Ce mardi, le PSG se déplaçait sur la pelouse de Galatasaray pour y disputer la deuxième journée du groupe A de la Ligue des champions. Toujours privés de la « MCN » au coup d’envoi, les Parisiens sont allés décrocher l’essentiel, à savoir les 3 points de la victoire. Combiné au match nul concédé par le Real Madrid sur sa pelouse deux heures plus tôt, ce succès permet au Paris Saint-Germain de s’envoler et de prendre 4 points d’avance sur son premier poursuivant (Club Brugge). Analyse.
Le paradoxe Sarabia-Icardi
Thomas Tuchel a décidé d’aligner le même onze de départ qui avait impressionné deux semaines auparavant face au Real Madrid. Et les titulaires ont bien failli lui donner raison d’entrée de jeu puisque dès le début de la rencontre, Di Maria s’est procuré deux occasions très franches. Si l’Argentin a mal négocié son premier duel face à Muslera (2e), il a vu le gardien stambouliote briller d’un magnifique arrêt réflexe pour détourner sa frappe en première intention du droit sur un bon service en retrait de Meunier (11e). S’ensuit alors une longue bataille du milieu de terrain dans laquelle le trio Marquinhos, Gueye et Verratti s’est de nouveau mis en évidence. Il semble que ces trois joueurs soient complémentaires. Marquinhos dans sa qualité défensive et faisant remonter le bloc. Verratti dans son style à la fois récupérateur et distributeur de caviars. Et enfin Gueye, qui se projette et harcèle les adversaires haut, empêchant ainsi la relance courte.
C’est en seconde période que les Parisiens ont fait la différence. Si Angel Di Maria a manqué un nouveau face à face contre Muslera (51e), Mauro Icardi donne l’avantage en poussant le ballon dans les filets, à la conclusion d’une action collective d’école et d’une offrande de Pablo Sarabia (52e). La recrue offensive argentine ouvre son compteur but avec le PSG, bien qu’il n’ait pas ou peu existé dans cette rencontre. C’est la marque d’un grand attaquant, qu’on ne remarque quasiment pas dans le jeu de son équipe mais qui est présent pour faire parler les statistiques. Pablo Sarabia, quant à lui, est enfin décisif avec les rouge et bleu. Il était attendu et a honoré la confiance portée en lui par le technicien allemand.
Une assise défensive retrouvée
Après l’ouverture du score et malgré le sang neuf apporté par les entrées de Choupo Moting et Mbappé, le PSG a reculé, doucement mais sûrement. Dans un stade Ali-Sami-Yen en feu et une ambiance très chaude, le Galatasaray a repris des couleurs en imposant de nouveau un combat physique. En infligeant des coups et agressions à répétition à la limite du licite, la formation turque a cherché à épuiser physiquement et psychologiquement les joueurs parisiens. Et l’incapacité parisienne d’inscrire le but du break rendait l’issue de la rencontre incertaine, donnant de plus en plus d’espoir à Falcao et les siens. El Tigre en personne a d’ailleurs failli surprendre Keylor Navas, auteur d’une sortie hasardeuse. Mais sa tête est sauvée sur la ligne de but par Marquinhos (53e).
Heureusement, le PSG a pu compter sur une défense très solide, avec un patron en la personne de Thiago Silva. Le capitaine du PSG a réalisé une prestation de haut vol, permettant à ses coéquipiers d’évoluer avec sérénité. Presnel Kimpembe, reconduit sur la scène européenne après un match abouti face au Real Madrid, a une nouvelle fois fait parler sa puissance et a écœuré Babel tout au long du match. Le champion du monde français sort petit à petit la tête de l’eau, quelques mois après avoir plongé avec des performances médiocres. Début de saison très positif pour le natif de Beaumont-sur-Oise et Titi parisien. Le PSG a résisté et s’offre une victoire en terre turque, sans être exceptionnel mais en faisant le travail (0-1). Le club de la capitale compte donc 6 points dans le groupe A de la Ligue des champions, et se dirige déjà vers une qualification pour les huitièmes de finale. Il faudra pour cela bonifier ce début de campagne européenne lors de la réception de Bruges et du Galatasaray au Parc des Princes lors des prochaines journées.
Crédits photo à la Une: C.Gavelle / PSG
