La Chinese Football Association (CFA) vient d’annoncer que le salary cap et un fair-play financier seront adoptés à partir de 2019 dans tous les clubs étant affiliés, c’est-à-dire tous les clubs professionnels des deux meilleures divisions du pays. Cela devrait causer pas mal de gros mouvements dans le pays asiatique cet hiver.
Une Chinese Super League connue pour faire flamber les prix
Depuis quelques années, les clubs chinois sont fins dépensiers et n’hésitent à pas à poser sur la table des sommes exorbitantes pour certains joueurs. C’est le cas du Shanghai SIPG qui a souvent sorti le chéquier pour des transferts de plus de 10 millions d’euros en très peu d’années et possède 2 des 5 plus gros transferts de l’histoire du championnat.
Les 10 transferts les plus chers du football chinois
- Oscar (Chelsea) au Shanghai SIPG en Janvier 2017 : 60M €
- Hulk (Zenith) au Shanghai SIPG en Juillet 2016 : 55M €
- Alex Teixeira (Shakhtar Donetsk) au Jiangsu Suning en Février 2016 : 50M €
- Jackson Martinez (Atlético Madrid) au Guangzhou Evergrande en Février 2016 : 42M €
- Cédric Bakambu (Villareal) au Beijing Guoan en Janvier 2018 : 40M €
- Yannick Ferreira-Carasco (Atlético Madrid) au Dalian Yifang en Février 2018 : 30M €
- Ramires (Chelsea) au Jiangsu Suning en Janvier 2016 : 28M €
- Odion Ighalo (Watford) au Changchun Yattai en Janvier 2017 : 23M €
- Chengdong Zhang (Beijing Guoan) au Hebei Fortune en Janvier 2017 : 21M €
- Axel Witsel (Zenith) au Tianjin Quanjian en Janvier 2017 : 20M €
Outre ces transferts, ce sont des salaires exorbitants qui sont proposés par les clubs. Le joueur le mieux payé, l’ancien parisien Ezechiel Lavezzi (Hebei Fortune), touche 26 millions d’euros par an. Il est suivi de près par Oscar (notre photo, ex-Chelsea, joue au Shanghai SIPG) et ses 25 millions d’euros annuels. Le record reste à ce jour Carlos Tévez à l’époque où il fut au Shanghai Shenua, et ses 38 millions par an. Le championnat a rapidement remplacé l’Angleterre et la Turquie en termes d’opportunités salariales.
Un salary cap qui n’affectera que les joueurs nationaux
Selon plusieurs médias anglophones, la CFA va imposer aux clubs des plafonds salariaux sur les joueurs nationaux. Les joueurs chinois devront percevoir un salaire maximal de 10 millions de Yuan, soit approximativement 1,3 millions d’euros. Les joueurs étrangers, eux, ne seront affectés par ces restrictions salariales. On pourrait se dire que le problème est minime et ne s’applique qu’aux joueurs chinois mais au final le problème est plus profond que cela.
Un fair-play financier qui annonce un dégraissage sur le long terme
Si les salaires ne sont pas restreints pour les joueurs étrangers, les dépenses des clubs, elles, seront drastiquement réduites. Les clubs chinois verront leurs dépenses plafonnées à hauteur de 120 millions d’euros en 2019. Un chiffre qui baissera à 89 millions d’euros en 2021. Sachant que pour les plus gros clubs du pays, cela représente dans certains cas l’équivalent de leur budget salarial. C’est donc la sonnette d’alarme qui devra être tirée afin de ne pas se faire expulser du championnat par le CFA. Outre les salaires, ce sont aussi les transferts à titre onéreux qui vont être réduits de manière significative. Les club chinois avaient déjà pris du plomb dans l’aile avec une taxe à 100% des transferts dont le montant est supérieur à 6M d’euros. A titre d’exemple, Cédric Bakambu, transféré de Villareal au Beijing Guoan a eu un prix de transfert brut de 40 millions d’euros, mais un prix net de 80 millions d’euros avec la taxe ! Le championnat chinois reprendra en Mars 2019. Entre-temps, le mercato hivernal s’avérera déterminant pour certaines équipes, qui devront vendre pour se conformer aux exigences élevés de la CFA afin de pérenniser leur avenir dans le monde professionnel du football chinois. Attendons désormais de voir les résultats de ces actions.
Crédits photo à la une: CHELSEAFC.com