Les Bleus retrouvaient le Stade de France ce vendredi soir un mois après avoir obtenu leur qualification pour la Coupe du Monde 2018 en Russie. Devant près de 60 000 spectateurs, l’équipe de France a aisément dominé le Pays de Galles (2-0) grâce à des buts d’Antoine Griezmann et d’Olivier Giroud.
LE MATCH: entre satisfactions et relativisme
Les Bleus entament bien le match avec une domination sans partage dès les premières minutes et une possession de balle déconcertante (75% à 10e minute de jeu). On retrouve un Kylian Mbappé très en jambes qui ne cesse de solliciter ses adversaires de par ses appels ou ses nombreux déplacements verticaux. Sa complicité nouvelle avec Antoine Griezmann est on ne peut plus appréciable. Ce dernier touche énormément de ballons et rempli son rôle de second attaquant à merveille, n’hésitant pas à décrocher bas pour lancer les offensives. Après quelques situations dangereuses, dont une frappe de Kylian Mbappé finissant sur la barre transversale, les Bleus trouvent la faille après un gros quart d’heure; Antoine Griezmann reprend de volée une merveille de passe lobée de Corentin Tolisso et trompe Hennesey pas exempt de tout reproche (18e, 1-0). Les Bleus ne sont pas en reste et continuent d’étouffer leurs adversaires. Des Gallois apathiques qui semblent encore marqués par leur récente élimination après avoir pourtant concédé une seule défaite depuis l’Euro 2016. L’entente Mbappé/Griezmann continue de faire mal aux hommes de Coleman. Le néo-parisien à l’audace de souvent permuter avec Coman qui lui pêche toujours dans le dernier geste. Si sa capacité à éliminer son adversaire n’est plus à prouver, que dire de son efficacité ! Car souvent incapable d’ajuster la dernière passe ou de finir ses rushs solitaires. Malgré cette nette domination, les Bleus rejoignent le vestiaire sur ce court avantage de 1-0.
Qui dit amical dit nombreux changements (six autorisés). Didier Deschamps lance dans le grand bain les deux nouveaux sélectionnés – Benjamin Pavard et Steven N’Zonzi – dès la reprise, remplaçant postes pour postes Christophe Jallet et Corentin Tolissso. Le Munichois a clairement marqué des points et devrait être titulaire mardi pour le choc en Allemagne. Le début de seconde période est moins rythmé et le match a considérablement perdu de son rythme. Les nombreux changements qui feront suite ne vont pas arranger les choses. Nabil Fékir fait son retour en Bleu en remplaçant Antoine Griezmann (63e) auteur d’une très bonne prestation (voir ci-dessous). La fin de match est plus équilibrée avec des Gallois qui osent un peu plus et qui vont se procurer la seule frayeur de la soirée côté tricolore; mais Mandanda veille au grain et repousse aisément la frappe de Ramsey (66e). Les Bleus ne sont pas en réussite et trouvent à trois reprises les montants sur des frappes de Coman (48e), Umtiti (76e) et Pavard (80e). Absent des débats jusqu’alors, Olivier Giroud frappe encore. L’ancien Montpelliérain reprend victorieusement un centre de Mbappé; sa reprise du gauche, largement déviée par le postérieur de Chester, termine au fond des filets gallois (71e, 2-0). Celui-ci peut se vanter d’avoir scoré pour la huitième fois consécutive sous le maillot bleu. Mais sa prestation est largement critiquable et sa nouvelle titularisation fera encore beaucoup parler. Le dernier quart d’heure est bien ennuyeux et ni Martial, ni Lacazette ou Thauvin ne tireront profit de ces quelques minutes passées sur le terrain. Les Bleus ont donc montré un beau visage avant de s’éteindre peu à peu. Reste à savoir s’ils seront capables d’élever leur niveau mardi prochain en Allemagne, une des équipes de la coupe du monde 2018 des plus attendues.
LE FAIT: Griezmann-Mbappé, l’entente parfaite
Cette équipe a certes de nombreux joueurs à gros potentiels, mais l’équation permettant l’épanouissement de chacun reste à résoudre et les inconnues sont multiples. Deschamps opte pour laisser Kylian Mbappé dans son couloir droit et garder ses repères de club. Mais très vite le natif de Bondy va se régaler sur son côté gauche de prédilection et épater ses partenaires dans la justesse de ses choix. De son côté, le Madrilène entame la rencontre avec une certaine pression grandissante provoquée par son début de saison en demi-teinte. Griezmann auteur de trois buts en club, paye les mauvais matchs de son équipe et subit les choix tactiques quelques fois étonnants de son coach Diego Simeone. Les deux joueurs ont fait preuve d’une complicité criante pendant quarante-cinq minutes. La technique de Mbappé couplée à la vista de Griezmann émerveillent le public du Stade de France, chacun provoquant une émulation ambiante à chaque prise de balle. Si le second est buteur de façon admirable, le premier aurait pu tout autant l’être avec un peu plus de réussite, se contentant d’une belle passe décisive sur le second but français. On demande volontiers à les revoir en espérant que les deux autres pièces du quatuor offensif soient enfin au niveau attendu.
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