Sept journées et voilà que le classement de Ligue 1 se dessine, équipe par équipe, point par point. Un Bordeaux conquérant désormais sur le podium, un PSG finalement pas si insubmersible et un Falcao toujours plus prolifique. Au pied de ce podium, des cadors mais surtout des incertitudes: l’ASSE de Garcia décevant face à Rennes réussira-t-elle à résister à un OL peu inspiré ? L’OM quant à lui aligne sa deuxième victoire de rang quand les Caennais en surprennent plus d’un. Décryptage.
LES TOPS
Maestro Falcao
Face au LOSC de Marcelo Bielsa, les Monégasques savaient que les largesses défensives lilloises seraient nombreuses. Et pour les exploiter Leonardo Jardim pouvait une nouvelle fois compter sur un Falcao des grands soirs. Auteur de 9 buts au terme de la sixième journée, le buteur colombien est une nouvelle fois venu gonfler ses statistiques au stade Pierre-Mauroy. Les Dogues qui n’ont toujours pas inscrit le moindre but en première période, sont trop brouillons et sont punis par Jovetic pour son premier but en championnat (23e). La soirée des premières continue puisque Ghezzal y va de sa réalisation sept minutes plus tard: son premier but avec Monaco. Les joueurs du Rocher sont insolents de réalisme (2 buts / 2 tirs cadrés) ce qui laisse impuissants des Lillois en manque de précision technique. Dès le retour des vestiaires Falcao coupera court au suspens plaçant une tête rageuse dans le but vide de Mike Maignan (48). Pas rassasié El Tigre transformera un penalty provoqué par Jorge (73e). 11 buts pour 12 tirs cadrés. El Tigre marche sur la Ligue 1.
Le grand cru bordelais ?
Samedi soir, Malcom & Co avait l’opportunité de monter sur le podium face à l’EAG de Kombouaré. Au terme d’un match animé, la mission est remplie avec brio pour les hommes de Gourvennec. Pour la réception de son ancienne équipe, le coach girondin a bien cru que ses poulains d’autrefois lui joueraient un mauvais tour. Dès la deuxième minute, Toulalan provoque un penalty en fauchant Thuram. Mais Jimmy Briand, peu en vue ce samedi soir, rate sa tentative face à des Ultramarines en liesse. Bordeaux de plus en plus menaçant, obtient lui aussi, une demi-heure plus tard, son penalty. De Préville pense alors débloquer son compteur avec sa nouvelle équipe, mais c’est sans compter sur un Johnsson inspiré qui y va de sa parade. Malheureusement pour le gardien guingampais, Kamano avait bien suivi et dans la seconde qui suit vient le prendre à contre-pied. Les Girondins virent en tête et rentrent aux vestiaires avec cet avantage d’un but. La deuxième mi-temps commence sur les chapeaux de roues. Alors que Kombouaré avait décidé de faire rentrer Coco en lieu et place de Briand, c’est Thuram, encore lui, qui effectue un bon travail et qui sert Salibur qui ajuste Costil, impuissant (48e). On pense alors que le match est relancé. Mais les forces guingampaises s’épuisent et Bordeaux prend peu à peu l’ascendant sur son adversaire breton. Mendy puis Cafu scelleront le sort de Guingampais qui ne se sont pas imposés en terre girondine depuis maintenant 17 ans. Bordeaux est à la fête tout comme Malcom encore une fois auteur d’une prestation de haute volée. A suivre.
Marseille recolle
Par les temps qui courent, il ne fait pas bon jouer à 21 heures le dimanche quand on est l’OM. Défaits deux semaines plus tôt par Rennes au Vélodrome, les Marseillais se devaient de confirmer l’embellie entraperçue la semaine passée à Amiens. Njie, préféré à Germain, héritait de nombreux ballons distillés par Thauvin, très remuant sur l’aile droite; mais l’attaquant marseillais se faisait trop imprécis. Mais au terme d’une action confuse, c’est bien Thauvin qui vient délivrer le Vieux Port un quart d’heure avant la mi-temps (33e). La seconde période marseillaise, toute aussi maîtrisée que la première, voit Marseille virer définitivement en tête par le biais d’un but d’Ocampos sur corner (62e). Très peu inquiétés par la suite, les hommes de Garcia auraient même pu creuser l’écart mais ce succès n’a cette fois-ci pas un goût d’inachevé. La prestation olympienne, très intéressante et aboutie, est pleine de promesses pour la suite. Marseille pointe désormais au cinquième rang, bien calé entre les Stéphanois et Canaris. A confirmer.
