Encore une nouvelle grosse journée en perspective. A quelques matchs du but, les équipes soignent les détails et chaque point à son importance. Surtout lorsque trois grosses luttes vont se poursuivent jusqu’au coup de sifflet final de la 38e journée. Dans la lutte pour le titre, Monaco devait gérer son déplacement périlleux à Lyon, tandis que Paris recevait Montpellier et que Nice se déplaçait à Toulouse. Dans la course à l’Europe, entre Lyon, Marseille et Bordeaux, qui a fait la bonne opération ? Qui, au contraire, a perdu du terrain ? Enfin, dernière grande « baston » de notre championnat : la lutte pour le maintien, indécise comme jamais cette saison. Les équipes concernées : Bastia, Dijon, Nancy, Caen et Lorient. Au Stade vous décrypte cette 34e journée de Ligue 1.
LA COURSE AU TITRE:
Paris ne cédera rien
Les matchs se suivent et le PSG continue à laisser la pression sur l’AS Monaco. Vainqueurs étriqués, mais vainqueurs comme même, à Metz en milieu de semaine (3-2), les hommes d’Unai Emery ont de nouveau fait le job au Parc des Princes face à Montpellier (2-0). Battus à l’aller par le club montpelliérain (0-3), les Parisiens n’ont laissé aucun espoir aux hommes de Jean-Louis Gasset, ancien adjoint de Laurent Blanc dans la capitale. Ils ont d’ailleurs très rapidement pris le jeu à leur compte, sans grande surprise. Et la sanction est vite tombée. A la réception d’un centre de l’inusable Matuidi, Cavani inscrivait son 31e but en Ligue 1 cette saison (29e). Le score aurait pu être bien plus lourd à la pause. Mais les Parisiens se sont tout de même rapidement mis à l’abri. Sur une récupération de balle de Matuidi, Angel Di Maria héritait du cuir qu’il propulsa dans les filets de Pionnier (48e). Encore une fois, les Pailladins auraient pu rentrer à Montpellier avec une valise plus lourde, mais les joueurs du PSG ont plutôt fait tourner le ballon en fin de match pour ne pas laisser d’espace à l’adversaire comme cela avait été le cas à Metz, qui était revenu de 0-2 à 2-2 en fin de partie avant que le PSG ne s’impose dans le temps additionnel. Trois points primordiaux dans l’optique de la course au titre pour les Parisiens, d’autant plus que ces derniers prenaient provisoirement la tête du Championnat, certes avec deux matchs en plus, au dépend des Monégasques qui se déplaçaient le lendemain à Lyon.
Monaco, forte tête
En arrachant les trois points sur la pelouse du Parc OL, les hommes de Leonardo Jardim ont repris le fauteuil de leader, avec le même nombre de points, au PSG, et alors qu’il leur reste à disputer un match en retard contre Saint-Étienne. Les Monégasques ont eu beau mener 0-2 face à une équipe lyonnaise remaniée, leur victoire (1-2) n’a pas été si sereine que cela. Mais encore une fois, le duo Falcao-Mbappé s’est montré efficace pour sortir l’ASM du bourbier. Le premier a repris de près une remise de Glik de la tête pour ouvrir le score (37e), tandis que le second a conclu une contre-attaque fulgurante du club du Rocher (44e). Mais les Lyonnais n’ont pas abdiqué, loin de là. D’ailleurs, la réduction du score est intervenue très vite après la pause. Sur une merveille de corner de Depay, Lucas Tousart marquait de la tête (51e). Les hommes de Bruno Génésio ont ensuite poussé. Parfois pour rien. Mais rappelons le, l’entraîneur de l’OL avait choisit de faire souffler certains de ses cadres (Yanga-Mbiwa, Gonalons, Tolisso, Fékir, Valbuena en plus de l’absence de Lacazette), et avait notamment titularisé Mateta, arrivé en fin d’été en provenance de Châteauroux, et pas tellement tranchant face à l’ASM. Tousart a manqué une belle occasion d’égalisation en fin de partie (84e). Néanmoins la victoire de l’ASM reste logique, et elle aurait pu prendre plus d’ampleur si Germain avait convertit sa tentative en but (83e). Les Monégasques enchaînent une septième victoire de rang en Ligue 1 et semblent bien partis pour tenir bon.
Nice dit adieu au titre
Les Niçois se sont mis hors-jeu dans la course au titre, et probablement même pour la seconde place, également qualificative directement pour la phase de groupes de la C1. Les hommes de Lucien Favre ont concédé le nul sur la pelouse de Toulouse (1-1). Deux points perdus qui relèguent les Aiglons à six points de Paris et trois de Monaco – qui compte un match en moins. Au bout d’une saison inespérée pour eux, les Niçois termineront probablement au troisième rang du classement, leur place sur le podium étant mathématiquement assurée depuis une semaine déjà. Ils disputeraient alors le troisième tour préliminaire de Ligue des Champions pour essayer de se qualifier pour la reine des compétitions européennes. Pour en revenir à leur match au Stadium, les Azuréens ont eu un grand nombre d’occasions nettes de but avant de concéder, contre le cour du jeu, l’ouverture du score, signée Corentin Jean (56e) pour le TFC. Mais, très en vue tout au long de la partie, Valentin Esseyric a très logiquement égalisé pour l’OGCN (59e), par ailleurs injustement privé par M. Schneider d’un pénalty en première période (18e).
