Ce mardi, l’ASVEL est entrée dans une nouvelle dimension. Le club de Lyon-Villeurbanne, présidé par Tony Parker, a conclu avec LDLC Groupe, une entreprise lyonnaise en ligne de produits high-tech, le plus gros contrat « naming » du basket français. En signant ce deal, l’ASVEL va renouveler toute son identité jusqu’à changer son nom et ses couleurs. Mais avec cette signature en or, le futur culb LCDC-ASVEL a-t-il vendu son âme au diable ?
Le contrat en or du basket français
C’est lors d’une conférence de presse que le club rhodanien a officialisée ce gros partenariat de longue durée avec LDLC. Cette annonce historique est « un moment important pour le club, une nouvelle étape pour le rendre plus moderne » s’est exprimé le président et l’actionnaire, Tony Parker. D’après les informations de l’AFP, le montant du contrat du naming avoisinerait entre 8 % et 9 % du budget du club et la durée de cette association marketing s’étalera sur les dix prochaines années au sein de la Jeep Élite. Ce projet est rempli d’ambitions avec surtout le souhait devenir un grand club européen en intégrant dans un avenir proche, l’Euroligue. Ainsi ce partenariat augmente considérablement les sources du club et devient un levier primordial afin de concurrencer les grands clubs européens comme le Barça, le Panathinaikos ou le CSKA Moscou. Cependant, ce contrat unique en France fait débat puisqu’il touche aux couleurs emblématiques du club.
L’argent au détriment de l’identité du club
Par cet accord, la restructuration du club n’implique pas seulement l’augmentation des finances pour conquérir l’Europe mais aussi le design identitaire. Il faudra maintenant appeler le club « LDLC-ASVEL », s’accompagnant même du logo à l’effigie de l’entreprise et du changement de la fameuse couleur historique (le vert) fortement contesté par les fervents supporters. Dans le communiqué des Green Gones (principal groupe de supporters du club) publié sur Twitter, l’abandon du vert est une véritable déception. « Nous pouvons constater le mécontentement des fidèles supporters de l’ASVEL […] également voir des supporters de l’Olympique Lyonnais prendre position et critiquer le choix de changer de couleur de notre club historique […] toute la France est abasourdie », s’attriste le groupe. Une colère notamment suscitée par Laurent de la Clergerie, fondateur de LDLC, expliquant que « le vert n’est pas une couleur qui fait rêver » en Europe.
Dans tous les cas, c’est un nouveau tournant pour le club de Tony Parker qui pourra probablement, avec cette stratégie marketing et économique à l’américaine, concurrencer les plus grandes équipes européennes l’année prochaine. Néanmoins, il doit renier son passé historique (logo, couleur, nom) pour tenter d’être parmi les meilleurs.
AU STADE – SONDAGE: en signant un naming, l’ASVEL a-t-elle vendu son âme au diable ?
Crédits photo à la Une: Sanguinez