Troisième victoire consécutive pour l’équipe de Luis Enrique qui répond au Real Madrid et à l’Atlético en battant un Betis (0-2) qui a longtemps évolué à dix suite à l’expulsion en première période de Westermann tandis que Suárez, avec son 35ème but en Liga, accentue son avance au classement des buteurs sur Cristiano Ronaldo (+4).
Tout s’est bien passé pour le Barça à Séville, où Messi et compagnie sont difficilement venus à bout d’un Betis (0-2) à la faveur d’une réalisation d’Ivan Rakitić et à un but du plus que jamais Pichichi du campeonato Suàrez, auteur de sa neuvième réalisation au cours des trois dernières sorties qui lui permet de consolider avec 35 banderilles sa première place au classement des buteurs (contre 31 pour son dauphin Cristiano Ronaldo). Les Blaugranas obtiennent le maximum avec un minimum d’efforts. Une entreprise facilitée aussi par une bonne heure de jeu de jeu en supériorité numérique. Statu quo donc au sommet du classement avec encore deux matchs à jouer et des Catalans qui continuent à devancer l’Atlético grâce aux confrontations directes. Des Blaugranas qui contrairement à leurs deux rivaux ont leur destin en main puisqu’ils ne dépendent de personne. Un avantage non négligeable en ces temps difficiles.
Real Betis Balompié 0-2 FC Barcelone : Le film du match
A défaut de football, le FC Barcelone s’est appuyé sur son courage pour poursuivre sa quête de gloire vers le titre de champion: Les Catalans sont sortis indemnes du piège du Benito-Villamarín en domptant le Betis grâce au talent de Messi et aux buts de Rakitić et Suárez. A deux journées de la fin, les Blaugranas ont leur destin en main. Ce fut une partie angoissante; un mal nécessaire pour rester en lice pour le titre. Le Barça est tombé sur un Betis Séville extrêmement combatif, déterminé à détruire le jeu Catalan et à faire perdre leurs nerfs aux Azulgranas déjà mis sous pression par les victoires du Real Madrid et de l’Atlético un peu plus tôt dans la journée.
La victoire du FC Barcelone s’est construite patiemment bien que, parfois, la Liga semblait être en danger notamment lors du premier acte où les Culès ont joué à un rythme de sénateurs comme si, il s’agissait d’un match de préparation du mois Août. Pire, c’était plus le Betis qui donnait l’impression de jouer sa vie au moment où le Barça défendait surtout son prestige sur la pelouse du Villamarín ou les occasions ont été rares la faute à une formation Catalane qui aura évolué avec le frein à main à un rythme lent et montrant très peu d’envie pour un groupe qui aspire soit disant à remporter le championnat. Au terme d’une première période dans laquelle il y aura eu plus de cartons que d’occasions, le FC Barcelone s’est montré incapable de créer le danger. Les Andalous ont de leur côté payé leur forte agressivité en étant réduits à dix suite à l’expulsion de Heiko Westermann consécutive à deux cartons jaunes. Le défenseur central Allemand avait d’abord été averti d’un carton jaune pour avoir accroché Messi (28’) avant de se faire logiquement exclure pour un second avertissement quelques minutes plus tard (35’).
Seule l’expulsion de l’ancien joueur de Hambourg ou encore de Shalke 04 pour deux jaunes absurdes a semblé soulager un FC Barcelone forcé de survivre dans un environnement devenu un peu plus hostile. Conscient du fait que la Liga se gagne sur chaque balle, chaque action, chaque duel. L’équipe de Luis Enrique a réagi à temps. La fin de saison du Barça est une véritable sinécure: l’équipe a atteint le sprint final sans essence, physiquement et mentalement épuisée et sans ressources. Chaque match est devenu un casse-tête et celui du Villamarín ne fait malheureusement pas exception. Ce fut un exercice de survie pour ne pas perdre une Liga qui, il y a encore un peu plus d’un mois était dans la poche. L’effort demandé pour remporter le championnat deux années de suite pèse visiblement lourd pour cette formation saturée qui a tant besoin de vacances.
