Après plusieurs semaines de tâtonnement, les instances européennes semblent avoir tranché concernant les modalités de qualification à la prochaine édition de la Ligue des champions dans le cas où les championnats ne reprendraient pas.
Alors que la crise sanitaire sévit toujours sur le Vieux-Continent, les instances du football européen tentent d’anticiper. Alors que l’objectif déclaré et quasi-unanime est de trouver une solution pour terminer la saison dans les différents championnats nationaux, l’UEFA envisage tous les cas de figure possibles. D’ailleurs, malgré la volonté de reprendre le foot, il est tout à fait probable que la saison 2019-2020 ne connaisse pas d’épilogue. Si cela devait arriver, quelle méthode utiliser pour attribuer les places qualificatives pour la prochaine édition de la Ligue des champions ?
Ligue des champions: les deux hypothèses balayées
L’enjeu principal de cette problématique est de mettre en place un modèle qui préservera au maximum l’équité sportive. Depuis plusieurs semaines et en l’absence de décision officielle, plusieurs solutions plus ou moins crédibles ont émergé dans la presse. La première proposition est de déclarer la saison actuelle comme « blanche », c’est-à-dire annuler tous les résultats obtenus en championnat cette saison et de déterminer les équipes qualifiées en Ligue des champions en fonction des résultats de la saison précédente (la saison 2018-2019). Portée notamment par l’influent président lyonnais Jean-Michel Aulas, cette proposition est loin de faire l’unanimité et a d’ores et déjà été écartée par la plupart des décideurs.
La deuxième hypothèse consiste à s’appuyer sur le classement UEFA des clubs – une classification des clubs européens selon un coefficient qui représente leurs performances sur la scène européenne lors des 5 dernières saisons. Dévoilée ces derniers jours par le quotidien italien La Repubblica, cette proposition a fait grand bruit. En effet, elle valorise l’historique plus ou moins récent d’un club en Europe, au détriment de ses performances actuelles. Ainsi, selon ce modèle, l’Olympique Lyonnais et l’AS Monaco (respectivement classés 7e et 9e du championnat de France actuel) bénéficieraient d’une place en Ligue des champions malgré leurs saisons moyennes, au détriment de l’Olympique de Marseille, pourtant 2e du classement.
Le choix de valoriser l’équité sportive
Finalement, après plusieurs semaines de flou, le Comité Exécutif de l’UEFA, qui se tenait ce jeudi, a tranché en faveur d’une troisième solution. En effet, il souhaite attribuer les places européennes en fonction du « mérite sportif ». Plus concrètement, cela signifie que cette attribution ne s’effectuera pas par l’utilisation d’un classement des saisons précédentes, ni par l’historique européen, mais tout simplement par le classement obtenu dans les championnats nationaux de la saison 2019-2020.
Cette solution demeure perfectible car elle fige des positions qui, par nature, sont provisoires et qui auraient donc pu évoluer si les championnats étaient allés à leur terme. Néanmoins, elle semble plus juste que les propositions précédemment citées et apparaît sans doute à l’heure actuelle comme la moins mauvaise des options. Pour le cas de la France, ce modèle offrirait donc une place au Paris Saint-Germain et à l’Olympique de Marseille, qui occupent les deux premières places du championnat. Rennes, classé 3e, participerait quant à lui aux tours de qualification.
Crédits photo à la Une: Kieran Lynam de Dublin, Ireland