La trêve hivernale touche à peine à sa fin dans l’Hexagone que déjà, les premières crises pointent le bout de leurs nez chez certaines écuries de Ligue 1 Conforama. L’OM, défait face à Andrézieux (N2) en Coupe de France, recevait un AS Monaco à court de points mais pas à court d’idées, en témoigne son mercato hivernal très animé (arrivées de Fabregas, Ballo-Touré…). A l’inverse des ces deux formations, Rennes et Strasbourg comptaient bien continuer sur leurs lancées et confirmer que leur présence en haut de tableau n’est plus une surprise. Enfin, Paris se déplaçait du côté d’Amiens avec pour seul but de rebondir après son élimination surprise en Coupe de la Ligue face à Guingamp. Au Stade décrypte pour vous cette 20e journée de Ligue 1 Conforama.
LE LEADER
Paris se rassure
Trois jours après leur élimination surprise en Coupe de la Ligue face à Guingamp (1-2), les hommes de Tuchel comptent bien, à l’orée de cette rencontre, repartir de l’avant et entamer la phase retour de la meilleur des manières. Plus de trois mois après leur dernière victoire à domicile en championnat(1-0 face à Dijon, le 6 octobre), les Picards éprouvent eux les pires difficultés à engranger des points devant leurs supporters qui commencent à se faire du souci, leur équipe naviguant dangereusement à portée de la zone de relégation. L’équipe alignée par Thomas Tuchel avait de quoi en surprendre plus d’un au coup d’envoi avec un Dani Alves milieu défensif, témoignant du manque de profondeur de l’effectif à ce poste. Dominateurs, les Parisiens manquent à plusieurs reprises d’ouvrir la marque mais butent sur un Régis Gurtner en grande forme qui maintient son équipe à flots. Ses coéquipiers auraient même pu rentrer aux vestiaires avec l’avantage mais c’était sans compter sur une superbe parade d’Areola juste avant la pause devant Gnahoré.
Au retour des vestiaires les Parisiens butent inexorablement sur une défense picarde bien regroupée mais finissent finalement par obtenir un penalty pour une main de Blin (55e). Edinson Cavani se charge de le transformer (1-0) et sonne par la même occasion le glas de la résistance amiénoise. L’exclusion d’Adenon (66e) ne facilitant pas la tâche aux hommes de Pélissier ceux-ci vont finalement couler sur des buts de MBappé (70e) et Marquinhos (79e). Avec treize points d’avance sur leurs dauphins lillois, les petits princes du Parc ont sans doute assisté en ce dimanche au duel Tottenham-Manchester United qui a vu les Mancuniens signer un cinquième succès de rang en Premier League. Un regain de forme exceptionnel pour les hommes de Solskjaer à un mois de leur double confrontation face au PSG en Champions League.
LES TOPS
Rennes, objectif Europe
Étincelants depuis la prise de fonction de Julien Stéphan (3 victoires en 3 matchs de championnat), les Rennais abordaient ce derby face à Nantes avec une confiance néanmoins entamée après leur élimination en Coupe de la Ligue face à Monaco. Invaincus à domicile sous l’ère Halilhodzic, les Nantais comptaient bien triompher face à leurs voisins contre qui ils n’ont plus obtenu la moindre victoire à la Beaujoire depuis 2005. Vainqueurs de Montpellier cinq jours plus tôt, les Nantais entamaient cette rencontre du bon pied et pensaient bien ouvrir la marque dès la sixième minute mais Diego Carlos avait bien poussé le ballon du bras dans le but de Koubek. Le coup de massue est bien plus lourd quatre minutes plus tard quand Da Silva vient surprendre Tatarusanu sur un coup-franc parfaitement tiré par Ben Arfa (0-1, 12e). Menés 1-0, les Nantais vont dominer tout le long de la rencontre sans réussir à trouver la faille. Alors qu’ils auraient dû bénéficier d’un penalty à la 72e minute, les Nantais repartiront finalement bredouille de la Beaujoire et pourront regretter de ne s’être pas montrés plus réalistes face à l’impeccable Koubek.
Les Rennais se retrouvent désormais à quatre petits points du podium, et sont encore engagés dans trois compétitions dont l’Europa League. L’ouragan breton pourrait bien tout emporter sur son passage mais les coéquipiers de Ben Arfa ne bénéficieront peut être pas tout le long de la saison de la réussite insolente dont ils ont fait preuve à Nantes. Toujours est il que Julien Stéphan a engrangé 12 points sur 12 possibles en Ligue 1 et semble mener ses hommes tout droit vers l’Europe pour une deuxième saison de suite. Nantes de son côté est relégué à six points de son adversaire du jour et se retrouve 11e au classement.
