A quelques jours des huitièmes de finale de Champions League, le PSG comme l’OL se devaient de s’imposer face à Bordeaux et Nice. Mais entre les deux clubs européens, l’outsider lillois compte bien jouer les troubles-fêtes dans la cours au podium. En bas de tableau, le feuilleton Monégasque n’en finit plus et les hommes de Jardim se déplaçaient en terre héraultaise pour un match qui s’annonçait électrique. Décryptage.
LE LEADER
Pour Paris, une victoire amère
Certes la victoire est parisienne ce samedi. Mais que sont trois points quand on en compte quinze d’avance sur ses principaux concurrents ? Que sont trois points quand deux cadres viennent rejoindre l’infirmerie aux côtés de Neymar, à deux jours du choc face à Manchester United ?
Dans un match pauvre où les deux formations semblaient évoluer avec un pied sur la pédale de frein, Paris est finalement parvenu à se défaire d’un (très) faible Bordeaux. Grâce à un penalty transformé par Cavani (42e) les Parisiens ont pris le meilleur sur leurs homologues bordelais et confortent aisément leur première place au classement. Cependant, les blessures du Matador (suite à son penalty frappé en force) et de Thomas Meunier viennent noircir le tableau parisien à quelques jours du match face aux flamboyants Mancuniens de Solsjkaer. Déjà privé de Neymar, Tuchel devra composer avec les forces restantes et établir, comme il l’a souligné, un ‘plan D‘. Suite à cette nouvelle défaite, le FCGB sombre dans les méandres du milieu de tableau et n’espère plus grand chose en cette fin de saison. Le PSG essaiera quant à lui de tenir le choc face aux irrésistibles coéquipiers de Paul Pogba. Good luck boys.
LES TOPS
L’OM, enfin une série ?
Après leur succès face aux ennemis bordelais en semaine, les Marseillais de Rudi Garcia avaient pour objectif de surfer sur la vague et ainsi de revenir à hauteur de Saint-Étienne, quatrième. Face à une équipe de Dijon valeureuse mais maladroite, les Olympiens auront assuré l’essentiel avec deux buts signés Balotelli et Ocampos, répondant à l’ouverture du score de Marié. Aligné aux côtés de Super Mario, Valère Germain a brillé à la pointe de l’attaque et fait taire les critiques sur le Vieux Port. A l’image de son équipe, le joueur reprend en confiance et cela pourrait amorcer une seconde partie de championnat bien plus excitante pour les Ultras marseillais. A seulement six points du rival lyonnais, les coéquipiers de Florian Thauvin peuvent encore espérer une participation à la Champions League la saison prochaine, à condition de prohiber tout nouveau faux pas.
LES FLOPS
Saint-Étienne, prémices d’un printemps orageux
Irrésistibles jusqu’à leur défaite dans le derby, les Stéphanois s’étaient même installés sur le podium l’instant d’une journée. Depuis rien ne leur sourit, tant la réussite face aux buts que les décisions arbitrales. A l’instant où Khazri crucifiait Mandanda ce sont désormais les Rennais qui enfoncent Stéphane Ruffier. Défaits 3-0 en terre bretonne, les hommes de Gasset n’en finissent plus de perdre du terrain sur leurs concurrents à l’Europe. Certes pas aidés par les multiples décisions hasardeuses de M.Hamel (deux penaltys non sifflés aux 2e et 55e), les pensionnaires du club ligérois n’en ont pas pour autant montré un visage séduisant.
Après l’ouverture du score de Niang, leur maladresse devant le but leur a porté préjudice et a favorisé la prise de confiance de leurs adversaires. Jusque dans les derniers instants, les Foréziens auront poussé avant de se faire surprendre et de concéder un penalty tranformé par Ben Arfa (87e). Sortis de leurs gonds, les Stéphanois encaisseront même un troisième but avant qu’Hamouma voit rouge à l’insatr de son coach. Une soirée cauchemardesque à vite oublier pour les Verts qui voient leurs adversaires du jour revenir à un point seulement. Le match en retard de mercredi face à Strasbourg pourrait leur donner de l’air et les aider à repartir sur de nouvelles bases. Pour Rennes, c’est un cinquième clean-sheet d’affilée à domicile avant les seizièmes de finale aller de Ligue Europa face au Bétis Séville.
LE TEMPS ADDITIONNEL
Le joueur
José Fonte (LOSC) – Les joueurs défensifs sont à l’honneur chez Au Stade. Après Anthony Lopes la semaine dernière, c’est José Fonte qui a brillé ce week-end comme depuis le début de l’année. Certes idéalement épaulé par ses coéquipiers, l’expérimenté Portugais est le véritable patron de la défense lilloise et l’une des recrues les plus avisées du mercato estival 2018.
La stat’
3 – Comme le nombre de buts sur lesquels est impliqué Gelson Martins (ASM). Le joueur prêté par l’Atletico brille sous ses nouvelles couleurs et pourrait bien être l’homme providentiel sur le Rocher.
La décla’
« Sans Ney, peut-être sans Marco, peut-être sans Edi. Nous avons un plan D. »
Thomas Tuchel, avant la rencontre face à Manchester United
Crédits photo à la Une: C.Gavelle / PSG