Positionnés à la dernière place du classement de la Conférence Ouest de NBA, les récents finalistes (2019) et doubles champions d’affilée (en 2017 et 2018) NBA semblent d’ores et déjà devoir abandonner l’idée de disputer les playoffs cette saison.
Il y a moins d’un an, les Golden State Warriors étaient au top de la NBA. Ils avaient établi leur dynastie et laissé leur empreinte en remportant coup sur coup le trophée Larry O’Brien (en 2017 et 2018), en participant à cinq finales d’affilée (de 2015 à 2019), et en dominant la saison régulière. Aujourd’hui, la franchise de San Francisco n’est plus que l’ombre d’elle-même. A tel point que l’équipe est, en ce début de saison, l’une des moins prolifiques de NBA. Elle pointe même à la dernière place du classement de la Conférence Ouest. L’équipe qui démarrait chaque saison avec un statut d’ultra favori depuis près de 5 ans n’est aujourd’hui même plus considérée comme faisant partie des prétendantes au titre. Même le site spécialisé Betway permettant de parier sur le basket a évalué sa cote de victoire finale à 250 (le 15 décembre 2019), soit parmi le top 10 des pires de NBA. C’est-à-dire au même niveau que les Detroit Pistons ou les Charlotte Hornets. Comme un symbole, les Dubs ont même perdu avec un écart de 48 points face aux Dallas Mavericks fin novembre (142-94). C’était la pire défaite de la franchise depuis 1973.
Les audiences de la NBA en souffrent aussi
Le cauchemar semble avoir commencé dès les Finales de l’année dernière perdues face aux Toronto Raptors (2-4, en 6 matches). C’est à ce moment que Klay Thompson se blesse au genou (déchirure des ligaments croisés) et se retrouve forcé de déclarer forfait jusqu’au prochain All Star Break (mi-février). Entre temps, les Warriors perdent une autre de leur stars, Kevin Durant, parti chez les Brooklyn Nets. Pour couronner le tout, alors qu’ils avaient déjà mal commencé la saison, enregistrant 3 défaites et une seule victoire à leur compteur, les Dubs ont rapidement perdu leur meilleur joueur, Stephen Curry. Le MVP 2015 et 2016 a été victime d’une fracture de la main gauche lors du match contre les Phoenix Suns (perdu 110-121), le poussant hors des terrains de basket pendant au moins 3 mois, selon le site du journal L’Équipe.
L’absence de Durant et des « Splash Brothers » ont rapidement laissé un vide énorme dans l’effectif amoindri des Warriors. Et sans la plupart de ses grands noms, le tout lié à un enchaînement incontrôlable de défaites, les rencontres des Warriors ont petit à petit arrêté d’être incontournables pour les fans de basketball devant leurs télévisions. Conséquence, directe ou non, les scores d’audience de la NBA aux Etats-Unis sont en baisse. Pour y remédier, l’une des décisions de la ligue a été de remplacer deux matches des Golden States programmés sur ESPN (contre les Jazz le 13 décembre et face aux Trail Blazers le 18), par la rencontre opposant les Clippers aux Timberwolves et celle des Celtics contre les Mavericks. Et ce n’est que le début. A l’origine, les Warriors se sont vus accordés autant de matchs diffusés nationalement (30 rencontres) que les Lakers. Mais les spectateurs, déçus de ne pas pouvoir assister au « Stephen Curry Show », préfèrent aller voir les stars de NBA ailleurs, dans d’autres affiches. La ligue risquerait donc encore de déprogrammer des rencontres des Golden States.
Un come-back très attendu en 2020
Après avoir disputé plus d’un quart des matches de la saison régulière, Steve Kerr et son équipe peuvent d’ores et déjà se tourner vers l’avenir. En 2020, Golden State conservera ses grands noms, toujours sous contrat (Stephen Curry, Klay Thompson, Draymond Green et D’Angelo Russell). En plus de cela, l’autre côté positif de leurs mauvais résultats est que les Warriors pourraient faire partie des équipes prioritaires pour récupérer les meilleurs joueurs lors du prochain draft NBA. Après une saison 2019-2020 catastrophique, vécue comme un accident de parcours, la prochaine pourrait voir des Warriors renforcés revenir au plus haut niveau pour établir à nouveau leur domination sur la NBA. Cette perspective d’avenir effraie déjà les autres franchises. En attendant, il reste plus de la moitié des rencontres de la saison régulière à disputer pour les Golden State Warriors qui gardent toujours dans le coin de leur tête l’espoir d’un come-back qui pourrait sauver ce qui reste de leur campagne.
Crédits photo à la Une: Keith Allison