Cette avant-dernière journée du championnat de France nous a livré dans sa version presque complète la résolution de l’intrigue haletante qu’a été la course pour le titre entre l’ASM et le PSG. Il ne manque plus qu’un petit point aux Monégasques pour remporter le titre. Dans la course à l’Europe, Marseille a conservé son avantage comptable sur Bordeaux, tandis que dans l’optique du maintien, Dijon a fait une belle opération et que Bastia a relancé le suspense avant le dernier acte de cette saison, le week-end prochain.
LA COURSE AU TITRE
Monaco à un point du titre
L’estrade sur laquelle montent les champions de France de Ligue 1 pour recevoir l’Hexagoal n’a pas été débâchée à l’issue de ce Monaco-Lille. Elle restera donc trois jours de plus en Principauté, l’ASM recevant l’AS Saint-Étienne mercredi, match au terme duquel elle pourrait entrer en fonction. Nous n’avons, en revanche, plus rien à attendre du suspense, envolé après la nouvelle démonstration des hommes de Leonardo Jardim face aux Lillois à Louis II (4-0). Les Monégasques n’ont plus qu’un point à aller chercher en deux matchs pour détrôner officiellement le Paris SG en Ligue 1. Une formalité.
Le match de dimanche soir à été le parfait miroir de la saison Asémite. De l’efficacité, très tôt dans le match, avec le but de Falcao au bout de six minutes de jeu. Du talent ensuite, avec les dribbles de MBappé, qui a littéralement enrhumé Béria, avant de servir victorieusement Benardo Silva (45e+1). Et de la fougue pour parachever un succès comme une nouvelle déferlante, avec le nouveau but de Falcao (69e) et celui d’Alonso contre-son-camp (89e).
Un succès qui réjouit tout le peuple Monégasque, qui n’a cependant pas pu faire totalement la fête, dimanche soir. En grand prudent, Leonardo Jardim demandait même de la patience à ses joueurs et surtout « un dernier effort » face aux Verts mercredi, histoire d’officialiser « mathématiquement » le titre. Pour l’heure, tout ce petit monde a de nouveau rendez-vous mercredi, pour cette fois-ci, sauf grosse surprise, fêter dignement le huitième titre de Champion de France du club, le premier depuis 2000.
Le PSG s’impose pour les stats
Les Parisiens trouveront comme seul bonheur dans leur soirée stéphanoise cette attente qu’il impose aux Monégasques, pas encore mathématiquement assurés de finir Champions. En explosant une équipe de Saint-Etienne (5-0), la plupart dub temps à côté de ses pompes pour la dernière de Christophe Galtier à Geoffroy-Guichard, les joueurs du club de la capitale ont empêché l’ASM de soulever l’Hexagoal dès hier soir. Une satisfaction bien maigre pour un club de cette envergure, qui vient clôturer une saison globalement manquée, même si Paris pourrait tout de même remporter encore une fois le triptyque Trophée des Champions-Coupe de la Ligue-Coupe de France.
Les hommes d’Unai Emery ne peuvent plus rêver de titre. Le coach Basque a d’ailleurs tenu à féliciter le club du Rocher en conférence de presse d’après-match. Le match d’hier nous livre pourtant un cinglant constat : le PSG avait l’étoffe du Champion, mais le trou d’air entre novembre et décembre (3 défaites) et l’incapacité des Parisiens à battre Monaco et Nice en quatre confrontations, ont mis un frein à ce dessein. C’est un véritable coup d’arrêt pour le PSG de QSI, qui n’avait plus été contesté sur le plan national depuis 4 saisons et autant de titres de Champion.
Pour en revenir à ce ASSE-PSG, nous noterons que Cavani, auteur de ses 48 et 49es buts toutes compétitions confondues cette saison (2e, 72e), n’est plus qu’à une unité du record de buts de Zlatan Ibrahimovic au PSG sur une saison (50). Lucas s’est également distingué en inscrivant un doublé (38e, 78e), alors que Draxler a ajouté sa pierre au succès du PSG en fin de partie (90e).
