Même si le Bayern Munich a tenu la balle 60% du temps, c’est le Real Madrid de Zidane qui s’est qualifié pour sa troisième finale de rang en C1. Vainqueurs à l’aller (1-2) et bougés au retour (2-2), les Espagnols ont pu compter sur leur incroyable résilience, les erreurs de leur adversaire et le coup de pouce du destin pour n’être plus qu’à une marche de leur 13e titre dans la compétition.
Bien que dominé et au bord de la rupture, le Real s’en est sorti au terme de sa double confrontation face au Bayern Munich (1-2, 2-2). La réussite n’a pas manqué d’escorter la bande de Zidane, qui rentre encore plus dans la légende en menant la Maison Blanche en finale pour la troisième année consécutive (pour peut-être autant de victoires), et c’est très certainement ce qui fait sa force. Battu 1-2 à domicile à l’aller, le Bayern aura beau crier à l’injustice sur ce pénalty oublié pour une main de Marcelo alors qu’il avait l’occasion de recoller à 2-1 à Santiago-Bernabeu, ses propres erreurs lui ont coûté la qualification. Il y a d’abord eu ces deux buts offerts sur un plateau aux Merengues : un à l’aller, sur une perte de balle grossière de Rafinha qui a abouti au but de la victoire d’Asensio (1-2), et un retour, consécutif à une passe en retrait mal assurée de Tolisso pour son gardien, Ulreich, qui s’est complétement troué pour laisser Benzema redonner l’avantage aux siens (2-1, 46e). Puis ce nombre incalculable d’opportunités vendangées par les Allemands en 180 minutes. Kaylor Navas, le portier madrilène, a été un acteur majeur de la qualification de son équipe en sortant tout un étalage de parades, mais au match retour c’est la capacité de résilience du bloc madrilène qui a fait la différence.
Le Bayern méritait mille fois de passer
Le Bayern a sans conteste été l’adversaire le plus coriace rencontré par le Real Madrid sur la route de Kiev. Déjà miraculé face à la Juventus au tour précédent (Ronaldo avait offert la qualification aux siens sur un pénalty transformé à la 90e+7e), le Real s’est qualifié par la petite porte alors que le Bayern méritait mille fois de passer. Mais en football, les mots ne valent pas autant que les actes, et la bande de Zidane pourra mettre en avant son implacable efficacité. Notons que le Real a inscrit quatre buts, sur quasiment quatre occasions, alors que Cristiano Ronaldo a été presque inexistant pendant 180 minutes. Face aux champions d’Allemagne, le Portugais n’aura jamais trouvé l’ouverture et surtout manqué une belle opportunité de mettre les siens à l’abri à 2-1 au match retour sur une volée mal ajustée seul face à Ulreich. Une méforme pas forcément rassurante pour le prochain adversaire du Real en finale, puisque cette équipe trouve toujours le moyen de s’en sortir. Un prochain adversaire qui se nommera Liverpool ou Rome, deux équipes qui s’affrontent ce soir dans l’autre demi-finale alors que les Anglais s’étaient imposés 5-2 chez eux au match aller.
Crédits photo à la Une: Ruben Ortega