Pour son premier match en tant que championne du monde, l’équipe de France tient en échec l’Allemagne à Munich (0-0) lors de l’ouverture de la nouvelle compétition continentale, la Ligue des Nations. Dans un match manquant souvent de rythme, un joueur inattendu a crevé l’écran; Alphonse Areola.
Hier, on a assisté à une reprise en douceur de l’équipe de France avec une formation restée la même depuis la finale de la Coupe du monde en Russie. Le seul changement qu’on peut remarquer dans ce 11 de départ est du côté gardien. Avec la combinaison des blessures de Steve Mandanda et d’Hugo Lloris, Alphonse Aréola obtient sa première titularisation chez les Bleus pour affronter l’Allemagne. Pour le Parisien, ce match est une opportunité de prouver à tous les observateurs qu’il a le niveau international. Il a saisi cette occasion pour accomplir une sacrée performance à Munich.
Côté Mannschaft, l’élimination à la phase de groupe de la Coupe du monde a fragilisé le poste de sélectionneur de Joachim Low. De plus, la polémique diplomatique, autour de Mezut Özil qui a mis à terme à sa carrière internationale, n’a pas arrangé l’ambiance délétère au sein de la sélection allemande. Au coup d’envoi, l’Allemagne démarre en 4-2-3-1 avec la sentinelle Kimmich en compagnie de Kross au milieu et avec en attaque Reus, Müller et Werner. Pour cette reprise des matchs internationaux, on pouvait s’attendre à un peu de spectacle entre Français et Allemands, cependant, cette confrontation a été mi-figue mi-raisin.
LE MATCH: une première mi-temps quelconque
Dans ce premier acte sans réelle occasion, le rythme du match ressemblait à un match amical. Les deux équipes se sont observées et ont mis du temps à rentrer dans la rencontre. Les Bleus avaient souvent la possession mais dans l’utilisation du ballon, la France était approximative et ne mettait pas en danger la défense allemande assez regroupée. Malgré les tentatives d’accélération de Mbappé ou de Griezmann, il fallait attendre la 38’ minute de jeu pour voir un arrêt décisif, celui de Manuel Neuer sur une tête de Giroud après un centre de Kanté venant du côté gauche (36’). Cette première période très terne et sans relief ne sera pas du même acabit en seconde. Timides et inoffensifs, les Allemands vont monter en régime et dominer cette seconde période en faisant briller le gardien français.
LE FAIT: Areola magistral face à la domination allemande
Dès le début de cette seconde période, les Bleus pressent les Allemands désorganisés en se créant quelques occasions notamment le tir de Griezmann arrêté par Neuer (49’). L’attaquant français retente sa chance d’une frappe lointaine mais le portier allemand reste toujours vigilant (63’). Bousculés dans le premier quart d’heure par les champions du monde, les hommes de Joachim Low prennent peu à peu le jeu à leur compte mais n’inscrivent pas de but à cause d’un Alphonse Areola phénoménal. Le portier parisien débute son festival par un arrêt sur une frappe de Reus servi par Werner dans la surface (65’), ensuite, il intervient sublimement à trois reprises: la frappe puissante d’Hummels (72’), le centre-tir de Müller (75’) et sur la continuité, une horizontale énorme sur une tête de Ginter (75’). Alphonse Areola a déployé tout son talent pour éviter une défaite des Bleus en difficulté face à la domination allemande. En outre, il est rentré dans l’histoire des Bleus puisque c’est le premier gardien français a effectué 6 arrêts décisifs dans un match depuis 10 ans.
Finalement, les Bleus prennent un point miraculeux à Munich pour leur reprise en compétition grâce à la performance majestueuse d’Areola. Maintenant, ils vont se tourner sur le match de dimanche face aux Pays-Bas dans lequel il aura une dimension festive malgré l’aspect compétitif.
Crédits photo à la Une: Xavier NALTCHAYAN