Vainqueur facile du Derbi Barceloní (5-0), le Barça est à une victoire de conserver sa couronne nationale. En cas de victoire samedi prochain (17H00) sur la pelouse de Grenade, les camarades de Sergio Busquets seront sacrés champions d’Espagne.
C’en est terminé pour l’Atlético, Barcelone et le Real sont eux toujours dans la course à une journée du terme de ce passionnant championnat. Tel est le verdict de ce samedi après-midi de Liga qui a vu les trois grands noms du campeonato jouer en même temps. Mission accomplie en douceur par le Barça, qui a balayé l’Espanyol avec le 26ème but de Messi, deux de Suárez (de plus en plus « Pichichi » avec un total de 37 banderilles) et des réalisations de Rafinha et Neymar Jr en fin de rencontre. Cristiano Ronaldo a lui aussi marqué un doublé permettant au Real de s’imposer difficilement 3-2 contre Valence (Benzema a également scoré). Le succès, le onzième consécutive pour les Blancos, a eu du mal à se dessiner la faute à une fin de partie tendue marquée par l’expulsion de Rodrigo. Cette victoire permet toutefois aux Meringues de dépasser au classement l’Atlético qui s’est incliné sur le terrain d‘une formation de Levante déjà reléguée et qui dit donc au revoir à ses rêves de gloire. Giuseppe Rossi, auteur du but de la victoire (89’) a écarté les poulains d’El Cholo de la course au titre. Avec le Barça (88 points) soit une longueur de plus que le Real, la Liga se jouera samedi prochain, quand les Blaugranas seront à Grenade et les Blancos au Riazor (pour y défier le Deportivo).
FC Barcelone 5-0 RCD Espanyol: Le film du match
Point de ‘Tamudazo’ ou de ‘Caicedazo’ … mais un magnifique ‘Tridentazo’ et ‘ Manita ‘. Ceux qui prédisaient une débâcle Blaugrana lors du derby comme il y a neuf ans en pleine dissolution et décomposition du Barça de Ronaldinho ont dû être déçus ce dimanche. Le FC Barcelone n’a pas manqué son rendez-vous et aura son destin en main lors de l’ultime journée pour tenter de décrocher un nouveau titre de champion. La résistance de l’Espanyol a pris fin quand Leo Messi a décidé de rendre un hommage particulier à Manel Vich (la voix du Camp Nou depuis plus de deux décennies qui vient de s’éteindre. Ndlr). « Bona nit a tothom, i Benvinguts al’Estadi ». Un superbe coup franc en lucarne pour se faciliter la tâche avant d’aller rendre visite lors de l’ultime journée à une formation de Grenade mathématiquement sauvée suite à son surprenant succès sur le terrain du FC Séville (1-4).
Si les Culès ont vécu un mois d’Avril noir. Ils semblent avoir retrouvé un second souffle pour ce sprint final mais surtout l’envie de s’adjuger le titre de champion d’Espagne, l’élimination en Champion’s League étant enfin digérée. Le FC Barcelone a néanmoins commencé timidement cette rencontre. En face, l’Espanyol était décidé à marquer son territoire d’entrée comme l’atteste ce tacle très limite d’Hernán Pérez sur Javier Mascherano que Jesús Gil Manzano, l’arbitre de cette partie a jugé peu dangereux puisque le milieu de terrain des Pericos n’a même pas été averti. La période de doute et d’hésitations auront duré exactement huit minutes. Le temps que Leo Messi bousculé devant la surface adverse n’obtienne un excellent coup franc plein axe après une grossière faute de Víctor Álvarez. L’Argentin décide de se faire justice lui-même en claquant un somptueux coup franc de 25 mètres plein axe vers la lucarne gauche de Pau López 1-0 (8’).
Le portier de l’Espanyol avait chauffé le derby en déclarant publiquement qu’il souhaitait que le titre revienne au Real Madrid ou à l’Atlético. Il le paiera cher en commettant notamment une grosse bévue qui permit à Rafinha, quelques secondes après son apparition sur la pelouse de marquer la quatrième réalisation du match pour le plus grand plaisir des aficionados Catalans. Mauvaise soirée pour Pau. L’ouverture du score a donné des ailes au Barça qui va pousser pour tenter de faire rapidement le break afin de se mettre le plus vite possible à l’abri dans ce derby et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Catalans en quelques minutes auraient dû à deux reprises mener par au moins par deux buts d’écarts… si Gil Manzano n’avait pas ‘décidé’ de faire perdurer le suspense.
