En arrachant le match nul en fin de match grâce à Corentin Tolisso sur le terrain de la Juventus Turin (1-1), mercredi soir, l’Olympique Lyonnais a assuré sa survie, au moins temporaire, dans la course aux huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Les Gones sont troisièmes du groupe H à 4 points de la Juve et 6 du FC Séville, vainqueur du Dinamo Zagreb (4-0) en Andalousie.
Lyon est toujours en vie et il peut dire un grand merci à Corentin Tolisso. En reprenant de la tête un maître coup-franc de Rachid Ghezzal en fin de match (85e) au Juventus Stadium, mercredi soir, le milieu de terrain lyonnais a répondu à l’ouverture du score de Gonzalo Higuain (13e, s.p.), et permet surtout aux Rhodaniens de conserver une maigre chance de qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions, à deux journées de la fin du premier tour. Toujours troisièmes du groupe H à 6 points du FC Séville, leader après sa large victoire face au Dinamo Zagreb (4-0), les Rhodaniens devront désormais réaliser un sans-faute tout en espérant que la Juventus aille s’imposer en Andalousie, dans trois semaines.
Ce résultat nul, véritable bénédiction dans la conjoncture actuelle, était pourtant presque inespéré pour les Lyonnais au vu de la physionomie du match. En alignant, comme à Toulouse le week-end dernier, une charnière centrale Diakhaby – Mammana – respectivement 19 et 20 ans –, Bruno Génésio avait sans doute voulu apporter de l’insouciance dans une rencontre à gros enjeux. Mais l’inexpérience est aussi source de naïveté. En poussant bêtement Sturaro dans le dos, Mouctar Diakhaby a provoqué un penalty préjudiciable et offert sur un plateau l’ouverture du score à Gonzalo Higuain, dès le premier quart d’heure (0-1, 13e). Peu avant la mi-temps, c’est cette fois Mammana qui fut l’auteur d’une grossière erreur, mais Higuain, esseulé dans la surface après un décalage de Mandzukic, n’en a pas profité pour s’offrir un doublé (43e).
Les Lyonnais n’ont jamais renoncé
Les Lyonnais, après une entame de match encourageante symbolisée par un beau mouvement à trois entre Fekir, Lacazette et Rybus stoppé par Buffon (10e) – pour son centième match de C1 –, ont vu leur jambes coupées par l’ouverture du score italienne. Ces conditions étaient rêvées pour la Vieille Dame, qui a longtemps pu faire parler ses qualités de gestionnaire. Avec une pression constante sur le porteur du ballon, les Bianconeri ont fait déjouer les Gones en les rendant totalement impuissants à l’approche des 30 derniers mètres, à l’image d’un Alexandre Lacazette invisible (une seule frappe durant le match). Qu’importe la zone du terrain, dans le rond central comme dans leur propre surface de réparation, les Turinois finissaient toujours par récupérer le ballon à un moment ou à un autre.
Mais les Lyonnais ont eu le mérite de ne jamais renoncer, alors que, corrélativement, la Juve a fini par s’auto-caricaturer. Les Italiens n’ont plus cherché qu’à faire tomber le rythme en gagnant du temps et en faisant des fautes, parfois vilaines (4 jaunes reçus), sans véritablement jouer vers l’avant. L’un des ces nombreux accrochages, œuvre malheureuse de Marchisio sur Gonalons, a finalement accouché d’un coup franc magistralement frappé par Rachid Ghezzal et déposé sur la tête de Corentin Tolisso (1-1, 85e). Déchaînés dans la quête d’un improbable exploit, les Rhodaniens ont failli réaliser le hold-up parfait, mais Lacazette, lancé dans la profondeur par Darder, n’a trouvé que le petit filet de Buffon (90+4e). Cette dernière action pourrait d’ailleurs laisser quelques regrets. Les Gones sont passés très proches du gouffre, mercredi soir, mais restent encore à la surface. Aujourd’hui, l’espoir demeure. Mais après le raté de Lacazette, dans la course aux huitièmes, les joueurs de Bruno Génésio ne sont déjà plus maîtres de leur destin.
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