Les deux Olympiques qui débutent leur saison sur un succès, Eduardo Camavinga qui fait briller le Stade Rennais, Strasbourg qui subit les fruits d’une préparation tronquée, mais encore le report controversé du match Lens-PSG : la rédaction d’Au Stade retrace et décrypte les grandes lignes de la 2ème journée de Ligue 1 Uber Eats.
LES TOPS
Lyon et Marseille ouvrent leur compteur victoire
Après avoir été exemptés de leur premier match pour deux raisons diamétralement opposées – Lyon se remettait à peine de son élimination en demi-finale de la Ligue des Champions, quand Marseille comptait au sein de son effectif quatre contaminations au coronavirus -, les deux Olympiques de notre championnat ont profité de cette seconde journée pour lancer leur saison du bon pied. Face à deux adversaires qui semblent destinés à lutter pour le maintien, Lyonnais et Marseillais ont fait le travail. Porté par un Memphis Depay auteur d’un triplé et impliqué sur les quatre buts de son équipe, l’OL de Rudi Garcia est venu à bout d’une pale équipe de Dijon avec maîtrise (4-1).
Un retour sur terre réussi pour le club de Jean-Michel Aulas, très séduisant lors du dernier Final 8 de Ligue des Champions à Lisbonne. Même si son effectif pourrait bouger d’ici la clôture du mercato estival courant octobre (quid des départs de cadres tels qu’Aouar ou Depay ?), l’OL pourra compter sur sa jeunesse scintillante (Caqueret, Cherki) et sur une ossature d’équipe désormais largement solidifiée pour jouer les premiers rôles cette saison. Privés de Coupes d’Europe, les Rhodaniens semblent outillés pour les retrouver dès la saison prochaine. Côté marseillais, l’équipe d’André Villas-Boas a réussi sa rentrée sur la pelouse de Brest (victoire 2-3). Alors que sa préparation a largement été tronquée par des cas de Covid-19 révélés au sein de son effectif, le club phocéen s’est mis dans le sens de la marche dans le Finistère. Porté par un excellent Florian Thauvin, buteur et double passeur décisif pour le surprenant Duje Caleta-Car, les Marseillais abordent de manière positive une saison couronnée d’une participation à la prochaine Ligue des Champions.
Rennes et Camavinga font déjà le show
Qualifié pour la première fois de son histoire pour la phase de groupes de la Ligue des Champions, le Stade Rennais ferait une autre magnifique affaire en conservant son joyau Eduardo Camavinga. Courtisé par toute l’Europe, le minot de 17 ans a encore brillé face à Montpellier (2-1), pour les retrouvailles des Bretons avec le Roazhon Park. Alors que son équipe menait 1-0 depuis l’ouverture du score de son équipe sur un but contre-son-camp de Le Tallec (22e), le jeune prodige s’est occupé de tout pour permettre à son équipe de prendre le large.
On jouait la 77e minute lorsque Camavinga s’est saisi du ballon, s’est joué de toute la défense montpelliéraine sur quelques dribbles soyeux avant de déposer le cuir dans le petit filet opposé de la cage adverse. Un pur bijou qui confirme le nouveau statut acquis par ce milieu de terrain pas encore majeur, mais qui représente déjà l’avenir du football français. Appelé pour la première fois par Didier Deschamps en équipe de France A, le Rennais vit un début de carrière en mode accéléré, alors que le Real Madrid était un temps pressenti comme prêt à débourser 80 millions d’euros pour l’acquérir. En attendant, le gamin profitera de l’osmose qui semble régner autour de l’équipe bretonne depuis quelques temps. Tant mieux pour le Stade Rennais. Tant mieux pour la Ligue 1.
