score prohibant toute notion d’espoir. Le quatuor Évra-Rami-Sertic-Sakai, en l’absence de Rolando, touché à la cheville, n’a pas joué sa meilleure partition. Une constante depuis le début de la saison. Souvent pris dans leur dos, les arrières marseillais ont aussi souffert dans les duels, souvent à l’avantage des Slovènes pendant ces 45 minutes. Deux ont d’ailleurs débouchés sur l’ouverture du score adverse (12e). Un talon d’Achille très clair qui laisse l’OM sous pression avant le match retour.
Crédits photo à la une: Yannick Parienti OM.net