Après avoir disposé du FC Bâle au Parc des Princes, le 19 octobre dernier (3-0), le Paris Saint-Germain a récidivé, moins largement, mardi soir, au Parc Saint-Jacques (2-1). Grâce au succès d’Arsenal face à Ludogorets (3-2), les Parisiens assurent leur qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, et disputeront la première place aux Gunners, dans trois semaines, à l’Emirates Stadium.
L’histoire a failli se répéter. Comme face à Arsenal lors du mois de septembre (1-1), le Paris Saint-Germain a livré une prestation assez aboutie dans le jeu au Parc Saint-Jacques, face au FC Bâle, mardi soir, lors de la quatrième journée de la phase de poules de la Ligue des Champions. Comme face à Arsenal, Paris a largement dominé et a été récompensé par l’ouverture du score de Blaise Matuidi (43e). Mais comme face à Arsenal, les Parisiens ont raté énormément d’occasions, et ont concédé l’égalisation chanceuse de Luca Zuffi (76e). Heureusement pour Unai Emery et ses joueurs, Thomas Meunier a finalement évité au PSG de répéter le scénario connu face aux Gunners, grâce à une superbe volée dans les dernières minutes (88e). Cette issue positive, combinée à la victoire poussive d’Arsenal sur le terrain de Ludogorets (3-2), permet d’ores et déjà aux Parisiens d’assurer leur qualification pour les huitièmes de finale.
Bien qu’ils se soient imposés plus largement il y a 2 semaines, lors de la réception des Bâlois au Parc des Princes (3-0), les joueurs de la capitale ont affiché une maîtrise bien supérieure en terres helvétiques. La possession fut largement en leur faveur (63 %) et le jeu des Parisiens a souvent rappelé celui pratiqué sous l’ère Laurent Blanc, avec un équilibre assuré par le trident Motta – Verratti – Matuidi, quitte à parfois ronronner un peu.
Ce léger excès de facilité s’est notamment ressenti en première mi-temps. Après une entame de match très intéressante lors de laquelle ils se sont montré particulièrement entreprenants, les Franciliens ont subitement baissé de rythme, une demi-heure après le coup d’envoi. Là où ils trouvaient facilement des espaces entre les lignes, ils ont commencé à manquer de créativité en butant sur le verrou symbolisé par l’entrejeu bâlois. Paradoxalement, c’est durant cette période insipide que le PSG a trouvé l’ouverture, grâce à une frappe ratée de Meunier reprise par une étonnante talonnade de Matuidi (1-0, 43e).
La volée exceptionnelle de Meunier a tout solutionné
Néanmoins, malgré cette domination évidente et sans appel, les Parisiens ont fait preuve, une nouvelle fois, d’un manque de réalisme particulièrement aigu. Déjà, avant l’ouverture du score, Cavani n’avait pas ajusté son lob face à Vacklik (19e), et Verratti trop enlevé sa frappe (21e), alors que le Matador avait inscrit un but refusé pour un hors-jeu de Matuidi sur un beau mouvement à trois initié par Angel Di Maria (23e). De même, au retour des vestiaires, Paris a fait preuve d’une inefficacité trop importante. D’une volée presque trop appliquée, Lucas a d’abord buté sur le portier bâlois (46e). Cavani fut ensuite contré de justesse par Omar Gaber, après une nouvelle action collective façonnée par Kurzawa et Lucas (58e). Kurzawa a également placé une tête trop croisée (59e), avant une talonnade géniale de Marco Verratti non exploitée par Di Maria (64e). Et à force de trop gâcher, les champions de France ont fini par s’exposer. Luca Zuffi a puni les Parisiens d’un centre-tir improbable qui a lobé Alphone Aréola, trop avancé (1-1, 76e).
Les coéquipiers de Thiago Silva – sonné par un contact avec Aréola et remplacé par Krychowiak à la mi-temps – ont alors perdu la maîtrise qui avait fait leur force durant le reste de la rencontre. La fin du match fut décousue et particulièrement tendue (quatre jaunes sur cinq distribués dans les 12 dernières minutes). Serey Die, le Bâlois le plus actif, a d’ailleurs écopé d’un second avertissement synonyme d’exclusion (85e). Le scénario a semblé pouvoir basculer des deux côtés. Cavani s’est vu refuser un second but pour un hors-jeu évident (81e), puis Janko a raté la balle de match, seul face au but grand ouvert (87e). Embourbés dans une situation peu confortable, les Parisiens ont finalement bénéficié d’un éclair de génie signé Thomas Meunier, qui a claqué une fabuleuse reprise de volée de l’extérieur du pied dans la lucarne de Vacklik (2-1, 88e). Si Di Maria a manqué la balle de break (90+3e), les Parisiens ont assuré l’essentiel avant un rendez-vous déterminant, à l’Emirates Stadium, dans trois semaines. Celui-là sera très important. Si Paris veut s’assurer de ne pas tomber sur un Real Madrid ou un FC Barcelone dès les huitièmes de finale.
Crédits photo à la une: C.Gavelle/PSG