C’est donc sans surprise que Didier Deschamps a été confirmé dans ses fonctions de sélectionneur de l’équipe de France de football. La FFF a prolongé son contrat jusqu’à la fin de l’Euro 2020.
Une relation père et fils
Noël Le Graët procède donc de la même façon après chaque campagne de qualification victorieuse. Le président de la FFF conforte ainsi Didier Deschamps à la tête des Bleus jusqu’au prochain Euro et entretien encore plus l’entente parfaite avec l’ancien capitaine tricolore: « Pour moi, Didier est le meilleur. Il n’y a pas photo, il réussit parfaitement bien, il travaille énormément. » Celui-ci n’imagine pas une contre-performance de l’équipe de France à la prochaine coupe du Monde en Russie et paraît sûr des forces du groupe actuel. Cependant, il préfère fixer un objectif de résultat et « une place dans le dernier carré« , ne liant pas l’avenir de Deschamps aux performances des Bleus. Lorsque la question sur la qualité de jeu est abordée, le Breton préfère botter en touche de peur de fragiliser la position de celui qu’il désigne comme son propre successeur à la tête de la fédération.
Un bon bilan, sans titre
Installé après l’Euro 2012, Didier Deschamps vient de remporter sa 43e victoire, contre la Biélorussie, à la tête des Bleus, dépassant Raymond Domenech et ses 41 succès. Son bilan reste honorable avec 62% de victoires (loin derrière Jacques Santini, 78%), avec 12 nuls et 15 défaites. Mais après deux compétitions majeures (coupe du Monde 2014 et Euro 2016), le sélectionneur court encore après son premier trophée. Certains qualifieront son dernier Euro de réussi, d’autres seront plus critiques en analysant la qualité des adversaires (hormis l’Allemagne) et resteront sur leur faim.
L’obligation de séduire
L’effectif dont dispose Didier Deschamps aujourd’hui doit faire beaucoup d’envieux parmi les autres sélectionneurs. Si on s’arrête un instant sur la qualité pure de chaque joueur, force est de constater que l’ancien marseillais a dans ses mains de sacrés talents. Encore faut-il les faire évoluer ensemble dans un système adapté, avec la philosophie de jeu qui doit créer l’osmose idéale entre tous ces joueurs. Il n’est donc pas présomptueux de viser plus haut et de prétendre à un premier titre sous l’ère Deschamps en juin prochain. L’Allemagne et l’Espagne semblent avoir une longueur d’avance mais sans qu’elle soit rédhibitoire. Plus que le résultat futur de cette équipe, on attend plus dans l’animation offensive en espérant trouver une réelle complémentarité entre ces « futurs cracks »‘pendant la prochaine coupe du Monde.
Crédits photo à la une: Poudou99 / aka Kootshisme