Après la finale de la Coupe de la Ligue, remportée par le PSG devant Monaco (4-1), les deux mastodontes du Football français retrouvaient la Ligue 1. Avec ses trois points d’avance, Monaco avait à coeur de conserver son avance devant Paris. Les Monégasques ont cependant abordé leur match du week-end avec appréhension, puisqu’ils se déplaçaient sur la pelouse de l’Angers SCO, équipe très athlétique, tandis que le PSG recevait Guingamp. Néanmoins, Parisiens et Monégasques devront se méfier de l’OGC Nice qui ne lâche rien et qui pourrait bien s’immiscer jusqu’au bout dans la course au titre en cas de victoire sur la pelouse de Lille.
Alors qu’ils s’apprêtent à recevoir le Besiktas en quart de la Ligue Europa, les Lyonnais accueillaient quant à eux une des équipes en forme du moment au Parc OL : Lorient. Les hommes de Bruno Génésio ont-ils préparé au mieux leur double confrontation face à l’équipe Turque ? Ou bien les Lorientais ont-ils enchaîné un troisième succès de rang pour s’extraire de la zone rouge ? Intéressons-nous d’ailleurs à la course au maintien. Alors que cinq équipes (Bastia, Lorient, Nancy, Dijon et Caen) vont probablement se disputer les places de relégués et de barragiste, ce week-end allait être très instructeur pour en savoir plus sur les dynamiques des uns et des autres. Dijon pouvait faire un grand coup à domicile en éloignant définitivement Bastia, la lanterne rouge, toujours sans victoire en 2017, tandis que Nancy et Caen recevaient respectivement Rennes et Montpellier. Qui a fait la bonne opération ? Qui s’en est moins bien sortit ?
LA COURSE AU TITRE
Nice sera bien là
Les Aiglons ont mis la pression sur Monaco et Paris (qui comptent virtuellement deux matchs en moins) en s’imposant sur la pelouse de Lille. Dans le Nord, les hommes de Lucien Favre ont joué un bien vilain tour aux Dogues, entreprenants, mais naïfs défensivement. Porté par Mario Balotelli, Nice n’a jamais paniqué suite à l’ouverture du score des Dogues au quart d’heure de jeu (Amadou, 15e). Au contraire, les Niçois ont égalisé moins de deux minutes plus tard, grâce à l’attaquant Italien (1-1, 17e), avant que ce dernier ne profite une nouvelle fois des largesses de la défense nordiste pour mettre les siens devant juste avant la pause (1-2, 45e). Grosse perf’ donc pour l’OGCN en ce match avancé au vendredi soir. Le club Azuréen quasiment assuré mathématiquement de podium va donc jouer jusqu’au bout un rôle de trouble fête. Champion ? Second ?
Monaco se sort du piège
En vue de leur déplacement à Dortmund en quart de finale de la Ligue des Champions mardi, les Monégasques ne voulaient pas laisser de plumes en terre angevine en ce samedi après-midi ensoleillé. Dans un stade Raymond Kopa copieusement garni et décoré de milliers de drapeaux à l’effigie du SCO, les hommes de Leonardo Jardim n’ont pas eu la vie facile. Sans un Daniel Subasic vigilant et efficace par deux fois devant Diedhiou, les joueurs du club du Rocher seraient rentrés menés à la pause. Mais ce club possède une grande force cette saison, celle qui façonne les grandes équipes. Peut-être l’ASM ne la possédait pas les années précédentes, ce qui l’empêchait de rivaliser jusqu’au bout avec le PSG : sans être géniaux, ils s’imposent. Sur un bon travail de Dirar, Falcao a profité du malicieux centre en retrait de son coéquipier pour tromper Letellier, le portier du SCO sur sa gauche (61e). Un avantage mérité au vue de la physionomie de la seconde mi-temps. Bousculés pendant les 45 premières minutes, les Monégasques ont remis le pied sur le ballon. Et sans un grand portier Angevin, Lemar et Falcao auraient pu aggraver le score ensuite. A 18H50, en ce samedi après-midi, l’ASM avait repoussé la menace Niçoise, mais surtout mis une pression énorme sur le PSG, virtuellement relégué à six points.
Paris répond présent
Finalement les hommes d’Unai Emery n’ont pas cédé à la pression au Parc des Princes. Ils ont largement assuré l’essentiel face à Guingamp (4-0). Pourtant la soirée fut loin d’être évidente. Lors du premier acte, les Parisiens ont longtemps joué faux, et Guingamp s’est procuré quelques situations, notamment par Alexandre Mendy, qui a réalisé un match plein. Mais comme leur concurrent Monégasque, les joueurs du PSG ont fait la différence en seconde période. L’entrée de Pastore (53e) à la place de Draxler, très discret, a changé beaucoup de chose, et ce n’est pas un hasard si Angel Di Maria ouvrait le score moins de trois minutes plus tard (56e). Impliqué sur le but de l’Argentin, Cavani a ensuite entretenu la bourrasque Parisienne en inscrivant presque coup sur coup ses 28es et 29es but de la saison en Ligue 1 (60e, 71e). Les Parisiens, à l’aise au score, ont alors laissé la lumière à leur portier, Kévin Trapp, auteur de deux belles parades devant A. Mendy en tout fin de partie. Dans le temps additionnel Blaise Matuidi a finalement ajouté sa pierre à l’édifice pour le quatrième but des Rouges et Bleus (90+2e). Paris reprend donc se seconde place devant Nice, et maintien son retard sur Monaco.