LES FLOPS
Paris freiné à la Mosson
Le champ de patates montpelliérain a finalement eu raison de l’armada parisienne. Alignés en 5-3-2 les hommes de Der Zakarian tiennent brillament tête au vice-champion de France tout au long du premier acte. En manque de précision, les Parisiens, privés de Neymar se font plus pressants pendant la seconde période. Alors que Cavani aurait pu obtenir un penalty, M’Bappé bute lui sur un Lecomte efficace (85e). La fin de match est longue pour les Héraultais mais le public fait corps derrière son équipe, qui finalement parvient à accrocher le nul. Le PSG perd ses premiers points au cours de cet exercice et inquiète forcément avant de recevoir le Bayern pour le compte de la C1, mercredi. Alors que les hommes d’Emery avaient trouvé les filets lors des 18 derniers matches, les voilà réduits au silence par des Montpelliérains soudés et appliqués dans la tâche défensive. La mission accomplie il ne reste plus qu’à changer la pelouse du côté de la Mosson.
Un OL bien inquiétant
Cinquièmes avant le début de la rencontre, les Lyonnais pouvaient en cas de victoire dépasser au classement leurs éternels rivaux stéphanois voir accéder au podium en cas d’échec bordelais face à Guingamp. Il n’en fut rien. Tandis que Bordeaux triomphait plus ou moins facilement des Bretons, les Lyonnais eux butaient sur une solidaire et opportuniste formation dijonnaise. Portés par un excellent Sliti, les Dijonnais sont donc revenus deux fois au score au cours de ce match pas découragés par le réalisme lyonnais. Alors que les hommes de Génésio avaient d’abord ouvert la marque par Fekir (20e) c’est Sliti qui lui répondit quatre minutes plus tard sur penalty. Et au retour des vestiaires c’est bien Xeka qui vient tromper Lopes (51e) profitant de l’apathie de la défense lyonnaise, aux abonnés absents samedi soir. Mais, en trois minutes les Lyonnais renversent e cours de la rencontre tout d’abord par Aouar (61e) puis Mariano sur penalty (63e). Au terme de dix minutes folles les Dijonnais égalisent par l’ex-bordelais, Yambéré, aux affûts sur un coup-franc de Sliti. 3-3 c’est le score final de cette erncontre pleine d’enseignements. Dijon, 17e, a de quoi s’inquiéter mais aussi de quoi se réjouir. Le contenu affiché face au club de Jean-Michel Aulas est loin d’être absurde et laisse penser que le club remontera au classement à l’avenir. De son côté, l’OL pointe à la septième place avant de se déplacer chez de solides angevins et de recevoir les ogres monégasques. La reprise est impérative dans le Rhône.
TEMPS ADDITIONNEL
Le joueur
Falcao (ASM) – Pour la troisième fois et pour l’ensemble de son œuvre, le buteur colombien est LE joueur de la journée. 11 buts après 7 journées voilà qui fait rêver plus d’un attaquant. Intraitable dans les airs et sur penalty El Tigre a une nouvelle fois dicté sa loi en Ligue 1, alors que son concurrent parisien, Cavani, est resté muet pour un deuxième match d’affilé.
La décla’
C’est un bon match, nous avons souffert mais nous avons gagné et celui qui gagne a raison. »
Claudio Ranieri, après la victoire du FCN (1-0) à Strasbourg
La stat’
1000 – Comme le nombre d’arrêts de Stéphane Ruffier en Ligue 1 depuis le début de sa carrière. Plus que tout autre gardien actuellement en exercice. Mur.
Crédits photo à la une: ASMONACO.COM