DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL – C’est ce mardi, et dans la célèbre salle du Palais des Congrès de la ville de Paris, qu’a été présenté le parcours du Tour de France 2018. Cette 105e édition s’élancera donc de l’Ile de Noirmoutier le 7 juillet prochain. Immersion.
En marge de cette présentation, nous avons pu assister à la remise du 26e Vélo d’Or (décerné par Vélo-Magazine); ce prix revient naturellement à Christopher Froome qui a réalisé l’exploit de remporter le Tour de France et le Tour d’Espagne dans la même année, 39 ans après Bernard Hinault. De nombreux coureurs assistaient à cette cérémonie, parmi eux un bon contingent tricolore (Romain, Bardet, Thibaut Pinot, Warren Barguil, Arnaud Démarre pour ne citer qu’eux) mais aussi des cadors du peloton tels que Nairo Quintana, Christopher Froome, Mark Cavendish ou encore le jeune retraité Alberto Contador, dont les organisateurs n’ont pas oublié de rappeler son palmarès impressionnant.
Le grand Ouest
Les Bretons auront le plaisir d’apprécier un nouvelle fois le passage de la célèbre caravane du Tour de France avec notamment une 6e étape qui se conclura sur le désormais célèbre Mûr-de-Bretagne emprunté pour la troisième fois. La Vendée chère à Jean-René Bernaudeau ne sera pas en reste avec trois étapes (dont un contre-la-montre par équipes à Cholet) et un départ de La Baule le 10 juillet.
Il va y avoir du spectacle à nouveau avec ce beau parcours 2018 et ses surprises #pavés #chemins en espérant être de la fête #18emeTDF pic.twitter.com/w1z4GqASRa
— Sylvain Chavanel (@chava_sylvain) 17 octobre 2017
L’épreuve des pavés
Après deux étapes de transition, mais très exposées aux bordures entre Fougères et Chartres puis entre Dreux et Amiens, le peloton sera confronté aux terribles secteurs pavés. En effet, le 15 juillet ne célébrera pas le vainqueur du Tour de France mais pourrait être ponctué par un final de légende avec 15 secteurs pavés répartis sur 22 kilomètres. Le spectre des classiques flandriennes règnera entre Arras et Roubaix.
Les deux kilomètres les plus longs
Après une journée de repos, place à des terrains plus propices aux favoris pour le général. La 10e étape entre Annecy et le Grand-Bornand empruntera une montée inédite, le Plateau des Glières, qui est caractérisé par 6 kilomètres consécutifs à 11% et 2 kilomètres de chemins non goudronnés. Le spectacle devrait être à la hauteur. Après avoir notamment fait escaladé le Cornet de Roselend la veille, les organisateurs ont frappé fort lors de la dernière des trois étapes alpestres. L’ultime étape dans le massif des Alpes sera marquée par un dénivelé record de 5000 mètres positifs avec une montée finale sur l’Alpe d’Huez – dont Thibaut Pinot fut le dernier vainqueur en 2015.
Une fin de parcours atypique
Les sprinteurs qui auront passé les Alpes sans encombre auront l’occasion de briller à Valence et à Carcassonne les 20 et 22 juillet. Ces deux étapes de plaine seront entrecoupées d’une étape pour les puncheurs avec la célèbre arrivée sur Mende. Carcassonne, qui fêtera sa vingtième année au patrimoine de l’Unesco, sera le temple de la deuxième journée de repos. Le triptyque pyrénéen sera bref mais intense. Arrivés à Bagnère-de-Luchon le 24 juillet après 218km, les favoris n’auront qu’à bien dormir le soir. Car si l’étape du lendemain s’annonce historiquement courte avec ses 65km, le spectacle risque lui de durer avant de rejoindre le Col de Portet; il faudra en effet avaler 38 kilomètres de pentes ascendantes.
L’organisation ne laisse désormais rien au hasard, comme en témoigne cette dernière étape de montagne entre Lourdes et Laruns. Lors de cette 19e étape, les rescapés de cette 105e édition du Tour de France devront franchir le Col du Tourmalet, le Col du Soulor et le Col de l’Aubisque; rien que 4700 mètres de dénivelé positif. On pimente le tout avec un unique contre-la-montre individuel loin de défavoriser les grimpeurs et une arrivée à Espelette lors de la 20e et avant-dernière étape. Le reste se passe sur les Champs-Élysées avec une haie d’honneur amplement méritée.
Crédits photo à la une: Bald Boris