En effet, à la onzième minute, le directeur de jeu va se montrer peu inspiré en refusant un but parfaitement valable à Rakitić. Les joueurs de Luis Enrique perforent la défense adverse sur la droite et Messi croise un tir à ras de terre, c’est repoussé et repris à bout portant par le Croate qui était couvert par Víctor Álvarez (11’). Quelques minutes plus tard, il oublie de siffler un penalty flagrant sur Messi. Le quintuple ballon d’or voit son tir repoussé, il tente de suivre mais il tombe après un tacle de Rubén Duarte qui lève les jambes pour déséquilibrer la Pulga (33’). L’action se déroulait pourtant devant les yeux de Gil Manzano, qui avait visiblement d’autres préoccupations. Cependant, le Barça n’a pas réussi à élever son niveau comme ce fut le cas lors des dernières sorties redonnant légèrement confiance à l’Espanyol qui tente d’inquiéter timidement Ter Stegen par un tir signé Caicedo. L’ultime rempart Allemand du FCB hésite quelque peu dans sa sortie mais il est suppléé par Gerard Piqué qui dégage en catastrophe (41’).
En parallèle, la défense Blanquiazul se montre extrêmement agressive et les cartons jaunes commencent à tomber. A la pause, le Barça mène 1-0 devant l’Espanyol grâce à un coup franc de Messi !! Un premier acte marqué par un nombre incalculable de fautes qui ont nui à la fluidité du jeu et casser clairement le rythme de la partie. La pause citron a surtout servi pour calmer les esprits et Luis Suárez, qu’on a très peu vu en première période. L’Attaquant Uruguayen s’est rattrapé au retour des vestiaires en s’offrant un doublé en neuf petites minutes. Sur le premier Dani Alves récupère le ballon dans l’axe du camp adverse et sert tout de suite Messi qui lance El Pistolero vers la droite de la surface. Ce dernier d’un tir croisé qui fait mouche crucifie Pau López avec lequel il a eu une vive altercation en première mi-temps 2-0 (52’). Le second but de l’ancien baroudeur des Reds de Liverpool arrive sur un coup de pied de coin. Le Barça obtient un corner à droite et l’Uruguayen joue des coudes devant le but adverse avant de marquer de la tête 3-0 (61’). 37e but cette saison en Liga pour Monsieur Suárez.
Le match étant plié, Luis Enrique en profite pour faire reposer ses cadres. Jérémy Mathieu entre en jeu. Il remplace Jordi Alba. Le Français opéré du ménisque il ya 37 jours refait son apparition sur les terrains. Une excellente nouvelle pour le FC Barcelone et surtout pour l’équipe de France et Didier Deschamps qui annoncera dans quelques jours la liste des 23 qui prendront part à l’Euro. Sous l’ovation du Camp Nou, Iniesta est également remplacé par Arda Turan. Rakitić lui cède sa place à Rafinha. Ce dernier, sur son premier ballon profite d’une énorme erreur de Pau López pour porter le score à 4-0 (75’). Le gardien de l’Espanyol s’est couché au point de penalty pour intercepter une passe de Neymar mais il a laissé filer le ballon sous son corps et a été puni. Les hommes de Constantin Gâlcă vont craquer une cinquième et dernière fois quand Neymar Jr se joint à la fête. Dani Alves déboule devant la surface adverse et sert Suárez d’un piqué, l’Uruguayen remet parfaitement vers le Brésilien qui est seul aux six mètres et marque 5-0 (83’).
Grâce à cette victoire, le Barça domine maintenant le classement avec 88 points contre 87 pour le Real Madrid, désormais second, et 3 d’avance sur l’Atlético qui reste à 85 points et dit définitivement adieu au titre. Il faudra encore un dernier effort et surtout une victoire aux Blaugranas sur le terrain de Grenade pour s’emparer définitivement du sacre de champion !
