Après une saison en demi-teinte, marquée par les blessures et une élimination au premier tour des Playoffs, les Los Angeles Lakers se sont donnés les moyens de reconquérir le titre.
Ce fut la première bombe de l’intersaison. Le soir de la Draft, Shams Charania indiquait que Lakers et Wizards étaient en discussions pour envoyer Russell Westbrook chez les Californiens. Quelques minutes après le début de la cérémonie, le reporter annonçait l’accord. Le Brodie était de retour dans sa ville natale. Los Angeles envoya Kuzma, Harrell et Caldwell-Pope ainsi que le pick 22 pour récupérer le meneur et deux seconds tours de draft futurs.
Un big 3 impressionnant
Ce premier domino fut inattendu et retentissant. Les Lakers ont dorénavant un porteur de balle et un créateur offensif plus que fiable à mettre aux côtés de LeBron. Ce dernier n’aura plus toute la création sur ses épaules et pourra s’économiser par séquences. Ce qui n’est pas négligeable pour le King, qui aura 37 ans fin décembre. De plus, c’est une véritable amélioration par rapport à Dennis Schröder. Le meneur allemand avait pourtant réalisé une saison régulière plutôt correcte. Il s’était même permis de refuser une offre d’environ 84 millions de dollars sur quatre ans pendant l’année. Malheureusement, ses Playoffs furent désastreux. Avec un Anthony Davis blessé et un LeBron James diminué, le joueur n’a pas réussi à élever son niveau de jeu. Et son match à 0 point au game 5, alors que la série était à égalité parfaite entre Suns et Lakers, aura sûrement scellé son destin.
Suite à ce trade, une première question est venue à la bouche des observateurs: comment faire cohabiter ces trois monstres ? Le LA Times aura apporté la réponse à cette interrogation. Le quotidien nous apprenait que deux semaines avant l’annonce du trade, les protagonistes se sont rencontrés à Los Angeles pour évoquer cette possibilité. Et visiblement, ils sont parvenus à s’entendre. D’une part, il y a l’envie de Westbrook de gagner sa bague de champion, à la maison qui plus est. De l’autre, l’accord des trois superstars pour s’asseoir sur leurs égos et s’adapter si c’est pour le bien de l’équipe. Ainsi, LeBron est prêt à passer plus de temps poste 4, quand Davis pourrait jouer majoritairement poste 5.
Un effectif totalement remanié…
Une fois que le big 3 s’était entendu sur les sacrifices à faire, les Lakers avaient fait un grand pas en avant. Mais Rob Pelinka devait combler des manques lors la free agency: le shoot extérieur et la défense. On le rappelle, mais le basket est un sport collectif. Trois joueurs, aussi forts soient-ils, ne suffisent pas pour gagner. Et le travail effectué, sur le papier, semble intéressant.
Des joueurs expérimentés et qui connaissent la maison sont revenus: Trevor Ariza, Wayne Ellington et Dwight Howard. Le premier apportera principalement sa défense, le second sa belle capacité à shooter de loin. Et Howard devra bien défendre à l’intérieur, dissuader ses adversaires et attraper les lobs de LeBron et Westbrook. Bazemore, qui sort d’une belle saison chez les Warriors, remplacera Caldwell-Pope, essentiel lors de la conquête du titre.
Son rôle de 3 and D sera déterminant pour ses coéquipiers. Après plusieurs rumeurs qui n’ont jamais abouti, Carmelo Anthony rejoint quant à lui son copain le King. Son passage à Portland lui a fait du bien et permis de se refaire une place en NBA. Il aura la responsabilité de bien scorer depuis le banc, sans forcer, et faire les efforts défensifs pour être une valeur ajoutée à cette équipe. Malik Monk et Kendrick Nunn viendront apporter de la fougue et de la vitesse quand les pourpres et ors en auront besoin. Enfin, Rajon Rondo a fait son retour dans l’équipe après des expériences ratées aux Hawks et chez les Clippers.
… mais peu de départs considérables
L’équipe de LA s’en sort bien car peu de joueurs importants sont partis. Schroder a été remplacé par Westbrook. Kuzma et Harrell ont montré leurs limites en Playoffs. Drummond n’aura jamais réussi à s’adapter et l’expérience s’est vite terminée. Les départs notables sont ceux de KCP comme mentionné précédemment, de Markieff Morris, qui avait trouvé sa place grâce à sa défense et sa capacité à espacer le terrain. Et surtout Caruso, parti aux Bulls, l’un des joueurs majeurs des Lakers, tellement précieux grâce à sa défense.
Le titre comme unique objectif
Les Lakers ont fait le travail cet été pour revenir au sommet de la conférence Ouest et de la NBA. L’effectif comporte des bons défenseurs et une belle qualité offensive. Pour la première fois depuis son arrivée, Vogel a à sa disposition plus de joueurs forts en attaque que bons en défense. Ce sera au tacticien de s’adapter et de montrer qu’il peut construire une grosse défense malgré les lacunes présentes.
Son pilier Anthony Davis devra être sur pied pour dominer dans cette partie de terrain. LeBron et Westbrook devront faire les efforts, et les recrues s’adapter. Comme l’année précédente, les blessures détermineront une grande partie de la saison des Lakers. Si le physique tient, les Lakers ont tout pour aller au bout: attaque, défense et surtout expérience.