La Juventus s’impose et creuse l’écart, Naples perd des plumes à Bergame. L’AC Milan renverse Sassuolo et la Roma met en crise l’Internazionale. Voici principalement ce qu’il fallait retenir de cette journée.
Avant la trêve internationale, la septième journée de Serie A était au programme. La Juventus, le solide leader du championnat enchaînait par un troisième déplacement de rang toutes compétitions confondues du côté d’Empoli. Les Piémontais qui restent sur deux victoires face à Palerme (0-1) en championnat, et le Dinamo Zagreb (0-4) en Champion’s League, tentaient d’en rajouter une troisième, en revenant du studio Carlo Castellani, avec les trois points. Le dauphin Napolitain, auteur d’une démonstration en C1 mercredi, au San Paolo contre le Sporting Lisbonne (4-2), jouait aussi à l’extérieur, à l’Atleti Azzurri d’Italia, l’antre de l’Atalanta Bergame. L’Inter Milan, troisième et qui a du mal à confirmer sa victoire du dernier derby d’Italia face à la Juventus, comme le confirme ce jeudi sa nouvelle défaite en Ligue Europa sur le terrain du Sparta Prague (3-1), avait fort à faire lors de cette journée, puisque les Nerazzurri se déplaçaient au stadio Olimpico pour y défier la Roma du quadragénaire et légendaire Francesco Totti. Enfin, d’autres belles affiches nous étaient proposées comme ce Milan-Sassuolo ou encore ce très alléchant Torino-Fiorentina.
La Lazio cartonne
En ouverture de cette journée ce samedi (18H00), sur la pelouse de l’Adriatico, ce fut longtemps très calme. Si les locaux ont eu davantage le ballon – 54% de possession –, ils n’en ont rien fait. Dès la onzième minute de jeu, les hommes de Rolando Maran se procurent la première occasion du match après une erreur de Biraghi, mais Castro écrase trop une frappe facilement captée par Albano Bizzarri. À la 36e, rebelote, après une autre erreur de relance de la défense pescaresi, Valter Birsa récupère le ballon et adresse un centre à Roberto Inglese. La frappe de l’Italien passe à côté du cadre. Trois minutes plus tard, c’est toujours Birsa qui voit le jeu, et qui lance d’une passe lumineuse pour Floro Flores dont la frappe est ensuite contrée. En deuxième période, le Chievo est plus précis, et c’est grâce à une nouvelle passe de l’ancien Sochalien que Vérone trouve enfin la faille. À la 76e, lancé par Birsa, Riccardo Meggiorini pénètre dans la surface, efface Bizzarri et finit dans le but vide. Procédant désormais en contre-attaques, les visiteurs marquent sur l’une d’entre elles, à la 85e par Inglese. Ce deuxième but témoigne de toute la naïveté de Pescara qui aura fort à faire pour se maintenir en Serie A.
En soirée (20H45), La Lazio Rome, est allée écraser l’Udinese (0-3), pour monter sur la quatrième marche du Championnat d’Italie. Les Biancocelesti comptent une unité de moins que Naples, battu à Bergame, et cinq longueurs de la Juventus, leader, et vainqueur à Empoli en ouverture de la sérié des matches de dimanche. Les Biancocelesti ont ouvert la marque par Ciro Immobile de la tête (28e), avant ensuite de longtemps buter devant la défense regroupée d’Udine et n’a pu trouver une nouvelle ouverture qu’en seconde période. Balde Diao Keita a marqué en force (54e) avant qu’Immobile ne réussisse un doublé (61e), signant au passage son quatrième but en Serie A cette saison. Suite à ce revers, l’Udinese a décidé de se séparer de son actuel entraîneur Iachini et de confier la barre technique à Del Neri.