LA COURSE À L’EUROPE
Marseille fait un grand pas vers la cinquième place
Ce Bordeaux-Marseille présageait d’avance un goût de nostalgie entre deux équipes qui n’entretiennent pas les meilleurs rapports que le football connaisse. Dans un Matmut-Atlantique copieusement rempli, les Phocéens ont fait la bonne opération, même s’ils n’ont pu mettre un terme à plus de quarante années de disette en terre girondine. Ce sont pourtant les Bordelais qui avaient livré la meilleure entame, ouvrant le score de façon litigieuse, par Diego Rolan à la réception d’un centre de Malcom (2e). Sur l’occasion, Sankharé, en position de hors-jeu, gênait l’intervention d’Hubocan. Mais les Olympiens, parfois très bancals en fin de première mi-temps, ne se sont pas démontés, et leurs efforts ont payé, puisque Gomis égalisait suite à un bon travail de Thauvin (60e). Un point, qui permet à l’OM, qui compte un point de plus que le FCGB, de garder son destin en main, avant la dernière journée, dans l’optique de cette cinquième place, qualificative pour la C3.
Sinon, l’OL a officialisé sa quatrième place et jouera directement la prochaine phase de groupes de la Ligue Europa. Les hommes de Bruno Génésio ne pourront plus être rattrapé par l’OM. Les Lyonnais se sont imposés assez facilement sur la pelouse de Montpellier notamment grâce à un nouveau doublé de Lacazette (3-1).
LA COURSE AU MAINTIEN
Dijon se détache, du répit pour Bastia
Les Dijonnais ont parfaitement géré leur finale pour le maintien face à Nancy à Gaston-Gérard. Au terme d’un match fébrile, et traversé par la pluie, les hommes d’Olivier D’all Oglio se sont détachés grâce à deux hommes : Diony a d’abord servi Sammaritano pour l’ouverture du score (51e), avant que ce dernier ne rende la pareil à son coéquipier pour le 2-0 (76e). Un succès qui permet à Dijon de se donner de l’air au classement (Dijon pointe à la 16e place). Au contraire des Nancéiens qui retombent au dernier rang (20es), et qui disputeront au mieux les barrages.
Bastia s’est accordé d’y croire encore une semaine en remportant l’autre finale du week-end pour le maintien face à Lorient (2-0). À Fos-sur-Mer et à huis-clos, les hommes de Rui Almeida ont d’abord résisté, et auraient pu céder sur ce but d’Aliadière, injustement refusé pour un hors-jeu peu évident (30e). Ils ont ensuite pris le large en seconde période, notamment grâce à la fraîcheur de l’entrant Danic, qui a d’abord servi Crivelli (75e), avant de tromper Lecomte d’un magistral lob du rond central (86e). Les Corses ne sont plus derniers (19es), mais reviennent surtout à un petit point des Merlus, barragistes, et deux de Caen, premier non-relégable.
Des Cannais qui auraient pu assurer leur maintien en cas de succès face à Rennes à d’Ornano, mais qui se sont au contraire laissés le doute pour une semaine supplémentaire, en s’inclinant sur cette tête de Sio (68e). Les hommes de Patrice Garande se déplaceront … au Parc des Princes, avec l’espoir soit de faire un résultat, ou soit de voir leurs concurrents tomber. Pour l’heure, les Normands, restent au-dessus de la ligne de flottaison (17es). Un moindre mal pour cette équipe qui aime jouer à se faire peur.
EXTRA-TIME
La statistique marquante de la journée:
Angers est venu mettre un terme à la série de vingt-trois matchs sans défaite de l’OGC Nice dans son antre de l’Allianz Riviera (0-2). Les hommes de Lucien Favre ne termineront donc pas cet exercice invaincus à domicile.
Le joueur top de la journée:
Yohann Pelé (Marseille): si l’OM est allé chercher un point sur la pelouse de Bordeaux, dans un match déterminant pour la cinquième place, le gardien Phocéen n’y est pas étranger. L’ancien Manceau a réalisé un match plein, ponctué de superbes parades sur des têtes à bout portant de Kamano (35e) et Rolan (72e), avant de sauver les siens dans le temps additionnel en détournant spectaculairement une tentative d’Ounas (90e+3).
Le joueur flop de la journée:
Junior Alonso (Lille): le défenseur Paraguayen a littéralement sombré face à l’AS Monaco (4-0). Il abandonne le marquage de Falcao sur le premier but de l’ASM (6e), manque de vigueur pour intervenir devant MBappé sur le troisième, toujours de Falcao (68e), avant de ponctuer sa piètre prestation d’un but contre-son-camp (89e).
> LES RÉSULTATS COMPLETS
> LE CLASSEMENT
Crédits photo à la une: Yannick Parienti OM.net