La pelouse, trop haute et l’arbitrage d’Antonio Miguel Mateu Lahoz n’ont pas contribué à relever le niveau de cette rencontre: le genre de partie ou l’enjeu pèse sur le jeu ce qui obligea l’homme en noir à distribuer les avertissements rendant l’atmosphère encore plus irrespirable. En deuxième mi-temps, le Barça appuie sur l’accélérateur. Aucune marge d’erreur n’est permise, l’équipe doit faire face au Betis et courir derrière la montre. Le trident offensif transparent lors du premier acte a pris la parole au retour des vestiaires pour mettre les choses en place. Messi s’est réveillé en multipliant les appels entre les lignes avec la facilité d’un danseur. Neymar est aussi plus entreprenant (assez maladroit devant le but mais étincelant sur son couloir avec ses nombreux débordements) de même que Suárez: inefficace en première mi-temps mais buteur en fin de match.
Adán et la justice divine
Formé au Real Madrid, Antonio Adán Garrido, gardien du Betis a chèrement payé ses déclarations d’avant match. « Nous voulons faire perdre la Liga au Barça » avouait-t-il il ya quelques jours. Et peu de temps après la pause, sur une balle inoffensive de Messi. Le quintuple ballon d’or envoie une passe lobée à destination de Rakitić dans la surface de réparation. Adán manque sa sortie, perturbé par le dégagement manqué de Pezzella. Le Croate ancien du FC Séville, le club rival de la ville en profite pour marquer dans le but vide 0-1 (50’). Le match était pourtant loin d’être terminé nonobstant la réalisation de Rakitić. Le Real Betis Balompié continuait de pousser bien qu’en étant en infériorité numérique pour tenter de recoller à la marque. Le Barça tremblait parfois, jusqu’à ce que la Pulga décide que les doutes étaient terminés. L’Argentin prend les rênes du match au milieu de la tourmente. Il fait le jeu et redonne confiance à tous ses coéquipiers, une bouteille d’oxygène, une bouée de sauvetage.
Sur une longue passe de Lionel Messi dans la profondeur, Suárez reprend sans contrôle au point de pénalty et trompe Adán qui avait hésité à sortir 0-2 (81’). Profitant d’une passe délicieuse de Monsieur Leo Messi, El Pistolero soulage définitivement les siens en punissant Adán pas exempt de tout reproche avec une énième sortie manquée. Une pierre deux coups ! En fin de partie, Claudio Bravo blessé demande le changement. Il sera remplacé par Ter-Stegen, qui fêtait ce samedi ses 24 ans. Le portier International Allemand devrait également prendre part au derby face à l’Espanyol dimanche prochain au Camp Nou (15H00) puisque le club quintuple champion d’Europe a confirmé sur son site officiel via un communiqué que le gardien Chilien a passé des examens ce dimanche qui ont révélé une élongation au mollet droit. La durée de son absence n’a pas encore été estimée.
Au terme d’un match sans relief, le FC Barcelone s’impose (0- 2) sur la pelouse du Betis Séville et récupère la première place du classement. Les hommes de Luis Enrique Martínez García ont bâti leur succès en seconde période et peuvent être sacré champions dès le week-end prochain ou au plus tard dans deux semaines. Mais le plus important pour les camarades d’el Jefecito Javier Alejandro Màscherano, c’est d’avoir leur destin en main…
Merci Adán, le Madridista qui redonne vie au Barça en Liga
Le Real Madrid a gagné. Petitement. Mais il a gagné. Grâce à un but de Gareth Bale. L’Atlético a gagné. In-extremis aussi. Mais il s’est aussi imposé grâce à une réalisation d’Antoine Griezmann. Le FC Barcelone n’avait donc pas d’autre choix que d’obtenir la victoire contre le Betis pour remonter tout en haut du classement et pour continuer à rêver de ce titre qui lui semblait promis il ya un mois et demi avant que la situation ne se complique inexplicablement. Le Barça l’a emporté. De justesse aussi. Et grâce à un cadeau d’un Madridista déclaré Adán, qui a raté sa sortie sur l’ouverture de la marque signée Rakitić.