A trois points du titre
Au bord de l’infarctus. C’est ainsi que les supporters Blaugranas auront suivi cette journée dans laquelle les trois formations en course pour le titre jouaient en même temps. Des buts sur toutes les pelouses. Des polémiques et de l’’excitation pure. Et tout ça pour finalement se donner rendez-vous samedi prochain. Il faudra faire attention aux cœurs fragiles ou acheter des défibrillateurs, car il est clair que ce titre risque de se jouer à la dernière seconde de la dernière minute du championnat. Le FC Barcelone a parfaitement accompli sa mission. Il est le favori pour remporter la Liga et ce ne serait que justice au vue de la saison. Intransigeants et calmes en dépit de l’agressivité parfois excessive des joueurs de l’Espanyol qui ont souvent dépassé les lignes rouges mais l’arbitrage laxiste (dans ce cas là de Gil Manzano) leur a permis de poursuivre leur entreprise de destruction sans jamais être inquiétés. Le jeu Blaugrana a toutefois pris le meilleur sur la violence sans limite de l’Espanyol. Une victoire confortable avec des réalisations de Messi, de Luis Suárez (qui a marqué un doublé soit 11 buts dans les quatre derniers matchs), Rafinha (avec une offrande Pau incluse) et Neymar sont les autres buteurs de la soirée.
Et le gardien Pau López, qui, il y a seulement deux jours avait déclaré que son but dans le derby était d’empêcher le Barça de remporter le championnat, a terminé sa journée en encaissant cinq buts qui devraient lui servir de leçons à l’avenir: une bouche fermée et des filets transpercés ! Le Real Madrid a également été à la hauteur en s’imposant avec certes plus de difficultés face à Valence (3-2). Mais il a gagné. Les hommes de Zinédine Zidane restent un point derrière le Barça et restent par conséquent toujours en course dans la lutte pour le titre. Ceux qui se sont ratés, ce sont les joueurs de l’Atlético. Les Colchoneros se sont à la surprise générale inclinés sur la pelouse d’un Levante 2-1 (pourtant lanterne rouge et mathématiquement relégué) et laissent échapper trois précieux points et leurs ultimes illusions de sacre.
Le Tweet du jour :
Som-hi Tots!! #FCBEspanyol #FCBlive pic.twitter.com/x0RoquwrwM
— † Paolo Hamidouche’ (@Paolino_84) 8 mai 2016
L’homme du match :
Leo Messi : Comme toujours, c’est la Pulga qui soulage les siens. L’Argentin a marqué un but et aurait même pu s’offrir un doublé sans les interventions de Pau et un brin de malchance. Il offre la passe décisive à Luisito sur le deuxième but, mais plus que les buts, il donne le sentiment que lorsqu’il le décide, rien ne peut arriver au Barça !
Le pire :
Pau López: Lorsque l’on fait des déclarations et que l’on provoque l’adversaire, il faut derrière l’assumer par les actes. Le portier de l’Espanyol a chèrement payé ses déclarations en encaissant cinq buts et surtout en se rendant coupable d’une énorme bévue sur la quatrième réalisation signée par Rafinha. Et oui l’arrogance se paye !
La déclaration :
Luis Enrique (Entraîneur du FC Barcelone): Il faut finir le travail à Grenade et gagner cette Liga mais au vu du nombre de journées passées comme leaders, nous la méritons », a jugé le technicien barcelonais en conférence de presse. Le Barça a occupé la première place du classement sans discontinuer depuis la fin du mois de janvier. Nous allons jouer l’issue d’un championnat de 38 journées sur un seul match, il y aura de la tension mais nous et le Real Madrid sommes dans la même situation, nous jouons à l’extérieur, et il faudra gagner quoi qu’il arrive », a-t-il poursuivi. « Nous avons fait un petit pas de plus mais il reste le dernier match. Nous avons confiance dans notre jeu et nous espérons être assez complets et précis lors de l’ultime journée pour soulever ce trophée. Nous nous sommes relevés, nous nous sommes renforcés dans une situation compliquée et l’équipe est dans la meilleure position pour aborder ce dernier match », a-t-il dit. Au passage, Luis Enrique a souligné la grande difficulté d’évoluer en Championnat d’Espagne, une compétition incertaine jusqu’au bout « Il y a deux équipes qui peuvent prétendre au trophée. Nous jouons dans le Championnat le plus difficile d’Europe, cela ne fait aucun doute. Non seulement quand on voit les résultats qu’obtiennent les équipes dans toutes les compétitions européennes, mais aussi quand il est plus que démontré que c’est un championnat difficile », a conclu le technicien.