Guingamp, Caen et Dijon; trois candidats pour deux places de relégables. A douze journées de la fin de l’exercice 2018-2019, rien n’est encore décidé pour ces formations et chaque point risque d’être primordial dans la lutte pour le maintien. Décryptage.
Guingamp, en bonne voie ?
Avec sa victoire samedi dernier contre Angers, à la dernière minute, l’En Avant Guingamp a fait une belle opération dans la lutte pour le maintien. En effet, avec cette 4e victoire (seulement) cette saison, les Guingampais sont revenus à deux petits points des 19e et de la 18e places, détenues actuellement par le Dijon FCO (20 points) et le Stade Malherbe Caen (20 points également). Cette victoire, en plus du vent vertueux en provenance de leur qualification pour la finale de Coupe de la Ligue, devrait offrir une réelle motivation aux hommes de Jocelyn Gourvennec, bien décidés à maintenir l’EAG dans l’élite.
Caen plus que jamais en délitement
Dans le même temps, le Stade Malherbe Caen était proche de s’offrir une victoire qui aurait fait le plus grand bien. En grande difficulté ces derniers mois, les Normands flirtent avec la zone rouge depuis plusieurs saisons maintenant. Cette année, les Caennais sont dans le dur et ont fait appel il y a quelques jours à Rolland Courbis pour accompagner Fabien Mercadal, novice en Ligue 1. Le SMC est probablement l’équipe la moins sexy de L1 cette saison et propose le jeu le moins alléchant de l’hexagone. Pourtant, les Caennais sont dix-huitièmes, occupant en conséquence la place de barragiste. S’ils restent à la 18e position, ils disputeront les barrages à la fin de la saison face aux 3e, 4e ou 5e de Ligue 2.
Dijon en suspens
Dijon, de son côté, est en panne sèche depuis pas mal de temps. Après un bon début de championnat avec Olivier Dall’Oglio, les Dijonnais ont été rattrapés par la réalité. Résultat; le technicien a été limogé et remplacé par Antoine Kombouaré. Mais, pour le moment, la série négative n’a pas encore été endiguée. Dix-neuvièmes du championnat, les Dijonnais comptent pourtant des joueurs talentueux à l’image de Mehdi Abeid, Naïm Sliti ou encore Wesley Saïd et Julio Tavares.
Du côté des chiffres
Lors des dix dernières saisons de L1, en moyenne, la dernière équipe qui est descendue a compté 37.4 points. C’est une moyenne à un point par match environ puisqu’on dénombre 38 journées. Lors de huit des dix dernières saisons, il a fallu 40 points pour se sauver. Souvent, en L1, on évoque les 41 points synonymes du maintien. Les deux exceptions sont les saisons 2010/11 (quand Monaco est descendu avec 44 points) et 2013/14 (lorsque Sochaux a été relégué avec 40 points). Avec ces statistiques, les bookmakers n’hésitent pas à proposer des cotes pour parier sur les clubs qui vont descendre à l’issue de la saison. Chez le pronostiqueur Bwin par exemple, c’est l’EAG qui est favori à la descente avec une cote de 1.33. Caen, pourtant 18e, dispose de la même cote. Dijon, de son côté, peut nourrir un tout petit peu plus d’espoirs avec une cote de 1.72. Alors qu’on est souvent habitués à parier sur la victoires d’équipes, miser sur la descente pourrait s’avérer très prolifique, qui plus est à la vue de la cote d’Amiens (17e, 24 points) à 3.72. Décidément, le malheur des uns fait le bonheur des autres…
Crédits photo à la Une: AuStade.fr – Arthur Geillon