La première partie de match du FC Barcelone a été désastreuse. Dans son attitude et son football. Une équipe qui joue le titre ne peut se présenter sur le terrain comme l’a fait le XI de Luis Enrique au Benito Villamarín. Les Blaugranas ont montré un «visage» similaire à celui qui les a conduits à récolter seulement 1 point sur 12 lors du fameux dernier mois de crise. Face à un Betis inoffensif et incapable de créer le danger et qui a volontairement laissé la balle aux visiteurs. Les Culès se sont pourtant montrés incapables de se procurer la moindre opportunité de scorer lors d’une première période sans attraits. La chance du Barça a résidé dans l’exclusion idiote mais méritée de Westerman qui a laissé ses camarades à dix pendant une heure facilitant la tâche aux Barcelonais.
Pas de véritables améliorations en seconde période dans le jeu Catalan. Contrairement à ce qui est arrivé contre le Deportivo (0-8) et le Sporting (6-0), le Barça n’a pas été en mesure de générer beaucoup de chances de marquer (et seul Luis Suárez s’est montré à son niveau) en créant systématiquement le danger sur les buts du Betis. Heureusement, Adán a dû payer ses mots («Nous voulons faire perdre la Liga au Barça ») en se rendant coupable d’une sortie enfantine devant son partenaire Pezzella qui a permis à Rakitić d’ouvrir le score précipitant la chute des Béticos. Derrière, plus rien ou presque. OK, oui. Il ya le but de Luis Suárez (qui lui permet de conforter sa première place au classement Pichichi ainsi que celui du Soulier d’Or). Mais rien d’autre. Parce que cette équipe est à court de gaz. En mal de football. Sans idées. Elle peut encore certes gagner la Liga. Bien sûr. Cela dépend d’elle. S’imposer lors des deux prochains matches et le titre sera sien. Mais les sensations ne sont pas bonnes. Dur dur cette fin de la saison !
Le Tweet de la soirée :
El Barça sempre depèn de si mateix i aquesta és la millor notícia de la nit. Tot units fem força. #BetisFCB ?? pic.twitter.com/Faj811SlQi
— † Paolo Hamidouche’ (@Paolino_84) 30 avril 2016
Statistique clé :
9 – Le FC Barcelone est l’équipe qui a «forcé» le plus d’expulsions cette saison en Liga. 9 adversaires face au Barça ont vu rouge soit un de plus que le FC Séville (8).
L’homme du match :
Leo Messi : Dans une soirée pas franchement brillante pour les joueurs du Barça, Messi est une constante. Il provoque le but de Rakitić avant d’inventer une passe lumineuse pour Suárez qui double la mise en fin de match.
Le pire :
Heiko Westermann : Deux jaunes en 35 minutes pour des fautes évitables…
La déclaration :
Luis Enrique (Entraîneur du FC Barcelone) : «C’est une Liga extrêmement difficile et compétitive, avec trois équipes en mesure de remporter le titre. Je pense que les trois formations affichent un très bon niveau et réalisent une très bonne saison. Et je ne crois pas qu’une des trois va trébucher, donc, nous devons remplir notre contrat. C’est nous qui sommes dans une situation privilégiée. Aucun des deux ne va trébucher et nous, ce que nous devons faire, c’est gagner nos matches. Il faut nous concentrer sur notre travail, être meilleurs en attaque et en défense et plier les matches avec la foi que nous avons affichée aujourd’hui. J’ai le sentiment que (le titre) se rapproche petit à petit. Notre prochain match est contre l’Espanyol et c’est un derby. Je suis sûr que le Camp Nou va chauffer au-delà de ses possibilités et que ce sera difficile jusqu’au bout parce que tout est très disputé.»