La France s’est imposée dans la douleur 2-1 face à l’Eire et se qualifie donc pour les quarts de finale. Une victoire due en grande partie à Antoine Griezmann, auteur d’un doublé au Parc OL. Les bleus affronteront au prochain tour le vainqueur du dernier huitième, l’Angleterre ou l’Islande.
LE RÉSUMÉ du match:
L’équipe de France s’est montrée critique ces derniers jours sur l’état des pelouses. Pour la réception de l’Eire, les bleus peuvent avoir le sourire, les conditions de jeu sont parfaites. Pourtant, ce sourire, les joueurs français vont rapidement le perdre, la faute à une charnière centrale fébrile et un Pogba peu inspiré sur la première offensive des nordistes. La sanction tombe et ne souffre d’aucune contestation, un penalty, le plus rapide de l’histoire de la compétition, est accordé aux irlandais dès la deuxième minute de jeu. Brady ne gâche pas l’offrande et permet aux siens de prendre l’avantage dans un Parc OL abasourdi. C’est le pire scénario pour les joueurs de Deschamps qui vont désormais devoir se frotter à une équipe repliée sur elle-même, cherchant à tout prix à conserver ce score. Logiquement, les bleus mettent le pied sur le ballon mais ni Griezmann (9e, 18e), ni Pogba (24e), ni Payet (45e) ne parviennent à concrétiser les maigres situations françaises dans cette première période. Le mur vert est bien en place, les joueurs de Martin O’Neill livrent une prestation cohérente à défaut de pratiquer un jeu spectaculaire. Le défi physique imposé par les irlandais prend forme, en témoigne les nombreuses fautes durant le premier acte. Le jeu haché empêche pour le moment l’équipe de France d’égaliser. Les deux équipes rentrent donc au vestiaire sur ce court avantage, mais précieux en faveur de l’Eire.
Kingsley Coman, qui s’est échauffé en fin de première période et durant la pause, entre en jeu au retour des vestiaires à la place d’un N’Golo Kanté peu en vue en première période. Le joueur du Bayern se positionne côté droit alors que Griezmann redescend à la pointe du milieu de terrain, en tant que meneur de jeu. Les bleus évoluent alors dans un système en 4-2-3-1 dans l’espoir d’apporter davantage de danger sur la cage de Randolph. Le portier irlandais est rapidement mis à contribution et sauve les siens sur une frappe puissante et cadrée de Blaise Matuidi (55e). Une performance similaire à celle de Lloris qui, quelques minutes auparavant, évite de peu la catastrophe en repoussant de la main gauche un centre vicieux de Shane Long (52e). Il y a du K.O. dans l’air. Et finalement, à force de pousser, l’équipe de France parvient à revenir au score sur une jolie tête croisée d’Antoine Griezmann (58e).
La France a longtemps souffert face à l’Irlande… (Photo: Getty)
Le joueur de l’Atletico endosse le rôle du sauveur et remet ça trois minutes plus tard d’une frappe à bout pourtant qui ne laisse aucune chance au gardien de West Ham (61e). Les irlandais n’y sont plus. Griezmann, encore lui, part au but et s’effondre à l’entrée de la surface de réparation sur un tacle non maitrisé de Duffy. Le défenseur est exclu, coup de massue pour les coéquipiers de Robbie Keane qui vont terminer cette partie en infériorité numérique (66e). Le coup franc qui suit ne donne rien, peu importe, l’issue de la rencontre semble d’ores et déjà scellée pour cette équipe limitée techniquement et peu inspirée devant. La fin de match est à sens unique, Gignac, entré en cours de jeu à la place de Giroud voit sa tentative repoussée par la barre (77e). Les bleus gèrent les dernières minutes et s’impose finalement dans la douleur deux buts à un.
LE FAIT: des Bleus décimés en quart
Bien que qualifiée, l’équipe de France devra montrer un bien meilleur visage lors du quart de finale. Une rencontre qui se disputera sans Rami ni N’golo Kanté, tous les deux ayant été avertis dans cette partie. La semaine s’annonce donc chargée pour Deschamps et son staff.
Les NOTES de la rédaction:
France
Lloris (7) – Sagna (6.5) – Rami (3) – Koscielny (5) – Evra (5.5) – N’golo Kanté (4) – Matuidi (5.5) – Pogba (6) – Griezmann (8) – Payet (6.5) – Giroud (6.5)
République d’Irlande
Randolph (5) – Coleman (5.5) – Keogh (5) – Duffy (4) – Ward (4.5) – McLean (4.5) – McCarthy (5) – Hendrick (4.5) – Brady (6) – Long (4) – Murphy (4)
Photo à la une: Getty Images