LA LUTTE POUR L’EUROPE
Bordeaux grand vainqueur du week-end
Beau week-end pour les Girondins en Ligue 1. Outre la météo, suffocante dans le Sud-Ouest, les hommes de Jocelyn Gourvennec ont flambé au Matmut-Atlantique. Les Bordelais ont découpé les Messins en petits morceaux (3-0) et profitent de la défaite de Lyon (voir par ailleurs) et des nuls de Marseille et Saint-Étienne dans cette course aux strapontins européens (C3). Face à Metz, un homme a fait souffler le chaud : Valentin Vada, auteur d’un doublé en deux minutes (50e, 52e). Malcom avait au préalable ouvert le score en première mi-temps (14e). Dans un match globalement serein, les Girondins se sont rassurés et remontent au cinquième rang, à cinq points de la quatrième place, occupée par l’OL. Car en effet, derrière, l’OM et Saint-Étienne ont plafonné dimanche après-midi, concédant pour les deux équipes le match nul. Sans imagination, les Marseillais ont calé à Toulouse (0-0), tandis que les Verts n’ont pu se défaire de l’étau nantais (1-1). L’OM est sixième, Saint-Étienne septième.
LA LUTTE POUR LE MAINTIEN
Lorient veut la jouer comme Toulouse
Le grand scénario de sauvetage miraculeux du TFC la saison passé inspire Lorient qui aimerait bien jouer le second épisode. Le match des merlus au Parc OL pourrait d’ailleurs bien être la bande d’annonce d’une fin de saison en boulet de canon des hommes de Bernard Casoni. Bien plus fort mentalement, les Lorientais ont résisté à l’ouverture du score de Tolisso (28e) pour ensuite mieux punir les largesses lyonnaises. Dans un Parc OL devenu au fil du temps aussi sonore qu’une cathédrale un jour d’enterrement, les Merlus ont réalisé une démonstration de contre-attaque. Waris égalisait d’abord d’une magnifique frappe enroulée des 25 mètres (42e), avant que ses compères d’attaques ne finissent le travail. Lorsque l’infirmerie n’est pas surchargée, le FCL turbine, et Moukandjo, trop souvent absent cette saison, l’a démontré. L’attaquant Camerounais, d’abord impliqué sur le but de Marveaux (2-1, 48e) a ensuite inscrit un doublé (73e, 80e). Une très belle victoire qui propulse les Lorientais à la place de barragiste, leur meilleur classement depuis … la 2e journée.
Bastia y arrive enfin
Ouf ! Toujours sans victoire en 2017, les Corses se sont relancés dans le course au maintien en allant chercher un succès plus que précieux sur la pelouse de Dijon (1-2). Les hommes de Rui Almeida n’ont pas cédé après l’égalisation dijonnaise de Lees-Melou (1-1, 29e) comme cela a trop souvent été le cas ces derniers temps. Au contraire. Après avoir mené au score grâce à Crivelli (17e), les Bastiais ont repris l’avantage sur une action pas banale : le coup franc de NGando trouve la barre, et Cahuzac, esseulé au point de pénalty, pousse d’une tête puissante le cuir au fond des filets (1-2, 58e). Trois points qui permettent aux Bastiais d’envisager une autre fin de saison, puisqu’ils reviennent à trois points du premier non-relégable, Nancy.
Caen joue à se faire peur
Le SM Caen sera concerné jusqu’en fin de saison par la lutte pour le maintien. Opposés à Montpellier à Michel d’Ornano, les hommes de Patrice Garande avaient l’occasion de se donner de l’air sur la zone rouge. Tout l’effet contraire s’est produit. Défaits par des Montpelliérains bien plus réalistes (0-2), les Cannais voient surtout tout le train de derrière revenir à grand pas : Nancy, Lorient et Bastia se sont imposés, si bien que le SMC ne compte plus que trois petits points d’avance sur la 19e place occupée par Dijon.
EXTRA-TIME
La statistique:
Sur les sept derniers buts de son équipe, Prejuce Nakoulma (Nantes) en a marqué cinq. Une belle statistique pour ce joueur arrivé au mercato hivernal.
L’homme de la journée:
Radamel Falcao (AS Monaco): absent depuis plus d’un mois, El Tigre a réalisé un retour probant sur la pelouse d’Angers en marquant le seul but de son équipe, qui conserve sa place de leader. Un retour qui ouvre également de belles perspectives aux Monégasques encore engagés en Ligue des Champions et en Coupe de France.
Le flop de la journée:
Anthony Lopes (Lyon): même s’il ne porte pas toutes les responsabilités de la déroute Lyonnais face à Lorient, le gardien Portugais a passé une sale soirée. Quatre buts encaissés mais surtout une passe en retrait mal assurée qui offre le but du 4-1 à Moukandjo.
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