Le grimpeur colombien a étonné hier en remportant le contre-la-montre de la Route du Sud devant l’ancien champion de France de la spécialiste Sylvain Chavanel. Il est dans les temps pour le Tour de France qui s’élance dans quinze jours.
Son terrain à lui, c’est la montagne. Ces longs cols présentant des pourcentages importants, d’une dizaine de kilomètres qui le mènent à plus de 2000 mètres d’altitude. Pourtant hier c’est sur un effort solitaire de 13,4 km qu’il a obtenu une nouvelle victoire. Retourné en Colombie après sa victoire sur le Tour de Romandie pour travailler en haute montagne mais surtout pour se ressourcer auprès des siens, Nairo Quintana a choisi la Route du Sud pour son retour à la compétition. Ce choix ne lui permet de croiser aucun des favoris de la Grande Boucle mais cela ne l’empêche pas de se montrer à la hauteur des attentes qui pèsent sur lui. Testant hier pour la première fois son nouveau vélo de contre-la-montre, il a réussi à vaincre le parcours vallonné tracé autour d’Albi. La concurrence n’est certes pas celle qui l’attend en juillet mais les sensations semblent être au rendez-vous. Mais le coureur de 26 ans n’était pas sûr de son coup. « Avant ce chrono, j’étais un peu nerveux. » En raison de son échappée matinale de la veille, qui lui a fait parcourir près de 150 km à l’avant en compagnie de Quentin Jaurégui (AG2R La Mondiale). « Finalement, les jambes ont parfaitement tourné. »
La montagne devrait le gagner
On devrait le revoir dès aujourd’hui dans les premières positions, puisque l’étape reine de la course pyrénéenne est au programme. Cinq cols sont à gravir, dont le terrible Tourmalet, pour finir au sommet dans la station de Val d’Azun. Et personne ne semble avoir les capacités de lui faire de l’ombre sur une journée qui offre une belle répétition avant le grande kermesse de juillet. Si l’année dernière il n’avait pu vaincre Alberto Contador (Tinkoff), il ne devrait pas avoir à forcer son talent pour distancer Eduardo Sepulveda (Fortuneo Vital Concept), Stéphane Rossetto (Cofidis) ou encore Sylvain Chavanel (Direct Energie). Mais son véritable objectif, ce à quoi il pense depuis près d’un an, c’est gagner le Tour de France et rien d’autre. Déjà deux fois deuxième en 2013 et 2015, il n’envisage que le maillot jaune sur les Champs-Élysées le 24 juillet.
Photo à la une: Route du Sud