Depuis les annonces gouvernementales décrétant un reconfinement du pays, l’incertitude était forte concernant la poursuite du championnat de France de basket. Confrontés à des problématiques économiques majeures dues aux restrictions, les acteurs du basket français se sont réunis ce mardi et ont finalement décidé de ne poursuivre que partiellement le championnat, avec deux matchs de Jeep Elite par semaine jusqu’à la fin du confinement. Explications.
Si les clubs ont pu survivre au premier confinement grâce à l’assistance financière de l’Etat, la situation était déjà inquiétante au moment de lancer la nouvelle saison. Le modèle économique du basket français étant principalement basé sur les recettes issues de la billetterie et de l’accueil des partenaires, il est donc très sensible aux restrictions sanitaires. Déjà fragilisés par la mise en place de jauges de 1000 personnes dans les salles, les clubs de Jeep Elite étaient sur le qui-vive au moment de l’annonce d’un nouveau confinement jusqu’au 1er décembre.
Une solution hybride pour le basket français
Certes, le ministère du Sport a encouragé les championnats professionnels à se poursuivre durant cette période. Mais comme évoqué, les pertes économiques dues aux huis clos seraient tout simplement insupportables pour les clubs de basket, qui risqueraient la faillite.
L’heure était grave pour le basket français et il était nécessaire de prendre des décisions fortes. Les clubs peuvent-ils continuer à jouer afin de bénéficier d’une grande visibilité au péril de leurs finances ? Le championnat de Jeep Elite doit-il être suspendu au risque de laisser la lumière aux autres sports sans savoir quand il pourra reprendre ? Les décideurs ont finalement opté pour une solution hybride.
Deux affiches de Jeep Elite chaque semaine
La LNB a pris en compte la volonté des clubs, qui ont été invités à se prononcer sur leurs volontés pour le mois de novembre: pour ainsi dire, les équipes qui acceptent de jouer à domicile malgré le huis clos ainsi que celles qui acceptent de se déplacer.
A la suite de cette concertation, l’ASVEL, Monaco et Boulogne-Levallois (trois des clubs aux plus gros budgets de France, profitant de facto de revenus davantage diversifiés) ont accepté d’accueillir des matchs sur cette période, alors que plusieurs autres clubs ont fait part de leur accord pour se déplacer. Ainsi, une refonte du calendrier devrait être effectuée dans les prochains jours afin de prendre en compte la volonté des clubs, l’objectif étant de programmer au moins deux matchs par semaine en Jeep Elite.
La moins mauvaise des décisions
Cette poursuite du championnat « à la carte » semble être la moins mauvaise des décisions car elle prend en compte trois problématiques majeures: l’impératif économique des clubs qui ne peuvent se permettre de renoncer à une si grande part de leurs revenus; l’importance de garder une présence médiatique et de la visibilité vis-à-vis des autres sports; la volonté de dépasser les difficultés pour poursuivre un championnat qui pourrait être menacé en cas d’arrêt. D’ailleurs, cette décision semble faire l’unanimité parmi les dirigeants des clubs de Jeep Elite.
En attendant de savoir ce qu’il se passera après la date fatidique du 1er décembre, les acteurs du basket français sont parvenus à trouver des solutions. Si les perspectives sont toujours aussi floues, le fait de poursuivre le championnat en novembre démontre déjà que le basket français est prêt à s’unir pour surmonter cette nouvelle épreuve. En attendant des jours meilleurs…
Crédits photo à la Une: Yannick – L’oeil du Nord