Déjeuner Argentin pour la vieille dame
Méchante, concentrée, intelligente. Belle à voir, pas tout à fait, du moins pas encore, mais cette Juventus est effrayante, car elle parvient à gagner avec la même continuité impressionnante de l’année dernière, bien qu’encore, de nombreux chantiers restent encore en construction et quelques énigmes tactiques à régler. cette équipe finira, à coup sûr, par les résoudre, mais en attendant, la Vecchia Signora est en train de tuer les espoirs de ses opposants. Pour comprendre l’importance spécifique de cette victoire, à l’heure du déjeuner (12H30), ce dimanche de la vecchia signora sur le terrain d’’Empoli, il faut juste se souvenir, que l’année dernière, l’équipe d’Allegri avait 8 points seulement au compteur, soit dix de moins qu’aujourd’hui, et occupait la douzième place, très proche de la zone de relégation (avec seulement 3 points d’avance) et très loin du sommet de la hiérarchie, occupé à l’époque, par la Fiorentina avec 18 points. Ce début de saison catastrophique n’avait toutefois pas empêché les Bianconeri de remporter le Scudetto, et de tenir la dragée haute, en Ligue des Champions au Bayern Munich, éliminé jusqu’à 30 secondes de la fin. Cette Juventus, si riche en qualité et en quantité, n’a pourtant pas encore su inventer la bonne formule pour exalter tout son incroyable potentiel, mais en attendant, elle trouve presque toujours le but adverse et ne concède quasiment rien à ses adversaires. Empoli jamais dangereux, n’a pas dérogé à la règle ce dimanche (quatrième match de rang) sans prendre de but pour les quintuples champions en titre.
Le Napoli craque à Bergame
Dans les matches de 15H00, le Napoli, dernière équipe invaincue en Série A cette saison, quatre jours après son éclatante victoire face au Benfica en Ligue des champions, a perdu sur la pelouse de Bergame (1-0). Le risque du week-end, pour la Juve comme pour Naples, était celui de la baisse de concentration. Affronter le menu fretin Italien (Empoli 19e et l’Atalanta 15e) après le faste Européen (quatre buts chacun face à Zagreb et Benfica) peut effectivement appeler à la nonchalance. Côté Turinois, il n’en a rien été. En revanche, côté Azzurro, la dolce vita Lombarde a confirmé les craintes de Maurizio Sarri. La seule équipe invaincue en Serie A cette saison a en effet craqué à Bergame sur un but d’Andrea Petagna (9e), assez épatant d’efficacité (trois buts en championnat sur ses trois frappes cadrées de la saison). Pepe Reina a également été sauvé par sa barre sur une belle frappe de Boukary Dramé (33e). Une contre-performance qui permet à la Juve de prendre quatre points d’avance sur son dauphin avant la trêve internationale.
Dans les autres rencontres, Cagliari l’a emporté (2-1) à la maison face à Crotone grâce à des réalisations de Di Gennaro (38′) et Padoin (56′) contre un but des visiteurs signé Stoian (90’+1′) dans les arrêts de jeu. Au Luigi Ferraris, la Sampdoria, longtemps mené par Palerme suite au but de Nestorovski (60′) a finalement profité d’une fin de rencontre houleuse marquée notamment par l’expulsion du Rosanero Gazzi (90’ +2’) pour arracher, in-extremis le nul par l’intermédiaire de Fernandes (90’+5′). De son côté, le Genoa, dans un match marqué par trois cartons rouges, deux pour Bologne : Gastaldello (44’) et Dzemaili (87’) et un pour le Genoa avec Gentiletti (85’) a finalement eu le dernier mot. Les visiteurs l’ont finalement emporté 0-1 sur la pelouse de Bologne grâce à un nouveau but de Giovanni Simeone (77’), le fils du coach de l’Atlético, qui marquait là son second but en deux journées.
Renversants Rossoneri
Un peu plus tard dans la journée (18H00), Sassuolo a failli confirmer une nouvelle fois, son statut de bête noire de l’AC Milan. Après avoir privé les Lombards de compétition Européenne en s’adjugeant la sixième place du championnat la saison dernière, l’équipe d’Eusebio di Francesco était toute prête de signer l’exploit du jour à Giuseppe-Meazza. Finalement, les septuples champions d’Europe sont venus à bout, non sans mal, des Emiliens, au terme d’un match fou (4-3). Menés 3-1 à l’heure de jeu malgré l’ouverture du score de Bonaventura (9′), la faute à des réalisations signées Politano (10′), Acerbi (54′) et Pellegrini (56′), les joueurs de Vincenzo Montella ont en effet totalement renversé la vapeur en inscrivant trois buts en huit minutes. En obtenant d’abord, un penalty transformé par Carlos Bacca (69’), le Français M’baye Niang a sonné la révolte, et Manuel Locatelli (73’), entré en jeu à la place du capitaine Ricardo Montolivo, s’y est engouffré, d’une belle reprise du gauche dans la lucarne (73e). Une tête rageuse de Gabriel Paletta a fini le travail (77e). Un quatrième succès cette saison, qui permet aux Milanais de rester à cinq longueurs de la Juventus, mais surtout de revenir à une longueur de Naples, battu par l’Atalanta Bergame un peu plus tôt dans la journée.