LA COURSE A L’EUROPE:
Bordeaux passe devant Lyon, Marseille patine
Grand enseignement du week-end : la Ligue 1 dispose d’un nouveau quatrième. Les Bordelais ont profité de leur victoire à domicile face à Bastia (2-0), et dans le même temps, de la défaite de l’OL face à Monaco (1-2, voir par ailleurs) pour souffler aux Gones la précieuse place, qualificative directement pour la phase de groupes de la Ligue Europa. En revanche, ça va plus mal à l’OM. Comme Rudy Garcia l’a fait remarquer en conférence de presse d’après match, les Marseillais ont « perdu deux points » sur la pelouse de Nancy. Techniquement supérieurs à leur hôte mais très maladroits, les Olympiens ont manqué une incroyable occasion de revenir sur Lyon et de mette une grosse pression sur Bordeaux. Ils ont en effet concédé le nul (0-0) face à une équipe luttant pour le maintien.
LA LUTTE POUR LE MAINTIEN:
Lorient y croit dur comme fer
Les Lorientais ont fait un pas de géant en direction d’un destin heureux en Ligue 1. Même si rien n’est définitif, et qu’une chute peut survenir aussi vite qu’une remontée, Bernard Casoni est en passe de réussir son opération sauvetage. Les Merlus ont confirmé leur nouvelle dynamique au Moustoir en étrillant Metz (5-1). Une victoire qui porte le sceau de Ciani (13e), Waris (50e), Cabot (60e, 68e) et Moukandjo (78e). Les Messins avaient périodiquement égalisé sur pénalty par Diabaté (32e). Lorient, 16e, compte désormais six unités de plus que la lanterne rouge, Bastia, deux de plus que Nancy et Dijon et enfin une de plus que Caen. La lutte s’annonce serrée, mais les Merlus sont prêts.
Dijon se relance
C’est un succès qui fera le plus grand bien aux Dijonnais. Opposés à la solide équipe angevine, les Bourguignons n’ont rien cédé malgré une fin de match en catastrophe. Les hommes d’Olivier D’all Oglio menaient de trois buts, notamment grâce au retour au premier plan du feux-follet Diony (5e, 43e), avant que le SCO ne revienne à 3-2 en une minute (68e, 69e). Un scénario tendu, mais qui n’évoluera plus, au plus grand bonheur des locaux, qui en profitent pour se relancer dans la course au maintien, en revenant à un petit point du premier non-relégable, Caen.
Caen perd gros
Les Cannais ont donc perdu très gros dans ce sprint pour ne pas descendre. Le SM Caen s’est réellement compliqué la tâche en s’inclinant face à Nantes (0-2) à domicile. Les hommes de Patrice Garande sont au bord du précipice, mais surtout, hormis Bastia, tous les concurrents directs (Nancy, Dijon, Lorient) ont pris au moins un point ce week-end. La dynamique est inquiétante et l’espérance de vie des Normands (17es) au-dessus de la zone rouge semble amoindrie.
EXTRA-TIME
La statistique marquante de la journée
Edinson Cavani (PSG) a rencontré 27 équipes différentes depuis son arrivée en Ligue 1 à l’été 2013. Il n’avait toujours pas marqué face à Montpellier. Cela est chose faite depuis ce week-end : l’Uruguayen a désormais marqué contre chacune des 27 équipes contre lesquelles il a joué en Ligue 1.
Le top joueur de la journée
Jimmy Cabot (FC Lorient): deux buts et deux passes décisives ; dire que l’ancien Troyen a eu un rôle prépondérant dans la victoire des Merlus face à Metz (5-1) est un euphémisme. Dans tous les bons coups, Cabot a été un véritable poison pour la défense lorraine. S’il venait à rééditer de telle performance nul doute que la tâche lorientaise dans cette course au maintien sera facilitée.
Le joueur flop de la journée
Abdelhamid El Kaoutari (SC Bastia) : Comme grand nombre de ses coéquipiers de la défense bastiaise, le franco-marocain a été en difficulté sur la pelouse de Bordeaux, où le Sporting s’est incliné (2-0). Mais le joueur de 27 ans provoque la faute et le coup-franc qui amène le second but Bordelais (69e), et il a également laissé ses coéquipiers à dix pour le dernier quart d’heure, après son expulsion consécutive à ses deux avertissements (68e, 75e).
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Crédits photo à la une: ASMONACO.com