La prochaine saison de NBA semble prometteuse. Si le temps des « superteams » des années 2010 semble révolu, de nombreuses équipes ont construit leur effectif autour d’un duo de joueurs forts. Une tendance qui pourrait bien renforcer encore la compétitivité et le suspense de la Grande Ligue.
Si l’on fait un bilan des années 2010 en NBA, on peut constater un paradoxe intéressant: il n’y a sans doute jamais eu autant de joueurs stars évoluant en même temps dans le championnat. Pourtant, cette décennie a été profondément marquée par quelques équipes qui ont écrasé la concurrence. Parmi ces dernières, on peut notamment citer le Miami Heat (2 titres, 2 finales perdues), les Cleveland Cavaliers (1 titre, 3 finales perdues) ou encore les Golden State Warriors (3 titres, 2 finales perdues). Alors comment est-il possible que ces quelques équipes aient autant dominé la Ligue ?
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Cela s’explique notamment par une tendance lourde née il y a une dizaine d’années: la constitution de « superteams » avec trois franchise plates dans la même équipe. Cette situation a pu être possible du fait que plusieurs joueurs NBA ont accepté de faire des sacrifices (financiers, ou au niveau de leur statut dans l’équipe) pour gagner des titres. Or, avec la fin de la dynastie des Golden State Warriors, cette époque semble révolue. Désormais, il semble que les différentes franchises soient plus enclines à faire confiance à un duo de superstars – actuelles ou futures – de la NBA.
Le choix de Kawhi Leonard, l’acte fondateur d’un retour des duos en NBA
L’origine de cette tendance, constatée depuis quelques mois, se trouve sûrement à l’été 2019. A cette époque, Kawhi Leonard vient de porter les Toronto Raptors vers le premier titre de champion de leur histoire. Le joueur se retrouve alors fortement courtisé par les Lakers, qui souhaitent l’associer à LeBron James et Anthony Davis afin de monter une équipe intouchable au sein de la Conférence Ouest de la NBA. A la surprise générale, Kawhi Leonard va finalement décliner cette proposition, préférant signer avec les voisins des Los Angeles Clippers. Une équipe au sein de laquelle il formera une paire de multiples All Stars avec Paul George.
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Depuis cette signature, il semble que de plus en plus d’équipes choisissent de se baser sur deux joueurs forts avant de construire leur effectif autour. Cela permet aux franchises de posséder deux joueurs dominants tout en gardant suffisamment de salary cap pour les entourer correctement. Et c’est d’autant plus bénéfique pour le niveau global de la compétition, avec une meilleure « répartition » des grands joueurs dans les différentes équipes. Tous ces éléments contribuent aussi à garantir un suspense plus important, avec des candidats de plus en plus nombreux.
Ainsi, à l’heure actuelle, chaque franchise NBA tente de trouver les moyens d’associer deux joueurs stars complémentaires. Et les duos de franchise players notables commencent à être nombreux: James-Davis (Lakers), Durant-Irving (Nets), Antetokounmpo-Middleton (Bucks)…
Parier sur un duo de jeunes talents pour se reconstruire
Et si elles n’en ont pas la possibilité à court terme, les franchises en difficulté misent beaucoup sur la Draft afin de récupérer des grands talents qui pourraient être les stars de demain. En effet, on retrouve un certain nombre d’équipes NBA qui travaillent et misent sur à l’association de deux jeunes talents. Un modèle qui semble aboutir, comme on peut le voir avec le cas des Celtics avec le duo Brown-Tatum, des Mavericks avec la paire Doncic-Porzingis ou encore des Nuggets et de leur doublette Murray-Jokic. Trois équipes qui ont donné le temps à leurs jeunes de se développer et qui pourraient faire très mal dans les prochaines années.
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Ainsi, force est de constater que la NBA a pris un tournant depuis quelques mois: et c’est sûrement une bonne nouvelle pour le suspense et le niveau du championnat. Avec la fin des superteams des années 2010 et la constitution de nombreux duos de stars actuelles ou en devenir, de nombreuses équipes peuvent prétendre à jouer les premiers rôles. Un rééquilibrage salutaire entre les équipes mais aussi entre les conférences, qui risque de rendre la NBA encore plus intéressante à l’aube d’un début de saison 2020-2021 encore flou.
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