Dans cet article on ne va pas s’emmerder à vous raconter le fil de la course (un peu quand même), mais on va plutôt s’attarder à vous raconter le sacre mondial d’un homme: Peter Sagan.
Ce dimanche en Virginie, plus précisément à Richmond City, on ne parlait que de lui. Lui, le sprinteur impitoyable qui est actuellement sans doute au summum de sa – jeune – carrière de cycliste professionnel. À seulement 25 ans, le Slovaque vient sans doute de donner une claque à ses détracteurs qui le jugeaient « pas assez fort mentalement », surtout après ses 5 deuxièmes places consécutives sur les épreuves du Tour 2015. Le Slovaque arrive sans doute à maturité, lui qui a grandi et vécu dans la petite bourgade de Žilina, au nord de sa Slovaquie natale. Après une saison en demi-teinte malgré son maillot vert acquis sur le Tour de France, le sprinteur de la Tinkoff-Saxo frappe un grand coup dans l’hégémonie du cyclisme mondial. En devançant de près de 3 secondes Michael Matthews (2e, à 3″), et Ramūnas Navardauskas (3e à 3″), Peter Sagan est devenu champion du monde de cyclisme sur route, succédant ainsi au Polonais Michał Kwiatkowski (8e à 3″ ce dimanche).
Après 6H20 de lutte acharnée, Peter Sagan aura sans doute été le plus stratège et le plus futé des coureurs. Alors que tout le monde (ou presque) roulait pour essayer de remporter un sprint massif sur l’avenue Jackson Ward… Mais Sagan le futé, avait déjà tout calculé depuis le départ de la course. Au pied de la dernière difficulté du jour, Peter Sagan a lâché tout ce qu’il avait dans les pédales montrant ainsi ses qualités de puncher, et laissant l’ensemble de ses concurrents sur place. Malgré le retour vivace du peloton, Sagan ne craquera pas et s’envolera vers son premier titre mondial.
Pas de Français cinglant à Richmond
Côté Français, les résultats n’ont pas été franchement folichons. Les 5 français ayant réussi à terminer la course, n’auront pas éclairci la journée de leur talent. Malgré cela, 2 français ont réussi à se hisser dans le TOP 25, en les personnes de Tony Gallopin de l’équipe Lotto-Soudal (7ème à 3″) et Nacer Bouhanni de l’équipe Française Cofidis (21e aussi à 3 secondes). En conclusion, on n’est pas près de revoir un Français sur le podium des championnats du monde élite. Mais pas de panique ! La relève pousse derrière, avec notamment un certain Kévin Ledanois, vainqueur sur l’épreuve junior (-23 ans)…