Ce mardi soir au stade de France, l’équipe de France a subi la loi de l’Espagne dans un match bien maîtrisé par la Roja (0-2) mais qui a surtout été marqué, pour la première fois, par l’intervention de l’arbitrage vidéo qui a stoppé la France dans son élan en début de deuxième période, en refusant finalement le but d’Antoine Griezmann pour une position de hors-jeu, initialement non-signalée par l’arbitre…
LE MATCH: la jeune garde française attendra
C’est avec un onze assez remanié et une moyenne d’âge à peine supérieure à 25 ans que l’équipe de France s’est présentée ce mardi au stade de France face à l’Espagne. C’était d’ailleurs l’occasion de marquer les premières titularisations en Bleu pour Tolisso, Rabiot ou encore le tout jeune Mbappé, attendu de pieds fermes par la défense espagnole qui voulait défier le phénomène. Malheureusement pour lui, comme pour l’ensemble des Bleus, il n’y a que trop rarement eu match dans cette rencontre si alléchante sur le papier. L’équipe de France s’est inclinée 2-0, sa première défaite dans le temps réglementaire depuis le 17 novembre 2015 à Wembley face à l’Angleterre.
La première période est à sens unique: 33% de possession et 3 tirs seulement pour la France qui ne met que trop peu le pied sur le ballon face à une Espagne qui développe son jeu comme elle sait si bien le faire, plaçant ses attaques lors de longues séquences de conservation de balle. Après plusieurs occasions chaudes de part et d’autre, les deux équipes se sont quittées sur un score nul et vierge à la mi-temps, assez heureux côté français mine de rien.
En seconde période, la partie redémarre fort avec un but d’Antoine Griezmann dès le retour des vestiaires, un but qui lui sera finalement refusé pour une position de hors-jeu signalée par l’arbitrage vidéo. Une minute après son entrée en jeu, l’espagnol Gerard Delofeu, fauché dans la surface, a obtenu un penalty transformé par David Silva (1-0, 68e). 9 minutes plus tard, ce même Delofeu reprenait un centre de Jordi Alba pour permettre à la Roja de faire le break (2-0, 77e).
LE FAIT: la vidéo, évidemment
On savait depuis quelques jours que cette rencontre amicale serait marquée par le test de l’arbitrage vidéo. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela a directement joué un rôle dans ce match. D’abord sur le but d’Antoine Griezmann, qui sera finalement refusé par la vidéo pour un hors-jeu de Kurzawa… Puis sur le second but espagnol lorsque le but de Delofeu, initialement refusé par l’arbitre, a été validé par l’arbitrage vidéo. Sans la vidéo, ce match se serait donc normalement soldé sur un match nul 1-1. Alors si le 2-0 concédé par les Bleus est finalement le score le plus juste dans ce match, tout le monde ne semble pas convaincu par l’utilisation de la vidéo, à commencer par Hugo Lloris qui affirmait hier que « la vidéo dénature le jeu, les décisions sont plus mais on perd en spontanéité« . Alors plus de justice ? Ou plus de spontanéité ? Le débat est ouvert mais ce qui est sûr c’est que l’arbitrage vidéo pourrait, à terme, changer le cours de beaucoup de rencontres, et pas toujours amicales…
> LES NOTES du match
Crédits photo à la une: FFF.fr