Ce week-end on commencé les classiques flandriennes, une période importante pour les sprinteurs et puncheurs du peloton qui placent souvent leurs espoirs dans ces courses aux pavés mythiques, une chance de marquer l’histoire et d’inscrire à leurs palmarès une épreuve légendaire. On retrouve notamment au programme Gand-Wevelgen, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix et Grand Prix E3. Les pavés du Nord, les chutes, les crevaisons et les forts pourcentages vont mettre à rude épreuve les prétendants. De nombreux coureurs de renom convoitent la victoire sur ces courses où seule l’élite du cyclisme s’impose. L’occasion pour la rédaction d’Au Stade de décrypter les différents favoris sur ces classiques flandriennes 2017.
Tom Boonen: l’ultime objectif
Tom Boonen (Quick Step Floors) fera ses adieux à 36 ans sur Paris-Roubaix 2017. Une fin de carrière marquée par un dernier objectif qui pourrait le faire rentrer définitivement dans l’Histoire. En effet, il convoite cette année le record de victoires sur Paris-Roubaix avec un cinquième titre. Le belge sera l’Homme à battre dans l’enfer du Nord où il devra gérer la pression et réaliser une course parfaite pour lever les bras sur le vélodrome de Roubaix (adieux similaire à ceux de Fabien Cancellara la saison dernière, qui avait échoué sur les pavés de l’enfer du Nord sur sa dernière classique). Tommeke sera accompagné par une équipe solide composée de rouleurs et de puncheurs de haut niveau comme Mateo Trentin, Niki Terpstra, Iljo Keisse, Philippe Gilbert, Bob Jungels ou encore Zdenek Stybar. Une team de classic-man qui devra mettre en orbite sa fusée belge, Tom Boonen, qui a déjà 15 monuments flamands à son palmarès (3 Tour des Flandres, 4 Paris-Roubaix, 3 Gand-Wevelgem et 5 Grand Prix E3).
Peter Sagan: l’arc-en-ciel du cyclisme
Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) à tous les projecteurs braqués sur lui. La super star du cyclisme mondial est considérée, après sa victoire sur Gand-Wevelgem, sur le Tour des Flandres et sur les championnats du monde, comme le grand favori des courses d’un jour. Capable de faire la différence au punch sur des pentes à fort pourcentage, et avec sa puissance au sprint, Peter Sagan est serein sur tous les terrains. Il a une vision de la course et une agilité sur sa monture qui impressionne et qui lui donne un avantage sérieux sur les routes pavées et étroites du Nord. Une polyvalence qui fait de lui le favori de toutes les épreuves auxquelles il participera.
Greg Van Avermaet: palmarès doré
Greg Van Avermaet (BMC), le champion olympique en titre, va tenter cette année d’ajouter une classique de légende à son palmarès. Le coureur belge aura fort à faire face à sa bête noire, Peter Sagan. « Je n’ai pas peur de Peter Sagan ! Je l’ai souvent battu, comme lui aussi m’a souvent battu. Je pense qu’au départ d’une classique, on est à égalité de chances« , a-t-il annoncé. Le flamand va jouer à domicile sur les classiques, qui marquent le premier grand duel de la saison.
Sep Vanmarck: débloquer le compteur
Sep Vanmarck (Cannondale-Drapac) est le coureur de classiques type, un excellent puncheur-baroudeur très rapide sur les pavés, se qui fait de lui un des favoris sur des courses comme Paris-Roubaix. Un sérieux client qui recherche toujours une première victoire sur un monument, après douze tops 5 sur les principales classiques flandriennes. Sa nouvelle équipe, Cannondale-Drapac, mise tout sur lui dès le début de saison, il est donc attendu au tournant dès les premières courses après son transfert cet hiver. Conclure enfin sur une grande course en 2017 serait une consécration pour le belge de 28 ans, qui manque souvent de discernement dans les moments décisifs des grands rendez-vous.
John Degenkolb: le revenant
John Degenkolb (Trek-Segafredo), marqué par un accident grave en début de saison dernière, avait été contraint à renoncer à la campagne des classiques en 2016. Le coureur allemand, fort de Gand-Wevelgem 2014, Paris-Roubaix et Milan-San Remo 2015, arrive cette année sur les monuments du début de saison en outsider.
Alexander Kristoff: le plus flamand des norvégiens
Alexander Kristoff (Katusha-Alpecin), déjà vainqueur de Milan-San Remo 2014 et du Tour des Flandres 2015, est un des meilleurs coureurs des mois de mars et d’avril. En 2017, le norvégien souhaite remporter encore une fois le Tour des Flandres. « Une autre course ? Paris-Roubaix, où je compte deux tops 10« , avait-il également avoué. Des objectifs à la hauteur de la forme du sprinteur, qui a enlevé 13 courses la saison dernière et déjà 4 étapes cette année. Avec l’arrivée de Tony Martin dans le team suisse, Alexander Kristoff sera bien épaulé par le champion du monde du contre-la-montre dans les classiques flandriennes.
Michal Kwiatkowski: classic-man de naissance
Michal Kwiatkowski (Sky) est, à 26 ans, un coureur complet qui a déjà deux classiques et un maillot arc-en-ciel à son palmarès. Mais, le polonais est aussi connu pour son irrégularité. En effet, en 2016 après sa victoire sur le Grand Prix E3, il connaît une saison en roue libre sans aucune autre victoire au sein de sa nouvelle équipe, le team Sky. Il abandonne notamment sur l’Amstel Gold Race, le Tour de Romandie, le Dauphiné et la Vuelta, en plus d’une saison sans Flèche Wallonne, sans Tour de France, ni championnat du monde. Aujourd’hui, après une grosse préparation cet hiver, il s’affiche comme l’un des favoris sur les classiques.
Ian Stannard: s’inscrire dans la légende
Ian Stannard (Sky), recherche toujours un monument à inscrire à son palmarès. Avec deux circuits Het Nieuwsblad à son actif, il aspire a gagner encore une fois sur les flamandes. Ian Stannard constitue un redoutable client pour les classiques, avec déjà un podium sur Paris-Roubaix et le Grand Prix E3.
Classiques flandriennes: de nombreux outsiders
Les outsiders qui pourraient sortir leurs épingles du jeux sont nombreux. On peut notamment citer Luke Rowe (Sky), Jasper Stuyven (Trek-Segafredo), Michael Matthews (Sunweb), Philippe Gilbert, Zdenek Stybar et Niki Tepstra (Quick Step Floors), Lars Boom (LottoNL-Jumbo), Tiesj Benoot (Lotto-Soudal), Arnaud Démare (FDJ), Edvald Boasson-Hagen (Dimension Data) ou encore Heinrich Haussler (Bahrain Merida).
Crédits photo à la une: Roxanne King