Après avoir remporté leurs huit premiers matchs, les Warriors rencontraient les Spurs en finale de conférence. Qui en est sorti vainqueur ? Résumé et analyse du duel.
La chance est du côté d’Oakland
Cette série s’annonçait très prometteuse. En effet, malgré l’absence de Kawhi Leonard au dernier match, San Antonio venait d’éliminer Houston. Gregg Popovich montrait une fois de plus l’étendue de son génie en composant sans son franchise player ni Tony Parker, blessé lui aussi et indisponible pour le restant des playoffs. Kawhi était heureusement de retour pour le premier match à Oakland, dans lequel les Spurs renversaient tous les pronostics en ayant jusqu’à 25 points d’avance au deuxième quart-temps. Ils rentraient aux vestiaires avec vingt unités de plus que les Warriors. Mais tragique coup du sort, Kawhi Leonard se blessait de nouveau, en atterrissant sur le pied de Zaza Pachulia. Beaucoup ont considéré que le pivot géorgien avait fait exprès de décaler son pied sous les appuis de Leonard pendant son shoot, mais quoi qu’il en soit, l’ailier texan était déjà touché à cette zone. Cette fois, il ne pouvait pas continuer. Les Spurs en état de choc, c’étaient les Warriors qui en profitaient pour reprendre la main sur le match. Les hommes de Steve Kerr (absent à cause de problèmes au dos) enclenchaient le turbo pour remonter et prendre l’avantage dans les dernières minutes. Steph Curry et sa bande s’en sortaient miraculeusement bien, et remportaient le premier match 111-113.
La suite n’est qu’anecdotique. Dans le deuxième match, les Warriors écrasaient complètement les Spurs, 100-136. Le déplacement à San Antonio ne changeait rien, et Golden State prenait une confortable avance de 3-0 en s’imposant 120-108, et ils terminaient le travail lors du match quatre, 129-115.
Coup dur pour les Spurs
Ce sweep inattendu est évidemment très difficile à digérer pour tous les fans des Spurs ainsi que pour la franchise elle-même. Après l’échec l’an passé en demi-finales face au Thunder, San Antonio échoue de nouveau. De plus, on a sûrement assisté aux derniers matchs de Manu Ginobili, cette saison étant très certainement la dernière de l’arrière argentin. On se demande évidemment ce qui aurait pu se passer si Kawhi et TP9 avaient été présents, mais c’est le jeu. LaMarcus Aldridge a été inexistant alors qu’il est censé être le deuxième meilleur joueur de cet équipe. Les Warriors ne déméritent pas pour autant leur place en finale. Ils deviennent la première équipe depuis les Lakers de 2001 à gagner leurs douze premiers matchs de playoffs.
Les stats
- Golden State Warriors: Kevin Durant – 28 pts (60.3%, 40.9% de loin et 87.1% aux lancers), 7.3 reb, 3.8 ast, 1.8 blk, 4.3 tov | Stephen Curry – 31.5 pts (56.4%, 46.7% derrière l’arc et 89.5% aux lancers), 6 reb, 4.8 ast, 3 stl, 4 tov – Draymond Green – 12 pts (50%, 33.3% de loin, 75% aux lancers), 7.8 reb, 7 ast, 1.8 stl, 1 blk, 2.5 tov.
- San Antonio Spurs: LaMarcus Aldridge – 15.5 pts (41.3%, 80% aux lancers), 5.8 reb, 2.5 ast, 1 stl, 1.3 blk, 2.5 tov | Jonathon Simmons – 15.3 pts (41.4%, 38.5% à 3-pts, 72.7% aux lancers), 2.8 reb, 3.3 ast, 0.8 stl.
Crédits photo à la une: Keith Allison