En raison de la mobilisation des « Gilets Jaunes » ce week-end, seulement quatre matchs ont pu se dérouler à la date fixée initialement. Pas de quoi perturber Ben Arfa et ses coéquipiers qui s’extirpent peu à peu des tréfonds du classement. De son côté, Lille a bien failli se faire surprendre par Reims mais a finalement obtenu un précieux point face aux Champenois. Les Amiénois quant à eux, ont arraché en terre guingampaise une victoire fondatrice dans une lutte pour le maintien sans merci.
LES TOPS
Rennes, en avant marche
A l’orée de cette rencontre, seulement trois points séparent Dijonnais et Rennais qui oscillent depuis le début de la saison entre espoirs et déceptions. Julien Stephan, qui entamait là son deuxième match sur le banc rennais, voyait sans doute en cette rencontre une opportunité d’assouvir sa légitimité en terre bretonne après la victoire de ses hommes au Groupama Stadium quelques jours plus tôt (2-0). Son homologue dijonnais, Olivier Dall’Oglio, avait également à cœur d’enchaîner un quatrième match sans défaite en championnat. Dominateurs mais pas tranchants, les Bretons butent tout d’abord sur une belle défense dijonnaise au cours du premier acte. Préféré à Runarsson, l’ancien gardien du Red Star, Allain, n’est pas beaucoup sollicité mais va assister, dès le retour des vestiaires à l’impuissance de ses coéquipiers face à la virtuosité de Ben Arfa.
Les jambes de feu de l’ancien parisien lui permettent à l’approche du dernier quart d’heure de transpercer les lignes dijonnaises se trouvant ainsi à l’origine du premier but de la rencontre : Benjamin Bourigeaud profite d’un mauvais renvoi de la défense sur le ballon de Ben Arfa pour aller crucifier Allain (69e). Multipliant les contres, les hommes de Julien Stephan font finalement le break dans les toutes dernières minutes du temps réglementaire sur une frappe millimétrée de Ben Arfa, encore lui (89e). Il permet ainsi à son équipe de remonter dans la première partie de tableau à six points seulement du podium. De son côté, Dijon ne parvient pas à enchaîner une deuxième victoire en terre bretonne après son succès à Guingamp plus tôt dans la semaine. La situation du club bourguignon au classement s’en retrouve d’autant plus préoccupante que les hommes d’Olivier Dall’Oglio ne comptent plus que deux points d’avance sur le premier relégable.
LES FLOPS
Guingamp, arrière toute
En parallèle du match au Roazhon Park, les Amiénois, défaits par les Monégasques mardi dernier, se déplaçaient chez les lanternes rouges guingampaises. Dans ce qui s’apparentait à un match de la peur, Picards comme Bretons entamaient cette rencontre de manière diamétralement opposée. Dominés dans tous les compartiments du jeu au cours du premier acte, les hommes de Pélissier plient mais ne rompent pas face à une attaque bretonne volontaire mais bien trop maladroite à l’image d’un Marcus Thuram, qui ne fut que l’ombre de lui-même samedi soir. Malmenés en première mi-temps, les Picards ressortent petit à petit la tête de l’eau. Peu après l’heure de jeu, l’inévitable se produit quand un Gnahoré inspiré vient conclure un une deux avec Otero (63e).
Pourtant, à l’aide d’une capacité de réaction guère entrevue depuis septembre, les hommes de Gourvennec réussissent finalement à égaliser logiquement sept minutes plus tard grâce au vieux briscard, Etienne Didot (70e). On pense alors assister à un nouvel attaque-défense entre Bretons et Picards mais ce sont finalement les Amiénois qui prennent le meilleur sur de malchanceux guingampais quand Mendoza vient marquer dans le but vide après un magnifique arrêt de Johnsson (81e). Volontaires, appliqués mais une nouvelle fois pas en réussite, Gourvennec et les siens chutent encore un peu plus au classement pour se retrouver désormais à cinq points du 19e. L’hiver s’annonce rude dans les Côtes-d’Armor où Gourvennec peine décidément à trouver la solution.
Lille n’en profite pas
Seule formation à ne pas voir son match reporté en haut de classement, le LOSC de Christophe Galtier avait là la parfaite opportunité d’affermir un peu plus sa place de dauphin derrière l’intouchable PSG. Face à des Rémois surprenants depuis le début de la saison, les Dogues n’avaient pas pour autant victoire acquise et pour cause les Nordistes ont bien failli repartir bredouille du stade Pierre Mauroy. Certes invaincus à domicile depuis le début de la saison , les Lillois restent sur trois matchs nuls au stade Pierre Mauroy et leur entame de match laisse perplexe leurs supporters. Dominés, les coéquipiers de Mike Maignan s’en remettent à ce dernier pour repousser l’échéance. Les Dogues se procurent pourtant la meilleure occasion en touchant le poteau juste avant la pause par l’intermédiaire de Xeka (45e). La seconde période repart sur les mêmes bases que la précédente mais Oudin ne laisse cette fois ci aucune chance au portier lillois, peu après l’heure de jeu, pour donner l’avantage aux Rémois (64e). Alors que l’on semble se diriger vers la première défaite lilloise à domicile, les Dieux du football mais surtout l’arbitre M. Delajod en décident finalement autrement en accordant un penalty aux locaux. Penalty que Nicolas Pepe transforme dans la foulée pour porter son total à onze buts cette saison. Lille engrange finalement un petit point face au promu rémois et compte désormais 30 points soit deux de plus que les Montpelliérains, troisièmes. La mauvaise opération lilloise pourrait avoir des conséquences au classement et accroître encore un peu plus la concurrence en haut de tableau.
Crédits photo à la Une: Lektz