Le coureur australien de 37 ans s’est imposé dans la mythique course nordique. Sur des pavés accidentés qui, une fois de plus, se sont révélés dangereux pour les coureurs, le cycliste de la formation Orica-GreenEdge a su battre le quadruple vainqueur, Tom Boonen, qui finit second.
C’est un scénario qu’aucun amateur de cycliste n’avait envisagé, même si l’hypothèse d’une victoire « surprise » n’était pas épargnée, personne n’avait pensé à Hayman pour remporter la « reine des classiques ». Mathew Hayman, vétéran de 37 ans, ne s’imaginait pas jouer un rôle si important au sein de la course, il avoua même que « la victoire, je n’y pensais pas ce matin ». Pourtant c’est bien lui qui se glissa dans l’échappée matinale, au côté de Sylvain Chavanel notamment. Lorsque cette dernière fut reprise par le groupe des favoris, le coureur australien était aux avant-postes pour intégrer l’échappée avec Stannard, Boonen, Vanmarcke et Boasson Hagen pour régler l’affaire au sprint. Sur le célèbre vélodrome, l’Australien devance Boonen et Stannard. De son côté, le Belge Tom Boonen était attendu. Quadruple vainqueur de l’épreuve, il songeait à arrêter sa carrière sur une cinquième victoire dans l’épreuve, dorénavant, il laisse la porte ouverte à une dernière tentative en 2017. La seconde place à un goût amer pour ce dernier, mais il reste positif ; ce podium après une grosse chute à Abou Dabi était inespéré il y a quelques mois de cela. Boonen n’est « pas encore sûr de savoir quel sentiment le dominera demain », mais une chose est sûre, le Belge a livré tout ce dont il est capable du haut de ses 35 ans.
Des pavés toujours plus violents
Sept coureurs ont fini à l’hôpital à l’issue de la course, réputée pour ne pas épargner les coureurs, la classique nordique a tenu son rang. Mitchell Docker, de l’équipe Orica-GreenEdge, en a fait les frais, lui qui a été touché au visage, ensanglanté, au sol. L’image du coureur à terre entouré des soigneurs est impressionnante. Mais Paris-Roubaix, avant d’être une course de prestige, est une course risquée, où les chutes sont une possibilité pour tous les coureurs, d’un novice de l’épreuve jusqu’aux champions du peloton. Fabian Cancellara en sait quelque chose, lui qui disputait son dernier Paris-Roubaix espérait sans doute mieux. Il a chuté sur les pavés, le condamnant ainsi à être spectateur de la fin de course, le reléguant au second rôle alors que ses trois victoires sur l’épreuve laissaient espérer un duel épique avec Boonen. Rien de tout cela, le suisse repart bredouille de cette dernière course. Paris-Roubaix a réservé une fois de plus un scénario inédit, spectaculaire, une histoire qui ne peut jamais s’écrire avant le départ, c’est le charme de la course.