Le doux hiver Strasbourgeois
Toujours engagés dans les trois compétitions nationales, les Strasbourgeois avaient l’opportunité ce week-end de se rapprocher des places européennes. En l’absence du PSG en Coupe de la Ligue, les Alsaciens peuvent rêver du trophée après leur qualification face à l’OM puis l’OL et donc d’un retour sur la scène européenne 13 ans après leur dernière apparition. Mais il fallait d’abord penser à engranger des points en championnat et les hommes de Thierry Laurey se déplaçaient en terre toulousaine ce dimanche. Les Toulousains comptaient eux aussi surfer sur leur forme actuelle après leurs succès face à Lille et Nice.
Entreprenants dès le début de la rencontre les Toulousains se font surprendre par Ajorque sur la première occasion strasbourgeoise (0-1, 17e). Mais six minutes plus tard Toulouse obtient un penalty pour une faute sur l’incontournable Max-Alain Gradel. Sanogo transforme le penalty et ramène les deux équipes à égalité (1-1, 29e). 1-1 c’est le score à la pause et au retour des vestiaires le match reste tout aussi ouvert. Une nouvelle fois déterminant Matz Sels sauve le RCSA à la 62e minute d’une magnifique horizontale sur sa ligne. Deux minutes plus tard Sissoko crucifie Reynet sur un corner et donne l’avantage aux Strasbourgeois (1-2, 64e). Le réalisme alsacien suffit à enlever les trois points à des Toulousains en quête d’un succès au Stadium depuis le 25 août. Strasbourg grimpe au sixième rang (avec 1-2 matchs d’avance sur ses concurrents) et confirme son bel hiver.
LES FLOPS
Les Olympiques font du surplace
Un peu plus d’un mois avant de défier le FC Barcelone au Groupama Stadium, Lyon recevait Reims pour le compte de la 20e journée avec comme perspective, consolider sa troisième place derrière Lille. Après son étonnante élimination en Coupe de la Ligue, le club de Jean-Michel Aulas doit se relancer alors que Lille vient de triompher face à Caen en ce vendredi soir, repoussant ainsi l’OL à cinq longueurs. Et pourtant ce sont bien les Rémois qui ouvrent le score par Chavarria, dix minutes avant la pause (0-1, 35e). Toujours en difficulté face aux blocs bas, l’OL affiche une domination stérile et Traoré égalise finalement à la 70e minute après une action collective bien construite. 1-1, le score en restera là entre Lyonnais et Rémois; une mauvaise opération pour les hommes de Génésio avant de se déplacer à Toulouse puis à Saint-Etienne pour un derby qui promet d’être haut en couleur.
L’OM se déplacera également à Saint-Etienne mercredi, et le moins que l’on puisse dire c’est que l’OM affiche une forme bien médiocre en ce début d’année 2019. Défaits par les valeureux joueurs d’Andrézieux en Coupe de France, les hommes de Rudi Garcia pointent malgré tout à six unités du podium avant la rencontre face à Monaco. Avec deux victoires dans leurs deux matchs en retard les Olympiens pouvaient recoller aux places européennes. Mais face à un ASM renforcé lors du mercato hivernal, l’OM a eu toutes les peines du monde a construire des phases de jeu intéressantes et a dû concéder un match nul fort logique sous les huées du Vélodrome. Tielemans répondait à l’ouverture du score de Lopez et plongeait ainsi l’OM un peu plus dans la crise. Un match nul qui ne contente aucune des deux formations qui devront, à l’avenir, déployer un meilleur jeu pour prétendre à l’Europe pour l’OM et au maintien pour l’ASM.
LE TEMPS ADDITIONNEL
Le joueur
Nicolas Pépé (LOSC) – Flamboyant depuis le début de la saison, l’avant-centre lillois a une nouvelle fois mené son équipe à la victoire face à Caen en inscrivant le premier but de son équipe. Il a ensuite délivré deux passes décisives pour sceller le succès des siens. Il est l’homme de cette saison dans le Nord et attise déjà les convoitises outre-Manche. Christophe Galtier a néanmoins souhaité souligner le fait que « l’équipe c’est pas Nicolas Pépé » et que ses coéquipiers ont également abattu un travail conséquent en marge de son exceptionnelle prestation.
La stat’
50 – Paris compte 50 points après 18 matchs de championnat soit le total le plus élevé de l’histoire du championnat. Inarrêtables Parisiens.
La décla’
Ça donne de l’espoir, on est en train d’avancer, on est sur le bon chemin. Ça ressemble de plus en plus à une équipe »
Thierry Henry, après le match nul de son équipe à Marseille (1-1)
Crédits photo à la Une: Philippe