LES FLOPS
Strasbourg continue son début de saison tronqué
Le Racing Club de Strasbourg n’entame pas sa quatrième saison de suite dans l’élite du football français dans les meilleurs conditions. L’équipe de Thierry Laurey, dont la préparation a très largement été tronquée par l’épidémie de coronavirus et un mercato pour le moment très calme, souffre en ce début de saison. Déjà défait dans des proportions assez nettes en seconde période à Lorient lors de la première journée (3-1), les Alsaciens n’ont jamais réellement réussi à inquiéter une équipe de Nice repartie souverainement avec les trois points d’une Meinau d’habitude si vrombissante, mais ce week-end affadie par les mesures sanitaires limitant le nombre de spectateurs à 5.000 dans les stades français.
Comme au diapason d’un Stade privé de sa ferveur, l’équipe strasbourgeoise s’est montrée volontaire mais trop limitée physiquement, alors qu’une dizaine de joueurs du RCS ont contracté le coronavirus depuis la reprise de l’entraînement. Les nuages sont pour le moment gris au dessus du club. Et même si le talent d’une équipe jeune et culottée depuis son retour au premier plan n’a pas disparu, cette dernière offre pour le moment trop de latitudes à ses adversaires, ce qui ne pardonne pas à ce niveau. Un début de saison vraiment morose. En attendant des jours meilleurs.
Lens-PSG, un report très discutable
Ce devait être le retour du plus au niveau dans le mythique stade Bollaert. Mais rien ne fut. Alors que le PSG, finaliste malheureux de la dernière Ligue des Champions, devait affronter les Sang et Or samedi soir à 21 heures, le club de la capitale a obtenu de la LFP un report de la rencontre le jeudi 10 septembre prochain. Une décision mal vécue par l’ensemble du peuple lensois, à qui il tardait de revoir jouer son équipe de coeur à la maison. Mais même au-delà de l’Artois, ce report pose question.
Comment la Ligue a-t-elle pu accéder à une telle requête dans le contexte présent ? Le PSG sort certes d’un Final 8 lessivant à Lisbonne, mais le club de la capitale, à l’instar de l’OL, doit rapidement remettre le couvert alors que la saison à venir s’annonce incertaine et que les échéances seront appelées à se multiplier. Dans un contexte sanitaire qui préoccupe de plus en plus les instances françaises, et alors que les cas de Covid-19 repartent à la hausse partout en Europe, laisser partir l’effectif du PSG à Ibiza semble peu logique. Le football français marche cette saison sur des oeufs. Il est du devoir de tous ses acteurs de se montrer responsables et de tirer la couverture dans le même sens.
TEMPS ADDITIONNEL
Le joueur
Florian Thauvin (Marseille): tout juste revenu à la compétition au moment où le confinement était déclaré, le talentueux milieu offensif marseillais s’est rappelé au bon vieux souvenir des pelouses françaises. Elles lui avaient tant manqué, et il faut dire que le numéro 26 de l’OM nous avait également manqué. Ce dernier a soigné son retour en guidant son équipe vers le succès sur la pelouse de Brest (2-3). Buteur sur une frappe enroulée du gauche, l’ancien Bastiais s’est ensuite illustré par la qualité de ses coups-de-pied arrêté, deux étant finalement convertis en but par Duje Caleta-Car.
La décla’
Je suis très satisfait car il y a les trois points et c’est ce qu’on était venu chercher. On a encore démarré très timidement, comme un peu paralysé. Il va falloir trouver le pourquoi de cette crispation. Il va falloir qu’on joue dix mètres plus haut dans nos temps faibles. Peut-être qu’on recule inconsciemment parce qu’on se sent costaud. Je ne veux pas ressortir un joueur plus qu’un autre. C’est un bloc, un état d’esprit qui donne cette solidarité. Pour cela, il faut que tout le monde travaille ».
Jean-Louis Gasset, le nouvel entraîneur de Bordeaux, satisfait de la victoire de son équipe à Angers (0-2)
La stat’
8 – Comme le nombre de buts inscrit par l’attaquant Niçois Kasper Dolberg en Ligue 1 en 2020. Auteur d’un doublé ce week-end à Strasbourg (0-2), le Danois est le meilleur buteur de notre championnat depuis le début de l’année civile.
Crédits photo à la Une: Noixdecoco99