PLAYOFFS NBA 2020 – Après un premier tour à l’Est marqué par le succès sans encombre des favoris, le 30 août dernier lançait le départ des demi-finales de conférence. Si les deux affiches sont toutes deux très excitantes, la rencontre opposant les Milwaukee Bucks au Miami Heat attire particulièrement l’attention. Après deux premiers matchs très disputés, la surprenante et talentueuse équipe du Heat fait pour le moment course en tête avec deux victoires à son actif. En bien mauvaise posture, les Bucks de Mike Budenholzer ont-ils les capacités de revenir dans la série ?
Miami Heat vs Milwaukee Bucks: deux premières rencontres très serrées
Game 1: Miami vs Milwaukee 115-104
En remportant le premier match de la série avec plus de 10 points d’avance, le Miami Heat a marqué les esprits en donnant une leçon aux Milwaukee Bucks en seconde période. Mené par un Jimmy Butler de gala, auteur de 40 points, le Heat s’est imposé grâce aux prouesses individuelles de son leader tout en confortant une certaine rigueur défensive collective des deux côtés du terrain. Impuissant offensivement avec seulement 18 points au compteur, Giannis Antetokoúnmpo n’a pas répondu présent. Cadré par les extérieurs en première ligne puis par Bam Adebayo en second rideau, le MVP grec a été limité avec seulement 12 tirs tentés. Forcé de prendre des shoots extérieurs dont 5 à trois points, Giannis a été incapable de dicter le jeu et de faire gagner les siens malgré ses 9 passes décisives.
Game 2: Miami vs Milwaukee 116-114
Revanchards après une première défaite logique, les Milwaukee Bucks avaient à cœur d’égaliser pour éviter de se mettre en danger. Avec 29 points pour 14 rebonds Giannis Antetokoúnmpo n’a pas forcé son talent en enchaînant euro-step et spin-move dans la raquette floridienne. Bien suivi en attaque par Khris Middleton déjà auteur d’un bon premier match, les Bucks n’ont finalement pas tenu dans le money time. C’est une histoire de lancers-francs qui a mis un terme à ce deuxième match avec une faute très litigieuse sifflée sur Jimmy Butler dans les toutes dernières secondes du match.
La gestion du money-time: clé d’un revirement favorable pour les Bucks ?
Menés deux victoires à une en saison régulière, le Heat a une nouvelle fois montré sa supériorité face aux Bucks en playoffs. Seule équipe invaincue depuis le début de la compétition, Miami ne cesse d’étonner les observateurs. Fort d’un collectif très polyvalent, l’équipe d’Érik Spoelstra s’est montrée décisive dans le money time du deuxième match. Assez critiquée pour sa gestion des fins de matchs serrés, les Bucks de Mike Budenholzer doivent s’améliorer pour prétendre à une qualification en finale de conférence. Habitués depuis deux ans aux « runs offensifs » pour s’imposer en fin de match, les Bucks manquent d’expérience lorsqu’il s’agit de conclure un match serré. La franchise du Wisconsin n’aura plus le droit à l’erreur face au duo Butler-Dragic, l’un des plus « clutch » de la NBA.
Une meilleure défense nécessaire pour contrer le duo Butler-Dragic
En matière de coaching, les hommes de Mike Budenholzer devront revoir leur intensité défensive à la hausse. Première équipe en défense de la NBA dans les statistiques, les Milwaukee Bucks ont laissé trop d’espace aux snipers floridiens Duncan Robinson et Tyler Herro. C’est à Wes Mathews de réitérer ses exploits défensifs du 1er tour sur les extérieurs du Heat ainsi que sur Jimmy Butler. Ce dernier provoque trop de lancers-francs et ne shoote pas assez à 3 points alors qu’il ne tourne qu’à 24% derrière l’arc en saison régulière.
Dos au mur, les Bucks devront s’employer également offensivement en comptant sur une meilleure adresse à 3 points. Khris Middleton, rassurant lors des deux premiers matchs après un premier tour médiocre face à Orlando peut encore élever son niveau dans ce secteur du jeu. Enfin Eric Bledsoe que l’on peut considérer comme le facteur X de cette série doit élever son niveau en défense pour stopper Goran Dragic. Absent lors du premier match, son expérience des playoffs et ses compétences en matière de scoring devront peser et a fortiori faire inverser la tendance de cette série.
Crédits photo à la Une: Keith Allison