Le PSG égale un nouveau record détenu par Tottenham et datant de la saison 1960/1961, soit 11 victoires consécutives en autant de matchs ! Derrière, Lille et Montpellier confirment avec la manière, pendant que Monaco sombre dangereusement vers le bas du classement et que Rennes se cherche toujours. Au Stade décrypte pour vous l’intégralité de cette onzième journée de Ligue 1 Conforama.
LE LEADER
Et de 11 pour Paris
Le Paris Saint-Germain a enchainé sa 11e victoire consécutive cette saison en championnat, et pointe plus que jamais à la première place de la Ligue 1 Conforama. Toutefois, les 3 points ramenés du Vélodrome n’ont pas été acquis aisément. Pour se défaire de cette équipe marseillaise, Paris était privé de Cavani, Thiago Silva et Kimpembé, des joueurs dont l’absence dans un match tant attendu peut porter préjudice. Alors quand Thomas Tuchel prend la décision de laisser Mbappé et Rabiot sur le banc pour raisons disciplinaires, et après la prestation en demi-teinte de la semaine face à Naples, on se dit que l’OM à domicile a tout du candidat idéal à même de faire douter l’ogre parisien, et stopper sa folle série. Que nenni. Le PSG l’emporte 2 à 0 grâce à des réalisations de Kylian Mbappé (65e) et Draxler (90+5e). Mais le score importe peu, c’est la philosophie de ce match qu’il est intéressant d’analyser.
Tout d’abord, durant la première heure, le PSG ronronnait doucement et aucun des animateurs attendus du jeu (Neymar, Verratti, voire Di Maria) n’a vraiment pris ce rôle et porté l’équipe, la faute à une paire Gustavo – Strootman des grands soirs, et à un Neymar plus occupé à regarder le ballon dans ses pieds que le placement de ses coéquipiers. Devant Choupo-Moting, doublure de Cavani, a erré comme un fantôme et notre bon Adil Rami national n’a eu aucun mal à le ranger dans sa poche. Et puis l’entrée de Mbappé a tout changé. Ce joueur reste exceptionnel parce qu’à 19 ans il parvient à débloquer un match tendu, match qu’il commence sur le banc à la fin d’une semaine délicate pour son club. Pour son premier but, quelques minutes après être entré en jeu, il dépose Kamara en vitesse pure et s’en va battre Mandanda d’une frappe croisée à ras-de-terre sur laquelle le portier marseillais n’est pas de tout reproche (65e, 0-1).
Enfin sur la dernière action, sa passe pour Neymar est bien sentie et donnée dans le parfait tempo. Même si Draxler est là pour pousser le ballon au fond des filets (90e+5, 0-2), la frappe trop croisée du brésilien méritait vraiment meilleur sort après une passe pareille. Impossible toutefois de ne pas revenir sur l’égalisation marseillaise injustement refusée à mon goût. Une faute d’arbitrage qui coûte cher et qui a déclenché, à raison, la furie des supporters marseillais. Toutefois, l’image qu’on retient de ce match c’est celle d’un Mbappé souverain, qui s’en donne décidément à coeur joie contre les Olympiques. Ah oui et bravo Monsieur Tuchel de montrer l’exemple dans un domaine pas toujours maitrisé par son prédécesseur : aucun joueur n’est au dessus de l’institution du club.
LES TOPS
Lille et Montpellier: ce n’est plus une surprise
Lille a signé une nouvelle victoire à domicile sur la plus petite des marges face à Caen (1-0). Un match durant lequel les lillois n’ont pas été flamboyants face à une équipe caennaise resserrée qui connaissait la force de frappe offensive des nordistes. Cela n’a pas empêché Pépé de lancer Leao d’une belle passe en profondeur qui a pu conclure d’une frappe croisée un peu chanceuse. Derrière Lille a tenu ce score et consolide sa deuxième place. Les dogues se déplaceront vendredi prochain au parc des princes en dauphin confirmé, pour nous offrir on l’espère, une belle opposition entre les deux premiers de notre championnat.
Montpellier carbure aussi à plein régime et après s’être offert le scalp des bordelais la semaine dernière à domicile (2-0), ils ont continué de terroriser les clubs du Sud-Ouest en allant infliger une sévère défaite aux toulousains dans leur Stadium (0-3). Les héraultais ont plié le match en première période grâce à deux réalisations de Laborde (21e) et Delort (24e). Sur ces deux buts, les toulousains ont d’ailleurs encore illustré parfaitement leur faiblesse défensive en offrant eux-mêmes les deux ballons de buts à leurs adversaires. Derrière, Montpellier a serré les vis, endigué toute révolte toulousaine, et s’est permis de corser encore un petit peu plus l’addition en toute fin de match sur un coup franc de Sambia où Reynet ne peut rien faire. (90e+3). Je l’ai déjà dit les semaines précédentes, mais cette équipe dégage une force tranquille et une certaine sérénité. Les battre ne sera pas une mince affaire.
LES FLOPS
Toujours pas de victoire à Monaco, Rennes déçoit
J’ouvrirai tout d’abord cette rubrique avec une parenthèse sur l’Olympique Lyonnais qui, même s’il a gagné samedi à Angers (1-2), a eu toutes les peines du monde à obtenir ce résultat alors qu’ils ont évolué à 11 contre 10 la majorité du temps. Sans un bon Anthony Lopes, une fois de plus les lyonnais ne seraient pas repartis avec les 3 points, voire même rien du tout. Quand on est l’Olympique Lyonnais, qu’on fait partie en début de saison des outsiders les plus sérieux du PSG, et qu’on joue la Ligue des Champions, on doit faire mieux.
Ce week end, Thierry Henry disputait son premier match en tant qu’entraineur à Louis II, stade qu’il connait bien pour y avoir explosé avec Monaco il y a quelques années maintenant. La réception de Dijon semblait idéale pour relancer la machine, mais les maux monégasques sont profonds. Henrichs a ouvert le score pour les monégasques (29e) avant que Alphonse (33e) et Abeid (57e) ne permettent à Dijon de prendre l’avantage (1-2). C’est finalement une tête d’un Kamil Glik à la dérive depuis plusieurs semaines qui permet à Monaco de sauver les meubles (2-2, 78e). L’ASM stoppe l’hémorragie et sort un petit point de cette rencontre, mais l’urgence se fait sentir pour cette équipe à égalité de points avec Guingamp, lanterne rouge de la Ligue 1.
Enfin concernant le Stade Rennais, après avoir été battue par Kiev cette semaine en Europa Ligue, l’équipe a cette fois chuté à domicile face à Reims (doublé de Rémi Oudin : 16e, 53e). Les rennais occupent une 14e place inquiétante au vu des ambitions du club, et de la qualité de l’effectif dont dispose Sabri Lamouchi. Quand on a une armada offensive aussi bien garnie (Ben Arfa, Niang, Sarr), rester muet à domicile contre un « petit » du championnat représente déjà un échec.
TEMPS ADDITIONNEL
Le joueur
Kylian Mbappé (Paris SG) s’impose comme le choix le plus évident de joueur du week-end. Puni par son entraîneur pour des raisons disciplinaires, il a suivi le Clasico depuis le banc pendant une heure. La suite vous la connaissez : une entrée tonitruante et une perforation de la défense marseillaise quelques instants plus tard. La meilleure des réponses à la décision de son coach. Tout ça à 19 ans. On a plus les mots.
Crédits photo à la Une: C.Gavelle / PSG