Alors que la saison avait très mal commencé à Houston, James Harden a redressé quasiment à lui tout seul la situation. Enchaînant performance sur performance, il est littéralement en feu depuis décembre, mais aussi très critiqué. Le MVP en titre peut-il conserver son titre ?
Un niveau stratosphérique
Quand on se penche sur les derniers matchs de la barbe la plus connue des USA, les chiffres donnent le vertige. Il est actuellement sur une série de 18 matchs à plus de 30 points inscrits, du jamais vu depuis Wilt Chamberlain en 1964. Ce lundi, il a inscrit 57 points face aux Grizzlies, avant d’enchaîner deux jours plus tard avec 58 points contre les Nets. C’est la première fois depuis Chamberlain (oui encore lui) qu’un joueur enchaîne deux matchs consécutifs à plus de 55 points. Et même si le match face à Brooklyn s’est soldé par une défaite, les Rockets ont gagné 13 de leurs 18 derniers matchs.
Harden performe et fait donc gagner son équipe, c’est un fait, et ce sans être très bien entouré. En effet, Chris Paul est blessé depuis le 20 décembre, Eric Gordon est de retour après huit matchs d’absence, et Clint Capela s’est blessé au pouce il y a deux jours et devrait manquer entre quatre et six semaines de compétition. Raison de plus pour James de prendre le jeu à son compte, et il ne s’en prive pas. Lors des deux derniers matchs, il a inscrit 115 points en marquant 33 tirs, et aucun de ceux-ci n’ont résulté d’une passe décisive d’un coéquipier.
Un exploiteur de faille ?
33 tirs marqués, tous résultant de chevauchés individuelles. C’est ce que reprochent les critiques à Harden. Trop individuel pour beaucoup, Houston ne joue quasiment aucun système et laisse le barbu en isolation, le plus souvent face à un joueur plus grand et donc trop lent pour le suivre. La suite est prévisible, mais terriblement efficace. Si le défenseur reste trop bas derrière la ligne à trois points, alors James sanctionne d’un tir longue distance. S’il s’avance trop pour empêcher le tir, il peut alors jouer de sa vitesse et de ses dribbles pour le dépasser et aller jusqu’au panier (en provoquant un maximum de contact pour avoir la faute) ou bien faire perdre les appuis de sa victime pour le crucifier d’un step-back.
A chaque action, tout le monde sait ce qu’il va faire, mais pourtant, personne ne peut l’arrêter. L’actuel MVP en titre provoque 7,5 fautes par matchs et obtient 11,6 lancers, qu’il convertit à 86,5 %. Beaucoup le critiquent pour sa tendance à aller chercher la faute sur tous ses drives, mais d’un autre côté, tant que ça marche, pourquoi s’en priver ? La plus grosse question actuellement est de savoir s’il va pouvoir tenir le rythme jusqu’en avril pour amener les siens en playoffs sans se blesser (on touche du bois) et surtout ramener à minima une finale de conférence, même si la conférence est rude. En tout cas au niveau individuel, ce qui est sûr c’est que s’il continue ainsi, il risque fort de ramener un deuxième titre de MVP chez lui.
Crédits photo à la Une: Boguscharms