A la même heure, le Torino a de son côté, confirmé sa bonne forme après la victoire la semaine dernière sur l’AS Roma (3-1). Les coéquipiers de Joe Hart se sont imposés 2-1 face à la Fiorentina grâce à des réalisations de Falque (15′) et Benassi (60′) dans un match qu’ils ont failli laisser filer dans les dernières minutes la faute à la réduction du score signée Babacar (84′). Les grenats sont invaincus depuis quatre rencontres.
La Roma dompte l’Inter Milan
L’AS Rome a battu l’Inter Milan (2-1) en clôture de cette journée, lors du posticipo du dimanche soir (20H45). Le premier but Giallorosso a été inscrit dès la cinquième minute par Džeko, auteur de cinq réalisations déjà cette saison. Malgré de multiples occasions, la Roma a comme souvent laissé son adversaire revenir dans le match, avec ce but Interista signé Banega à la 72e minute. Mais les hommes de Luciano Spalletti ont continué à pousser et Manolas leur a offert les trois points en reprenant un coup franc de Florenzi (76e). L’Inter glisse à la neuvième place. La Roma monte sur le podium, à cinq points de la Juventus et à un point de Naples.
Statistique clé:
La Fiorentina a encaissé 2 buts dans chacun de ses 7 derniers matchs en Serie A. Et celui inscrit par Babacar est seulement le troisième marqué sur une action de jeu. Il faut vite trouver d’autres alternatives dans le jeu de la viola.
L’homme de la journée:
Gonzalo Higuaín (Attaquant de la Juventus): Pipita aperçoit trois fois le but adverse: 2 buts et un sauvetage miraculeux de Skorupski. Pas mal du tout. Dans la première heure, l’Argentin est apathique, en début de reprise, il profite d’une bonne suggestion de Khedira pour marquer, avant de monter en puissance, se révélant comme toujours décisif.
Le flop de la journée:
Davide Santon (Défenseur latéral de l’Inter Milan): Il forme avec Murillo un couloir gauche effrayant. Salah s’engouffre dans la prairie et remercie les deux hommes, Bruno Peres aussi. Bien aimables auront été les deux Nerazzurri.
La déclaration:
Vincenzo Montella (Entraîneur de l’AC Milan): « Les garçons ont montré qu’ils avaient les attributs et la capacité de transformer un match difficile contre un adversaire de grande valeur», dixit l’entraîneur des Rossoneri après la rencontre, avant de déclarer ensuite: «Berlusconi nous a félicité, il était très heureux», puis, l’entraîneur Milanais tenait à saluer la prestation du jeune Manuel Locatelli (18 ans)- et buteur précieux : «Ses larmes m’ont touché. Je suis heureux pour lui. Il est difficile de devenir un joueur de football de nos jours, mais il a l’équilibre pour atteindre cet objectif. Notre progression passe par ce genre de performance. Peu à peu, nous acquérons des certitudes tactiques. Abate? Offensivement, il a fait un bon match. Dommage pour son erreur ». Enfin, l’entraîneur a évoqué son expulsion pour protestation en fin de première période: «J’ai présenté des excuses à l’arbitre et accepté sa décision, mais il m’a exclu. J’étais juste un tout petit peu en colère, parce que la fin de la première mi-temps a été sifflée à la 44e alors que nous étions en train de mener un contre« .
Résultats complets de cette 7e journée:
PESCARA-CHIEVO 0-2 76′ Meggiorini, 85′ Inglese
UDINESE-LAZIO 0-3 28′ Immobile, 54′ Keita, 62′ Immobile
EMPOLI-JUVENTUS 0-3 65′ Dybala, 67′ et 70′ Higuaín
ATALANTA-NAPOLI 1-0 9′ Petagna
BOLOGNA-GENOA 0-1 77′ Simeone
CAGLIARI-CROTONE 2-1 38′ Di Gennaro (Ca), 56′ Padoin (Ca), 90’+1′ Stoian (Cr)
SAMPORIA-PALERMO 1-1 60′ Nestorovski (P), 90’+5′ Bruno Fernandes (S)
MILAN-SASSUOLO 4-3 9′ Bonaventura (M), 10′ Politano (S), 54′ Acerbi (S), 56′ Pellegrini (S), 68′ pen. Bacca (M), 73′ Locatelli (M), 77′ Paletta (M)
TORINO-FIORENTINA 2-1 15′ I. Falque (T), 60′ Benassi (T), 84′ Babacar (F)
ROMA-INTER 2-1 5′ Džeko (R), 72′ Banega (I), 76′ Manolas (R)
Source photo à la une: Voetbal.com